Démocratie défaillante, faillite de nos institutions quel bilan ?

Depuis plusieurs années l’hyper-concentration du pouvoir dans les mains d’un seul homme pose question sur l’existence réelle de la démocratie telle qu’elle avait été exercée durant près d’un siècle. Et si comme beaucoup l’affirment, nous étions entrés dans l’ère de la démocratie défaillante ?

Marianne éplorée, illustration de Kristine
Illustration de Kristine

Rappel de droit constitutionnel

La Vème République est le régime politique créé par le Général De Gaulle en 1958. Elle repose sur la Constitution du 4 octobre 1958. Elle avait été instituée à l’époque afin de pallier l’instabilité des gouvernements générée par la quatrième république dont la durée d’exercice du pouvoir était souvent de l’ordre de quelques mois.

La Vème République est un régime parlementaire, enfin en principe ! Un régime parlementaire est caractérisé par la responsabilité du gouvernement envers le Parlement et notamment l’Assemblée Nationale. Ainsi, le gouvernement peut engager sa responsabilité devant l’Assemblée Nationale grâce au mécanisme de l’article 49-3 de la Constitution. En outre, le Président de la République a un pouvoir de dissolution de l’Assemblée Nationale prévu à l’article 12 de la Constitution.

Mais il s’agit en réalité d’un régime semi-présidentiel car le pouvoir exécutif a de fortes prérogatives alors que le pouvoir législatif est rationalisé. Le rôle central du Président de la République, souhaité par son fondateur le général de Gaulle, est consolidé et légitimé grâce à son élection au suffrage universel direct depuis la loi du 6 novembre 1962. La Vème République est le régime le plus stable après la IIIème République qui a duré 65 ans de 1875 à 1940.

Il existe donc en théorie trois pouvoirs différents : le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et l’autorité judiciaire. L’article 16 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 prévoit le principe de la séparation des pouvoirs, essentiel à toute démocratie.

L’Assemblée Nationale représente le peuple, et le Sénat représente les collectivités territoriales. Le pouvoir exécutif lui, est incarné par un gouvernement qui assure l’exécution des lois : article 21 de la Constitution, enfin ça c’est la théorie. En France, l’exécutif est bicéphale il est composé à la fois du chef de l’état, le Président de la République, et du chef du gouvernement, le Premier ministre.

Enfin l’autorité judiciaire s’exerce au travers de juridictions de l’ordre judiciaire qui font respecter les lois (article 66 de la Constitution). On parle « d’autorité » car, à la différence des membres des pouvoirs exécutif et législatif, les magistrats ne sont pas élus.

Alors aujourd’hui, sommes-nous toujours en démocratie ou avons-nous glissé irrémédiablement vers une république monarchique ?

Philippe Fabry, dans son ouvrage « le Président absolu » nous apporte son éclairage sur le sujet. Selon cet auteur reçu par André Bercoff sur la chaîne Sud Radio, nous ne sommes plus en démocratie.

Pourquoi ? Toujours selon cet auteur si l’on compare le mode de fonctionnement de la démocratie chez les pays européens voisins avec le fonctionnement de notre propre démocratie, force est de constater que notre mode opératoire est différent. Nous avons effectivement des institutions similaires, chambre haute et chambre basse (Assemblée Nationale et Sénat); la différence se situerait plutôt sur la distinction entre le chef de l’état et le chef du gouvernement. Chez nos voisins européens, le chef de l’état (monarque ou président) n’a quasiment pas de pouvoir, il a un rôle de garant de la constitution, il est là pour promulguer les lois; c’est en réalité le chef du gouvernement qui dirige la politique du pays et qui est responsable devant le parlement; ce même parlement a le pouvoir de le renverser à tout moment.

En France, c’est le président qui concentre tous les pouvoirs, y compris le rôle de chef de gouvernement; en effet, c’est le président qui préside le conseil des ministres, contrairement aux autres pays où ce sont les chefs de gouvernement qui rendent compte devant la chambre. De facto, le gouvernement n’est plus responsable devant l’assemblée, mais responsable devant le président. « Nous sommes donc dans un régime hyper présidentiel que nous avons en commun avec des pays comme l’Égypte, la Syrie, l’Algérie ou la Russie » selon Philippe Fabry.

Notre constitution amène à un régime autoritaire. Mais comment en est-on arrivé là ?

Le déséquilibre vient du mode d’élection, le suffrage universel donne tout pouvoir au président de la république. Lorsque l’on parle de régime autoritaire les gens pensent souvent à des régimes extrêmes mais un régime autocratique peut avoir différents degrés d’autorité. C’est d’ailleurs dans ce but que la motion de censure de 1962 a été votée, car le parlement qui s’était inquiété d’une dérive possible vers un régime autocratique avait cherché à corriger ce biais. Malgré des oppositions à ce mode de suffrage, les choses sont restées en l’état et c’est bien un régime autoritaire voire quasi autocratique que nous subissons aujourd’hui. Entre 1870 et 1956 le peuple français a vécu dans une véritable démocratie à l’exception de la période de Vichy. Puis, suite à l’avènement de la cinquième république, et bien que l’on soit resté pendant un long moment ancré dans nos habitudes démocratiques, un basculement lent mais continu vers un régime centré sur le président s’est opéré à partir des années 80.

Cette lente extinction de la démocratie dans notre pays fait que l’on a oublié au fil du temps ce qu’était une vraie démocratie, en réalité ceci nous a conduit progressivement à laisser s’installer cet autoritarisme au point qu’aujourd’hui beaucoup de gens s’indignent quand on dit que nous ne sommes plus dans un état démocratique. On a tous entendu dire « On n’est pas en Corée du Nord tout de même ! » Et bien non, heureusement, mais ce glissement compromet tout de même fortement les véritables valeurs démocratiques.

Pour illustration, lors du dernier quinquennat d’Emmanuel Macron, cette dérive s’est accélérée notamment avec l’instauration de conseils de défense (d’abord pour la gestion de la crise sanitaire puis pour traiter la guerre en Ukraine) à la seule initiative du président. De ces conseils classés top secret l’assemblée n’a souvent pas eu connaissance, ce qui a eu pour conséquence de réduire son rôle à celui d’une simple chambre d’enregistrement des décisions du président.

Une chose apparaît clairement : nous ne correspondons plus au standard de la démocratie. La légitimité dans les démocraties voisines s’exerce par le parlement qui représente le peuple, ce n’est plus le cas en France, il n’y a plus de contre-pouvoir. Un article paru dans L’Obs accrédite cette thèse : selon une étude du groupe britannique The Economist publiée le mercredi 3 février : la France arrive, à la 24ème place sur 167 pays. Elle est ainsi reléguée dans la catégorie des « démocraties défaillantes », avec un indice de démocratie s’élevant à 7,99 sur 10, contre 8,12 l’année dernière. Pour les chercheurs du groupe britannique, la France a perdu des points en raison des « restrictions de la liberté de déplacement » au travers de « plusieurs confinements et des couvre-feux nationaux », écrivent-ils dans leur rapport.

Quelles sont les conséquences de cette dérive ?

Ce régime de concentration des pouvoirs, sorte de monarchie présidentielle, conduit à créer ce que l’on pourrait appeler un phénomène de cour où tout un chacun (membres du gouvernement ou de l’assemblée) se plie à la volonté du président, réduisant par là-même toute forme de contrepouvoir. Ce type de régime a deux conséquences importantes: il crée des réactions fortes (mouvement des gilets jaunes, manifestations contre le passe sanitaire…) et il a un impact direct sur la liberté de la presse.

Pour ce qui est de la presse, rappelons-nous que dans le milieu des années 80, les médias sont massivement rachetés et de fait contrôlés, majoritairement par des intérêts privés et parfois par l’état, les amenant peu à peu à ne devenir que les porte-voix du gouvernement. Cette annexion des médias au pouvoir a eu pour conséquence l’élimination progressive de tout débat contradictoire, reléguant les quelques voix qui s’élevaient contre la doxa au rang des conspirationnistes. Ces mêmes médias subventionnées vont non seulement être les rapporteurs de ce que les gouvernants veulent leur faire dire, mais pire ils vont employer des « fact-checkers » pour déterminer ce qui est vrai ou non et trainer dans la boue les médias alternatifs. Ce traitement des oppositions, qu’on le veuille ou non, amène progressivement notre pays à rejoindre le camp des régimes autoritaires.

Autre conséquence de cette concentration du pouvoir, le référendum, symbole fort de nos démocraties, disparaît totalement. Le dernier sur l’Europe date de 2005 et, cerise sur le gâteau, le résultat n’a même pas été pris en compte. Depuis plus rien. Ceci nous distingue bien de nos voisins européens où les référendums existent encore et sont respectés (exemple récent : le Brexit en Grande Bretagne). Autre conséquence de cette dérive, la situation de la justice dans sa partie dite exécutive, « le parquet », celle-ci dépendant du ministère de la justice, devient à son tour totalement soumise au régime en place.

Effectivement on ne peut pas encore parler de la France comme on parle de la Corée du Nord ou d’autres régimes dictatoriaux, mais de nombreuses décisions ou actions menées récemment par nos autorités de manière souvent brutales (répression des gilets jaunes, du convoi de la liberté, traitement des opposants à la vaccination Covid) et l’exercice même du pouvoir nous font glisser lentement mais surement vers une forme de régime autocratique. Alors aux vues de ce qui s’est passé lors des dernières élections législatives qui n’ont pas réitéré la majorité absolue au président et qui ont presque donné l’illusion d’une proportionnelle, que va-t-il se passer ? Allons-nous vers une représentation plus juste de la population française ? Ou bien nous dirigeons-nous vers un régime « empêché » à la limite de l’ingouvernable ? L’avenir nous le dira.

Propriété privée – Défense d’entrer

Près de 60 % des français sont propriétaires de leur logement. Et si une loi votée mais encore non appliquée venait à changer la donne ?

Nous allons aujourd’hui aborder un sujet dont peu de journalistes parlent et qui, à bas bruit, pourrait  bouleverser la notion de propriété : il s’agit de la loi Lagleize.

Retour sur la genèse de cette loi

En février 2019, le gouvernement mandate le député Jean-Luc Lagleize, lui demandant de mener une réflexion sur le coût du foncier et sur la possibilité d’endiguer la hausse des prix de l’immobilier tout en renforçant l’offre de logements proposée aux Français, en zones tendues notamment.

Jean Luc Lagleize propose alors 42 recommandations. Après 1 an d’étude, en novembre 2019, cette loi est votée à l’Assemblée nationale.

Bloquée dans un premier temps par les sénateurs puis par la crise Covid, elle est aujourd’hui dans les cartons mais susceptible d’être remise à l’ordre du jour à tout moment. 

Alors quel est l’objectif d’origine de cette loi ?

Il s’agit d’un droit de propriété qui se focalise sur une séparation entre le bâti et le foncier. Cette loi a pour objectif principal de faire baisser le prix du foncier qui est resté à la hausse depuis plusieurs années.

Ce démembrement de la propriété du bâti avec celle du foncier s’inscrit dans le sillage des Organismes de Foncier Solidaire (OFS) introduits par la loi Alur en 2014. Il s’agit d’un outil législatif innovant pensé pour alléger le coût de l’accession sociale et sanctuariser les aides à la pierre.

A l’origine, ce démembrement devait aider les plus modestes à accéder à la propriété mais la loi Lagleize va plus loin en élargissant le dispositif à des ménages dont le plafond de ressources dépasse celui de l’accession sociale.

Comment cela se traduirait dans la réalité ?

Concrètement, le terrain resterait la propriété d’organismes fonciers financés par des fonds publics et privés. Ces derniers deviendraient des bailleurs. En tant que tels, ils délivreraient des baux aux nouveaux accédants à la propriété. En échange d’un loyer mensuel, les propriétaires pourraient construire un nouveau logement sur le terrain ou acquérir un bien déjà construit. Le prix d’acquisition serait donc systématiquement moins élevé que le prix du marché. La différence serait de l’ordre de 30 à 40% en fonction des biens, de la superficie, des quartiers et des villes. 

L’impossibilité d’acheter en zones tendues signifie pour les ménages modestes un éloignement avec les services mais aussi et surtout avec les bassins d’emploi et les pôles d’enseignement supérieur, cette loi viendrait donc tenter de corriger ces inégalités, ce qui en soit est une intention très louable. 

Oui mais voilà …

Après la première adoption de la loi Lagleize, le mécanisme pourrait donc se généraliser à tous les Français et ne plus être uniquement réservé aux ménages les plus modestes.

Alors rassurez-vous, ce ne sera pas rétroactif mais cela peut préfigurer le futur !

En résumé, si la loi s’applique dans sa globalité, les futurs accédants ne seront propriétaires que de leur maison mais le terrain ne leur appartiendra pas, et ils devront payer un loyer pour l’occupation de ce terrain (c’est encore en débat pour les appartements).

Et du point de vue de la transmission, quelles sont les éventualités ?

Pour le moment cela ne semble pas clairement statué. Ce pourrait être selon vos revenus et ceux de vos enfants car ce dispositif est soumis à des niveaux de revenus maximum.

Si vos enfants sont en dessous de ce plafond, pas de problème, la transmission s’effectuerait normalement, cela s’appelle un bail rechargeable. En revanche, si vos enfants sont au-dessus de ces plafonds, le bien ne leur serait pas transmis, celui-ci serait revendu à celui qui porte le terrain  et remis en vente sur le marché (voir A quoi sert la loi Lagleize ? Avec Norbert Fanchon).

Alors sur le fond cette loi dans sa quête d’origine incarne une noble cause, mais il ne faudrait pas qu’elle soit en arrière-plan un nouveau moyen, après la disparition de la taxe d’habitation, de taxer la propriété qui l’est déjà à de nombreux endroits (frais de notaires à l’acquisition, taxe sur la construction, taxe foncière…).

Il ne faudrait surtout pas que la réelle intention soit de tout simplement supprimer l’idée même de propriété privée.

On l’a bien compris, en réalité les décisions prises par nos gouvernants ne sont pas toutes auréolées de bienveillance, loin s’en faut, alors ne soyons pas inutilement alarmistes mais restons prudents, un homme avertit en vaut deux…

La science au service de la vie interpelle une société endormie !

Retour sur un évènement inédit mis sous éteignoir : témoignage.

L’événement

Un congrès international,  « L’international Covid Summit »,  s’est tenu en France du 30 mars au 2 avril, à l’IHU de Marseille  pour les deux premières journées et à Massy (91) ensuite, rassemblant des scientifiques de plusieurs nationalités dont des personnalités américaines de premier ordre, sur le sujet  Covid, des personnalités qui n’ont pas eu vraiment l’occasion de s’exprimer ces deux dernières années en dehors des canaux alternatifs presque confidentiels.

Didier Raoult a fait l’ouverture de la conférence le 30 mars sur ses terres de l’IHU.

Les questions biologiques, épidémiologiques, le soin des malades ainsi que les controverses intellectuelles et scientifiques autour de la crise COVID ont été abordées dans la première partie et retransmises en direct.

La couverture par les grands médias : un procès d’intention

Son intitulé officiel: « Covid-19 : premier bilan des connaissances et des controverses scientifiques », IHU, 30-31 mars 2022.

Entrer ce titre sur la  page Google donnera une idée sur la façon dont cet événement a été  présenté par nos chiens de garde habituels, et je ne vois pas l’utilité de reproduire ici leurs éternels mots clés, marque de leur insigne pauvreté sémantique.

Le but est invariablement le même, démolir avant la tenue, comme si cela allait influer sur la détermination des protagonistes en quête de  faire écrouler le mur du mensonge qui cadenasse tout débat; pourtant des pressions exercées sur certains d’entre eux pour qu’ils renoncent à leur présence indique bien que cette initiative dérange. L’émission du Docteur Loridan du 5 avril sur Tvadp.fr revient sur ces coulisses à l’odeur fétide.

Le but recherché

Les organisateurs, eux, tenaient à montrer à un public, même restreint, ce qu’était un vrai congrès scientifique, sans volonté de vulgariser quoi que ce soit, mais pour que l’on fasse la différence entre une telle manifestation et les élucubrations de pseudo scientifiques dits de plateau, trop intéressés pour être honnêtes.

Le second volet situé à Massy, se partageait entre des échanges entre soignants diffusés en visio-conférence uniquement, et s’achevait par  une rencontre inédite entre congressistes et grand public qui avait fait l’effort de se déplacer malgré un temps venteux assez désagréable, ainsi que des pressions de la mairie de Massy apparemment peu ravie de voir se dérouler cet évènement chez elle.

La vidéo sus-citée s’en fait également l’écho, tout en consacrant une présentation développée de l’ensemble de la manifestation, jusqu’à  sa conclusion, laquelle va faire l’objet de la suite de mon récit.

Un témoignage personnel

Ce   ressenti de l’évènement ne  saurait préjuger de la réaction des autres spectateurs. Néanmoins, la plupart des gens présents n’ont  sans doute pas appris grand-chose de nouveau, mais  se retrouver entre personnes en communauté d’idées, avec ceux qui ont tous souffert des ruptures opérées dans leurs relations proches même parfois anciennes n’est pas anodin.

D’autre part voir en chair et en os, entendre de près ces figures qui se sont  illustrées avec ténacité et honneur lors d’un combat inégal, voire déloyal, apportant au mouvement de contestation une nouvelle consistance, cela confère une force et une émotion bien supérieure à celle consistant à les suivre sur un écran, ou à les lire.

Les récits  de certains, enflammés, tout à la défense de leur noble cause – le soin au service de leurs patients quel qu’en soit le prix – resteront des temps forts de cette manifestation, qui malgré tout tenait plus du meeting grande messe, comme cela se passe dans les meetings politiques, nous privant d’un contact direct et c’est assez regrettable car cela aurait permis de clore en apothéose interactive.

J’ai essayé de les atteindre, ne serait-ce que pour leur dire merci en face, mais il y avait des cordons et une masse compacte de gens derrière la scène, ce qui ne contribuait pas à une discussion possible digne de ce nom.

J’aurais voulu parler principalement à Vincent Pavan, en tant que mathématicien, pour avoir plus de détails sur les soutiens qu’il avait  recueillis  dans la communauté mathématique suite à son action en justice, et des nouvelles de celle-ci: l’endroit  n’était pas adapté ou pas conçu pour que de telles discussions aient pu avoir lieu.

J’ai pu accrocher difficilement Carlo Brusa, l’avocat de Réaction 19, qui a fait l’effort d’aller au devant des personnes, pour lui demander des nouvelles de la plainte du 16/12/2020, la première à ma connaissance lancée contre le principe même de cette vaccination expérimentale (je faisais personnellement partie des plaignants, nous étions plus de 15 000 autant que je me rappelle) et j’étais étonné de n’avoir jamais eu de nouvelles sur les suites. Il m’a informé que la plainte était désormais en appel, et jugée sous peu; c’est vrai qu’avec cette justice on a du mal à être optimiste, mais il faut les harceler, ne jamais laisser tomber, on a de plus en plus d’arguments pour dénoncer cette campagne débridée de vaccination. La plainte avait été déposée sur la base de principes universels avant que la vaccination ne commence…

Les juges sont lâches comme les autres, mais quand on verra de façon de plus en plus évidente que la vaccination fait des dégâts, ça sera de plus en plus difficile de rester dans le déni.

Morceaux choisis

Difficile de rendre compte de tout ce qui s’est dit, je privilégie donc  quelques coups de coeur m’ayant particulièrement impressionné, tel ce docteur italien très classe, en costard cravate expliquant avec simplicité qu’il avait soigné plus de 5 000 personnes, du concret, mettant à leur vraie place tous ces crétins qui continuent à dire « s’il y avait des traitements ça se saurait ».

On sait bien que des soignants ont traité des patients, parfois avec de sérieuses retombées fâcheuses pour eux, mais rien ne vaut le témoignage vivant; ainsi ce docteur péruvien, qui a raconté les difficultés d’obtenir de l’hydroxychloroquine, alors qu’il avait eu un effet très positif chez presque tous les patients traités; que le gouvernement n’a pas encouragé à développer, hélas, cette stratégie.

Un médecin luxembourgeois, qui a dit que la vaccination qu’ils avaient essayé de rendre obligatoire, ne le sera pas suite à une forte mobilisation, de quoi répondre à ceux  du « tout est foutu » et qui s’y complaisent de façon parfois suspecte.

Même si certains étaient au courant du scandale autour de l’Ivermectine, le témoignage de Pierre Kory, restera une pierre angulaire du débat justifiant que j’y consacre une place plus substantielle.

L’américain, spécialisé dans les soins intensifs, leader de l’Alliance Front Line Critical Care Covid 19 ou FLCCC, a expliqué dans un assez bon français comment ce britannique, le docteur Hill, avait lamentablement trahi la cause de l’Ivermectine, et son honneur, en se faisant récupérer par l’industrie Pharmaceutique et des lobbys caritatifs affiliés à Bill Gates, acceptant la publication d’un article  modifié par un tiers concluant à l’inefficacité de l’Ivermectine, alors qu’il en était un défenseur résolu, ce qui avait rapproché les deux hommes.

On peut trouver la trace sur la toile du dialogue entre le docteur Hill et une chercheuse qui travaillait avec lui, montrant la piètre figure du traître confondu, contraint d’ avouer les influences extérieures pour modifier son article initial.

Ce personnage restera dans l’histoire de la recherche médicale comme une des personnes qui de par sa trahison pourra être reconnu comme responsable de milliers de morts qui n’ont pas pu recevoir un traitement prometteur; tels sont les mots forts prononcés par Pierre Kory, conscient de la gravité qu’ils recouvraient, cette véhémence empreinte de solennité attestait d’une vraie colère portée sur un ami-confrère devenu renégat  au service d’une cause inavouable.

Il paraît essentiel de consulter parmi une large liste de données,  le document (3) appuyant les dires de Pierre Kory, pour comprendre l’ampleur du scandale vu ses conséquences pour l’humanité.

Un article totalement dédié à cette affaire, qui mérite d’être diffusée le plus largement possible, est en cours d’élaboration et sera bientôt disponible dans nos colonnes.

Je m’en voudrais d’oublier le Professeur Peronne, dont la ténacité à défendre ses convictions à contre-courant du consensus ambiant, a fait de lui un de nos héros nationaux les plus touchants, par les attaques les plus infâmes portées contre lui par ses propres confrères, par le degré de sincérité et d’humanité qui jaillit de ses prises de parole. Lesquelles se sont radicalisées au fil du temps, à la mesure de la montée du totalitarisme sanitaire imposé à la population…

Quel contraste entre un homme qu’on imagine d’ordinaire si calme et bienveillant, et sa harangue suintant de dégoût pour un milieu professionnel qu’il avait honoré toute sa vie ! 

Enfin, il convient de signaler, car ils sont partie prenante dans le soutien aux soignants victimes du totalitarisme sanitaire, la participation d’avocats, dont le représentant de la désormais célèbre association Réaction 19,  Maître Carlo Brusa, dont la fougue latine ne fit pas défaut lors de sa prise de parole.

Tous se sont rassemblés sur la scène, lors de la lecture finale de la « déclaration solennelle sur la vie », décomposée en petits morceaux  pour être déclamée  sur un mode collectif, nous rappelant que c’est bien dans ce cadre-là qu’on peut espérer un avenir meilleur. 

Alors la question qu’on peut se poser est : « est-ce que ce colloque a fait bouger les lignes ? »

On ne sait pas, mais quoi qu’il en soit, il a offert une belle opportunité de présenter enfin un discours différent de la parole unique assénée depuis le début de l’ère Covidienne.

« Toucher les citoyens avec des mots simples » selon les mots de Ryan Cole, voilà ce qui  peut tenir de conclusion.

C’est une pierre de plus dans l’édifice à consolider  tant les pressions sont  énormes pour faire taire toute expression critique, entreprise à laquelle ont tristement participé les chantres habituels de la liberté d’expression, mais ça c’était « avant » !

Sources

Pour l’intégralité de l’évènement, parmi plusieurs sources on a :

  1. https://meltingpot56.blogspot.com/2022/04/602-international-covid-summit-ihu.html 
  2. Un témoignage soigneux de la partie congrès proprement dite, à l’IHU, qui a le mérite d’en donner un aspect accessible sans noyer le lecteur par des débordements trop techniques: https://blogs.mediapart.fr/bluejuliette/blog/100422/le-grand-raout-chez-raoul
  3. Sur le scandale de l’Ivermectine : https://odysee.com/@ivermectine-covid.ch:5/-Lettre-%C3%A0-Andrew-Hill—ce-chercheur-a-t–volontairement-sabot%C3%A9-les-donn%C3%A9es-sur-l%27ivermectine-pour-emp%C3%AAcher-son-approbation–Les-Drs-Tess-Lawrie%2C-Pierre-Kory-et-Paul-Marik-s%27adressent-%C3%A0-lui-%28f%C3%A9vrier-2022%29:5?r=Fpy696u12bVfrqzZxSaEuMgjEWBCYWWC

Ces éminences grises qui nous dirigent !

Petite enquête sur les promoteurs de notre politique de santé publique qui ne sont peut-être pas ceux auxquels on pense.

Vous avez souvent entendu l’argument suivant formulé par vos proches ou par vos relations amicales ou professionnelles « il n’y a pas que notre gouvernement qui a pris ces décisions de gestion de la crise sanitaire avec des confinements, des politiques de vaccination massive… c’est toute l’Europe, voire une grande partie du monde qui a agi ainsi.» 

Alors il est vrai qu’il y a encore quelques mois, on avait peu d’arguments à avancer face à de telles affirmations !

Mais depuis quelques temps, les scandales autour de la crise sanitaire s’enchaînent et un des derniers en date nous donne aujourd’hui une réponse un peu plus claire sur la politique quasi générale mise en place par les états pour répondre à la pandémie de Covid 19. 

Et l’organisation mondiale de la santé (OMS) n’est pas étrangère à ce phénomène.

Il faut savoir que cette dernière opère une véritable influence sur les politiques de santé publique appliquées au niveau mondial. 

Et si finalement les recommandations données  par l’OMS n’étaient pas neutres ? Et si ces mêmes recommandations étaient en réalité dictées par des cabinets privés américains dont l’influence jusqu’à ces dernières semaines était encore inconnue du grand public ?

C’est ce que nous allons découvrir au travers de cet article destiné à mieux comprendre ce qui a précipité une grande partie du monde à appliquer des politiques sanitaires identiques et parfois plus que contestables.

Dans une interview donnée par Michèle Rivasi à André Bercoff sur Sud Radio le 12 avril, cette député européenne appartenant au  Groupe des Verts/Alliance libre européenne nous livre son analyse.

Avant de commencer, petit focus sur l’OMS

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est l’institution spécialisée de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour la santé publique créée en 1948.

Elle régit l’organisation de la santé sur le plan mondial et émet des recommandations à l’ensemble des pays du monde, il est donc important de savoir qui lui donne des conseils, mais également qui la finance.

Depuis quelques années, la fondation Bill et Melinda Gates participe activement au financement de l’OMS, mais aussi de la GAVI  (organisme créé en 2002 pour élargir la vaccination au monde entier, qui siège à Genève), deux institutions qui influencent fortement nos politiques de santé publique. Or, quand on sait que Bill Gates prône une vaccination de masse pour la planète, nous sommes loin de nous situer en terrain neutre.

Mais revenons-en aux cabinets conseils, pour quelles missions sont-ils mandatés auprès de l’OMS?

Ont-ils des compétences en matière de santé publique que n’auraient pas nos scientifiques internationaux de renom ou notre haute administration ? 

Avant d’entrer dans le vif du sujet effectuons un petit retour sur la stratégie de ces sociétés pour se voir attribuer des missions car reconnaissons-le, leur technique est d’une redoutable d’efficacité.

Au départ, ces cabinets conseils proposent des missions gratuites dites « pro bono » (la locution latine pro bono publico signifiant pour le bien public), stratégie efficace au demeurant pour s’introduire dans un système et y perdurer.

Elles offrent leurs prestations gratuitement, puis une fois dans la place les missions suivantes deviennent facturables. Oui, sauf que l’OMS théoriquement ne dispose pas de fonds dédiés à ce type de prestations !

C’est là que les choses deviennent particulièrement troublantes; comme l’OMS ne peut pas financer ces cabinets, c’est une structure privée qui va donner  son  appui financier; et ce généreux donateur qui est-il ? Eh bien encore une fois il s’agit de la fondation Bill et Melinda Gates.

Tiens tiens encore cette fondation ?

Ceci interroge fortement quant à la neutralité de ces cabinets et par ricochet de l’OMS. En effet, Michèle Rivasi souligne cette pratique et déclare :

« Depuis 2011, souvent c’est la fondation Bill et Melinda Gates qui paie Mc Kinsey pour que Mc Kinsey donne des informations à l’OMS; c’est-à-dire  que l’OMS ne paie rien, mais ces cabinets sont payés par la fondation ».

Toujours selon Mme Rivasi, 184 millions auraient été versés à Mc Kinsey et 134 millions d’euros à BCG (Boston Consulting Group). 

« Il y a eu à leur actif les recommandations sur H1N1, et maintenant ils conseillent l’OMS sur le traité international sur les pandémies. » 

Michèle Rivasi, toujours  : « si on veut avoir de bonnes recommandations sur l’intérêt général, encore faut-il regarder si Mc Kinsey a travaillé pour l’industrie. Or, on s’aperçoit qu’entre  2010 et 2011 Mc Kinsey a travaillé pour des laboratoires pharmaceutiques tels que Mercks, Sanofi, Novartis…  il y a  des conflits d’intérêts incroyables ! Donc vous avez un organisme de consultation qui travaille pour le privé, pour des laboratoires pharmaceutiques, qui travaillent pour l’OMS et qui travaillent en plus pour GAVI… Ils sont en train d’homogénéiser toute la politique de vaccination à des fins privées. Ceci aura pour conséquence dans le cadre de nouvelles pandémies mondiales de n’avoir qu’une réponse unique, par exemple si on décide de vacciner toutes les populations plus aucun état n’aura son libre arbitre et nous n’aurons donc plus d’autre choix que de nous soumettre. »

N’oublions pas que le président du conseil européen Mr Charles Michel a annoncé en 2021 le traité international de la pandémie qui prévoit l’organisation de la vaccination, les politiques de confinement, et la distribution des vaccins, et ce traité doit être signé en 2023.

Il a été également acté à Davos de définir une politique mondiale en cas de nouvelles pandémies.

D’autre part, gardons à l’esprit également qu’à l’échelon national, ces mêmes cabinets de conseils, Mc Kinsey en particulier, sont intervenus dans la politique sanitaire de la France face à la pandémie de Covid 19, avec à la clé la politique  du tout vaccinal.

Cette affaire a d’ailleurs donné lieu à une commission d’enquête menée par le Sénat où les représentants de Mc Kinsey ont été auditionnés et sommés d’expliquer leur rôle, entre autres dans la politique de gestion vaccinale de la France.

Autre lueur d’espoir, comme quoi tout n’est pas qu’impunité, dans un récent rapport le parlement américain dénonce les agissements du cabinet Mc Kinsey dans l’affaire des opiacés qui ont entraîné la mort de milliers de personnes, un scandale qui fait grand bruit aux états unis. 

Ceci devrait nous amener à nous interroger sur la raison de la présence de ces firmes, majoritairement américaines, dans l’orientation – entre autres – de la politique de santé de notre pays, alors que nous disposons de sommités scientifiques qui seraient bien plus légitimes à l’élaboration de nos propres politiques de santé publique.

Or tout ceci a conduit à plonger toute une partie de la population dans une grande détresse tant sur le plan psychique que sur le plan social, entraînant des clivages et des divisions non encore résolus aujourd’hui.

Ce qui est clair c’est qu’il existe un véritable savoir-faire de ces firmes en matière d’ingénierie sociale et donc de manipulations en tout genre.

Entre ces cabinets conseils, la propagande médiatico-politique, l’infantilisation du peuple, le torpillage des savants non soumis au discours officiel, nous sommes clairement entrés dans l’ère de la manipulation tous azimuts.

Nous sommes immergés dans un capitalisme de connivence et non plus dans un capitalisme de  libre concurrence comme cela devrait être le cas dans une démocratie. 

Alors ces firmes manipulant en virtuoses les techniques d’ingénierie sociale, auraient elles participé telles des éminences grises à la dérive dans laquelle nous nous trouvons ?

Mais n’oublions jamais qu’au-dessus de ces firmes, les véritables éminences grises de la planète restent ceux qui détiennent l’argent et qui, tapis dans l’ombre, organisent à loisir et toujours dans leurs propres intérêts l’avenir de l’humanité.

Les anglo-saxons ont un proverbe qui illustre bien comment comprendre qui mène le monde, ils disent  « follow the money ». Et si on suit le fil de la finance on se trouve toujours ramené aux fameux fonds de pension et aux banques appartenant à un petit groupe de milliardaires, les fameux oligarques, mais ça c’est une autre histoire.

Et oui si tu suis l’argent tu trouves toujours quelles sont ces fameuses éminences grises mais chut, sinon on va être taxé de complotistes ! 

Les élections, un sujet d’actualité !

« Si tu ne t’occupes pas de la politique, la politique, elle, s’occupera de toi. » Denis Langlois

« Si tu ne t’occupes pas de la politique, la politique, elle, s’occupera de toi » Denis Langlois

Parce que oui, aujourd’hui, après tout ce que nous avons vécu, toutes ces périodes où nos responsables politiques nous ont baladé entre peur et violation de nos droits et libertés, voter  est un acte essentiel.

Parce que si nous voulons restaurer nos libertés qui se dissolvent d’années en années, il faut se prononcer. 

Beaucoup vont se dire : voter oui, mais finalement pour qui ? « Celui dont on ne veut plus ou celui qu’on ne veut pas », ce sont les mots  d’une auditrice sur une chaine de radio, et elle n’a pas tout à fait tort. 

Mais voter c’est au moins ne pas reproduire ce dont on ne veut plus, c’est au moins manifester à tous ceux qui nous pensent dociles et endormis par notre confort d’occidentaux que le peuple a encore soif de démocratie, et ce, même si certaines élites ont soif d’un pouvoir sans débats.

Certes il y a le vote blanc mais en France  il n’est pas reconnu, alors à part se donner bonne conscience, il n’a qu’une valeur très relative.

Dans cet article nous donnons un résumé des grandes lignes du  programme de chacun des candidats pour aiguiller vos choix. 

Dans l’ordre alphabétique :

Nathalie Artaud : Lutte Ouvrière 

Travail : en faveur de la semaine de 4 jours, smic à 2000 euros 

Hôpital : Favorable à l’augmentation des salaires des soignants 

Personnes en situation de précarité : privilégier les étudiants des classes populaires, augmenter les APL 

Institutions : pas de positionnement connu

Union européenne : création des Etats socialistes d’Europe

Suppression du pass vaccinal : oui, mais de façon implicite

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : idem

Écologie : Pas de positionnement connu

Maîtrise de l’immigration : Pas de positionnement connu

Mesures pour la sécurité intérieure : Pas de positionnement connu

Age de départ à la retraite: 60 ans

Nicolas Dupont Aignan : Debout la France 

Travail : augmentation du smic

Hôpital : suppression de la tarification à l’acte , investissement  dans le service hospitalier

Personnes en situation de précarité : oui à un revenu jeune si c’est la conséquence d’un travail, par exemple un smic pour un étudiant à mi-temps ou quart-temps, pour les APL même principe augmentation mais avec une contrepartie : le travail

Impôts : baisse des impôts de production pour les entreprises

Institutions : Favorable au référendum d’initiative populaire  (RIC) et à la moralisation de la vie politique 

Union européenne : Europe des nations, sortir de l’OTAN, favorable à une réindustrialisation et relocalisation

Suppression du pass vaccinal : favorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : favorable

Écologie : programme pour l’écologie, la condition animale et contre l’utilisation des pesticides

Maîtrise de l’immigration : Favorable

Mesures pour la sécurité intérieure et moyens de l’armée : Favorable

 Age de départ à la retraite:  62 ans

Anne Hidalgo : Parti Socialiste 

Travail :  augmentation du smic à 1446 euros

Hôpital : l’hôpital doit être géré comme un service public pas comme une entreprise

Personnes en situation de précarité : un minimum jeunesse dont le montant reste à déterminer, un minimum retraite à 1000 euros

Institutions : Favorable au référendum d’initiative populaire  (RIC) 

Union européenne : Rester dans l’UE, rester dans l’OTAN, pas de positionnement favorable à une réindustrialisation ou relocalisation

Suppression du pass vaccinal : Défavorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : Défavorable

Écologie : programme pour l’écologie et contre l’utilisation des pesticides

Maîtrise de l’immigration : Pas de positionnement

Mesures pour la sécurité intérieure et moyens de l’armée : Favorable

Age de départ à la retraite: 62 ans

Yannick Jadot : Europe Ecologie Les Verts 

Travail : réduction du temps de travail, smic à 1500 euros

Hôpital : augmentation des salaires des soignants et recruter des soignants , sortir l’hôpital de la logique de gain

Personnes en situation de précarité : Un revenu citoyen de 740 euros pour les jeunes et aucun retraité ne vivra sous le seuil de pauvreté, 

Institutions : Pas de positionnement favorable ni au RIC, ni à une nouvelle constitution ni même à la moralisation de la vie politique.

Suppression du pass vaccinal : Favorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : Défavorable

Écologie : programme pour l’écologie et contre l’utilisation des pesticides

Maîtrise de l’immigration : défavorable

Mesures pour la sécurité intérieure et moyens de l’armée : Aucune

Age de départ à la retraite: 62ans

Jean Lassale : Résistons ! 

Travail : pas de réduction du temps de travail, augmentation du smic

Personnes en situation de précarité : RSA jeune étendu jusqu’à 800 ou 1000 euros

Institutions : Favorable à une nouvelle constitution, au référendum d’initiative populaire  (RIC) et à la moralisation de la vie politique. 

Union européenne : pas de positionnement pour rester ou non dans l’UE, sortir de l’OTAN, favorable à une réindustrialisation et relocalisation

Suppression du pass vaccinal : Favorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : Pas de positionnement

Écologie : programme pour l’écologie et la condition animale 

Maîtrise de l’immigration : Pas de positionnement

Mesures pour la sécurité intérieure : Favorable

Age de départ à la retraite: 62 ans 

Marine Le Pen : Rassemblement National 

Travail : Forte orientation sur le pouvoir d’achat et la revalorisation des salaires, baisse des cotisations sociales et exonération de charges patronales pour les entreprises qui acceptent d’augmenter les salaires de 10 % 

Hôpital : Redonner confiance à l’hôpital public, revalorisation des salaires des soignants

Personnes en situation de précarité : Versement d’un complément de revenus aux étudiants en emploi (200 euros mensuel max et 300 pour les boursiers, un minimum retraite à 1000 euros

Impôts :  baisse des impôts de production

Institutions : Favorable au référendum d’initiative populaire  (RIC) 

Union européenne : Rester dans l’UE, quitter l’OTAN, favorable à une réindustrialisation ou relocalisation

Suppression du pass vaccinal : favorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : favorable

Écologie : programme pour la condition animale

Maîtrise de l’immigration : Favorable

Mesures pour la sécurité intérieure et moyens de l’armée : Favorable

Age de départ à la retraite: 62 ans

Emmanuel Macron : La République En Marche 

Travail : défiscalisation des heures supplémentaires, versement du RSA conditionné à des heures de travail

Impôts :  baisse des impôts de production, supprimer la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)

Institutions : Pas de positionnement favorable ni au RIC, ni à une nouvelle constitution ni même à la moralisation de la vie politique.

Union européenne : Rester dans l’UE, rester dans l’OTAN, pas de positionnement favorable ou non à une réindustrialisation ou relocalisation

Suppression du pass vaccinal : Défavorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : Défavorable

Écologie : programme pour l’écologie et la condition animale 

Maîtrise de l’immigration : Pas de positionnement clair

Mesures pour la sécurité intérieure et moyens de l’armée : Favorable

Age de départ à la retraite: 65ans

 Jean-Luc Mélenchon : La France Insoumise

Travail : Forte orientation sur le pouvoir d’achat et la revalorisation des salaires, smic à 1400 euros

Personnes en situation de précarité : Une garantie d’autonomie de 1063 euros par mois pour les jeunes détachés du foyer fiscal des parents, garantir une retraite au niveau du smic  

Institutions : Favorable à une nouvelle constitution, au référendum d’initiative populaire  (RIC) et à la moralisation de la vie politique. 

Union européenne : Rester dans l’UE, quitter l’OTAN, favorable à une réindustrialisation ou relocalisation

Suppression du pass vaccinal : favorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : favorable, par contre il est à considérer que Monsieur Mélenchon rendrait la vaccination obligatoire pour tous si l’OMS le demande…

Écologie : programme pour l’écologie, la condition animale et contre l’utilisation des pesticides

Maîtrise de l’immigration : Favorable

Mesures pour la sécurité intérieure et moyens de l’armée : Favorable

Age de départ à la retraite: 60 ans

Valérie Pécresse : Les  Républicains

Travail : semaine de 5 jours, baisse des cotisations sociales, défiscalisation des heures supplémentaires, 

Hôpital : augmenter les effectifs des hôpitaux en ajoutant 1 année supplémentaire aux étudiants en médecine pour exercer à l’hôpital 

Personnes en situation de précarité : Un revenu jeune actif de 670 euros par mois pour les jeunes en formation dans des secteurs en tension, garantir une retraite au niveau du smic, priorité au logement social et,  APL pour ceux qui sont le plus démunis 

Impôts : baisse des impôts de production

Institutions : Pas de positionnement favorable ni au RIC, ni à une nouvelle constitution ni même à la moralisation de la vie politique.

Union européenne : Rester dans l’UE, rester dans l’OTAN, pas de positionnement favorable ou non à une réindustrialisation ou relocalisation

Suppression du pass vaccinal : Défavorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : Défavorable

Écologie : Pas de programme défini

Maîtrise de l’immigration : Favorable

Mesures pour la sécurité intérieure : Favorable

Age de départ à la retraite:  65ans

Philippe Poutou : Nouveau Parti Anticapitaliste

Travail : smic à 1800 euros

Hôpital : augmentation du nombre de soignants 

Institutions : Favorable à une nouvelle constitution, au référendum d’initiative populaire  (RIC) et à la moralisation de la vie politique.

Union européenne : pas de positionnement pour rester ou non dans l’UE, sortir de l’OTAN, pas de positionnement favorable ou non à une réindustrialisation ou relocalisation

Suppression du pass vaccinal : Favorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : Pas de positionnement

Écologie : programme pour l’écologie, la condition animale et contre l’utilisation des pesticides

Maîtrise de l’immigration : Pas de positionnement

Mesures pour la sécurité intérieure et moyens de l’armée : Aucune

Age de départ à la retraite: 60ans/55Ans pour métiers pénibles

Fabien Roussel : Parti communiste 

Travail : semaine de 4 jours, smic 1500 euros

Hôpital : augmentation des salaires  des soignants, investir dans la prévention

Personnes en situation de précarité : un revenu de solidarité active (RSA) de 850 euros à 1000 euros pour tous les étudiants

Institutions : Favorable au référendum d’initiative populaire  (RIC) 

Union européenne : Rester dans l’UE, quitter l’OTAN, favorable à une réindustrialisation ou relocalisation

Suppression du pass vaccinal : Défavorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : Défavorable

Écologie : programme pour l’écologie 

Maîtrise de l’immigration : défavorable

Mesures pour la sécurité intérieure : Favorable

Age de départ à la retraite: 60 ans

Eric Zemmour : Reconquête 

Travail : favorable à la semaine de 5 jours, baisse des cotisations sociales, défiscalisation des heures supplémentaires, 

Hôpital : augmenter le nombre de soignants et des infirmières en général, l’hôpital est un service public, la tarification à l’acte doit être arrêté et l’hôpital doit remplir sa mission de soigner

Personnes en situation de précarité: Pas d’assistanat des jeunes, les APL idem elles ne font que pousser les propriétaires à augmenter les loyers car ils comptent sur cette aide

Impôts : baisse des impôts de production

Institutions : pas de positionnement connu

Union européenne : Rester dans l’UE, rester dans l’OTAN, favorable à une réindustrialisation ou relocalisation

Suppression du pass vaccinal : Favorable

Suppression de l’obligation vaccinale pour les soignants et réintégration : Pas de positionnement

Écologie : programme pour l’écologie et la condition animale 

Maîtrise de l’immigration : Favorable 

Mesures pour la sécurité intérieure et moyens de l’armée : Favorable

Age de départ à la retraite: 64 ans

Sources

  1. Alternatives économiques :Présidentielle : le retour du clivage gauche-droite du 31 mars 2022
  2.  You tube : nouscandidat.e.s (abordent différents thèmes de campagne) konbini news
  3. Le tableau ci-dessous – source : telegram, auteur inconnu
Source : Telegram – Auteur inconnu

RUSSIE-UKRAINE

Et si on essayait de comprendre !

Depuis quelques semaines l’Ukraine s’est invitée sur les plateaux télé éclipsant tous les sujets et bien évidemment la crise Covid.

Ce qui est absolument déconcertant c’est que tout le monde a son mot à dire sur ce conflit et que, d’un seul coup d’un seul, des millions de personnes se voient polarisées sur ce thème alors que quelques semaines plus tôt ils n’avaient absolument aucune idée de ce qui se passait en Ukraine, pire, ils s’en moquaient. 

Ces mêmes personnes qui avaient accepté le narratif sur le Covid tombent à nouveau dans les pièges médiatiques incubateurs de peur. 

Et toujours les mêmes mécanismes, toujours cette façon très manichéenne de traiter l’information, le bon et le méchant, le blanc et le noir comme si notre vie se résumait à deux opposés, comme si les nuances n’existaient plus.

Quand on se place en observateur du traitement de l’information, quand on prend la position du spectateur devant son poste de télévision, on découvre des informations passées en boucle avec une répétition d’images et de discours qui ressemblent étrangement au narratif Covid subi durant deux ans.

En observant l’absence de pluralisme dans les approches et opinions sur cette crise et la prédominance de l’émotionnel et de la peur sur l’observation et la réflexion, on est à peine dépaysé par rapport à la période Covid. 

Mais comment peut-on juger un événement aussi majeur sans essayer de regarder un tant soit peu ce qui s’est passé avant, comment peut-on s’imaginer qu’on puisse lire le présent si l’on n’a pas pris la peine de se pencher sur le passé ?

Alors ne vous laissez pas abuser par ce que vous voyez et faites vous votre propre opinion. Lisez, regardez, abreuvez-vous à de multiples sources d’information et, tout comme nous, cherchez à comprendre, ne vous laissez pas bercer par la facilité d’écouter un discours unilatéral.

Dans ce dossier que nous allons vous proposer sur l’Ukraine, nous n’avons pas la prétention de donner un avis tranché, nous souhaitons simplement vous livrer des éléments factuels qui vont vous permettre de faire une lecture un peu différente de ce que l’on nous impose.

Les éléments historiques qui suivent ont été en grande partie tirés d’un reportage du « Monde » réalisé en décembre 2019 « Que veut la Russie de Poutine ?  » ( Mappemonde épisode 3).

Mais venons-en aux faits : l’histoire de l’Ukraine et de la Russie dans tout ça…

L’Ukraine est très importante pour les russes, c’est le berceau de la civilisation de la « Rus de kiev » un peu l’équivalent des gaulois pour les français.

Pour beaucoup de russes, la Russie et l’Ukraine c’est un peu la même chose.

Depuis 200 ans les territoires russes et ukrainiens n’ont presque jamais été séparés sauf aujourd’hui.

Il faut savoir qu’en Ukraine, il y a une région  stratégique pour les russes, il s’agit de la Crimée qui se situe en bordure de la Mer Noire, et qui comporte notamment le port de Sébastopol, position stratégique d’un point de vue militaire.

La Crimée a toujours été russe mais en 1954, Nikita Kroutchev décide d’offrir cette région à l’Ukraine, présentée comme un cadeau pour célébrer les 300 ans du traité de PEREÏASLAV (1654) qui unit pour la première fois l’Ukraine à la Russie.

Dans les faits cela ne change rien, l’Ukraine est une des républiques de l’Union Soviétique, et le port de Sébastopol reste administré par les Russes.

Le problème, c’est qu’en 1991  l’URSS s’effondre, la Crimée appartient alors à l’Ukraine.

Mais la Crimée se sent plus russe qu’ukrainienne, en mai 2013 seulement 15 % des habitants se considéraient comme ukrainiens.

Il faut bien comprendre qu’il existe deux raisons pour la Russie de vouloir conserver l’Ukraine dans son giron.

La première et pas des moindres est  l’accès à la mer chaude.

En effet, les hivers en Russie sont très rudes, la mer est généralement gelée pendant l’hiver et les bateaux restent souvent bloqués malgré les brise-glaces.

Le seul accès pour la Russie aux mers chaudes est la Mer Noire qui communique avec la Mer Méditerranée qui communique elle-même avec les océans et dont le seul accès reste le port de Sébastopol en Ukraine.

Mais ce n’est pas tout, la seconde raison est qu’historiquement les conflits sont souvent arrivés par l’ouest, et l’Ukraine sur ce flanc reste une garantie de protection face à l’occident.

Moscou, via l’Ukraine, s’est employé à édifier une zone tampon.

Or depuis quelques années les choses ont changé, de pays tout puissant la Russie se désagrège.

Dès 1980, sous la présidence de Mikhaïl Gorbatchev, la Russie envisage une alliance avec les grands acteurs de l’Ouest (USA, Europe), mais à la condition de conserver son influence en Europe de l’Est. 

Le 9 novembre 1989 avec la chute du mur de Berlin et la réunification des deux Allemagnes l’occident se rapproche peu à peu des frontières russes.

En 1990, la Russie crée la Communauté des Etats Indépendants  dans le but de conserver des liens avec les anciennes républiques de l’URSS.

Les Etats-Unis font alors une promesse à la Russie, en échange de la réunification des deux Allemagnes, ils s’engagent à ne pas développer l’OTAN sur les anciennes provinces de l’ex-Union Soviétique.

Mais 9 ans plus tard, l’OTAN rompt sa promesse en invitant la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie à la rejoindre. Même si ces pays n’ont pas de frontières communes avec la Russie, cela commence à ressembler à une sérieuse entorse aux promesses faites à la Russie.

Bien que Vladimir Poutine en 2001 soit le premier chef d’état à afficher son soutien à George Bush, ce dernier annonce en 2004 que la Bulgarie, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie vont être intégrés à l’OTAN.

Pour la Russie, cette fois ci c’est une véritable trahison et la preuve des véritables intentions américaines de l’encercler et de la marginaliser.

La Russie va donc rebasculer dans son opposition avec l’Occident.

Dans les années 2000 des révoltes pro-occidentales surgissent en Géorgie et en Ukraine (révolution orange 2004)

Et la Russie intervient.

En 2013 en Ukraine explose un mouvement de protestation pro-européen qui aboutira à la révolte de Maidan.

En quelques semaines, le président en place pro-russe Viktor Yanukovych démissionne et l’Ukraine se rapproche dangereusement de l’Occident aux yeux de la Russie.

L’OTAN va même jusqu’à développer des boucliers anti-missiles dans les zones de l’est alors qu’elle avait affirmé ne pas armer ces territoires.

Depuis, le regard de la Russie se tourne de plus en plus vers l’est et plus précisément vers la Chine.

Les liens entre ces deux pays ne cesse de se renforcer depuis que les partenaires occidentaux de la Russie multiplient les sanctions à son égard.

Pourtant, les occidentaux souffrent d’une  forte dépendance à la Russie en matière énergétique et plus particulièrement à l’égard du gaz russe, ce qui ne va pas sans poser de nombreux problèmes, et notamment l’hyper inflation que nous subissons depuis plusieurs semaines.

Alors si durant longtemps l’Occident et la Russie étaient interdépendants sur ce sujet, depuis quelques années la Russie s’émancipe de plus en plus de cette dépendance en se tournant vers l’est. Parmi les preuves de ce rapprochement : un contrat pour la construction d’un gazoduc de plus de 3000 kms entre la Chine et la Russie a été signé le 2 mars dernier.

Le rapprochement des deux pays s’explique également par le fait que la volonté de domination hégémonique des Etats-Unis se faisant de plus en plus pressante vers l’est, ce rapprochement permettrait d’envisager un combat commun contre cette poussée.

Depuis quelques années un autre projet émerge : celui des routes de la soie qui consiste à relier la Chine à l’Europe par des routes commerciales.

C’est la garantie pour la Chine que ces routes qui passeront par la Russie en direction de l’Europe de l’Ouest seront protégées par son allié Russe.

Ce projet pourrait, s’il se réalisait, contribuer fortement à renverser l’hégémonie américaine. 

Voici un bref aperçu de l’histoire récente qui a conduit à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, une bonne façon de contourner « l’immédiateté » dans laquelle nos médias aimeraient tant nous enfermer.

Les bons et les méchants c’est très simpliste, c’est bon pour Walt Disney mais en tant qu’adultes ne devrions-nous pas nous interroger davantage ?

Les sources de cet article

  1. Mappemonde, épisode 3, Que veut la Russie de Poutine ? https://www.youtube.com/watch?v=rgNXGEtwM60
  2. « Moscou et Pékin signent un accord pour la construction d’un gazoduc« , Europe 1, 2 mars 2022

Un bout de chemin sur le Convoi de la Liberté

Toulouse-Paris à bord d’un bus sur le Convoi de la Liberté: quelques impressions du voyage.

Rejoindre le Convoi de la Liberté ?

Je suis partie sur le convoi. Un peu comme un pèlerinage.

Une envie folle. Peut-on pousser sa vie, peut-on secouer le quotidien, balayer les obligations ? Peut-on tout planter et partir quand on a un travail, des enfants ?

Je n’ai pas tout planté. J’ai poussé, aménagé, arrangé, négocié avec moi-même.

Et me voilà avec 4 jours devant moi, à la dernière minute, exceptionnel ! Ma décision est prise, je pars, et je rejoins un bus dont je ne sais presque rien, sauf le prix imbattable de 30 euros pour aller de Toulouse à Bruxelles et le fait qu’il soit le fruit d’une organisation de quelques personnes motivées au sein de ReinfoCovid. Pour le reste je verrai bien.


Sur la route

Le départ, jeudi 10 février 2022, 11 heures du matin.

Le départ s’éternise au rond point de Sesquières. Une centaine de personnes, peut-être un peu plus, s’activent sur ce rond point-terrain vague où d’énormes stocks de nourriture ont été déposés. Pendant que certains prennent en main la logistique, trient et font des sandwiches, et que quelques journalistes (M6, France Bleu, RT, et autres) tentent d’amener les gens à répondre à leur question du jour, le seul angle de traitement de l’info choisi par leur rédaction ce jour-là, d’autres partagent leur joie et leur enthousiasme en bord de rond point où une majorité de poids lourds klaxonnent joyeusement, et quelques automobilistes aussi.

Le bus apprêté par un petit groupe largement issu de ReinfoCovid n’est qu’à moitié plein, et certains y montent au dernier moment, jeunes peut-être mais militants de longue date, habitués, eux, à bousculer l’étage du quotidien pour faire mûrir celui des rêves.

Photo : bus de ReinfoCovid / Convoy France au départ de Toulouse sur le Convoi de la Liberté
Le bus sur le départ à Toulouse

L’inertie du groupe se fait sentir, le départ est tardif mais plein d’enthousiasme. Dès le début, tout le long du trajet, on croise des gens sur le bord de la route qui nous saluent joyeusement. Une petite dizaine ici, un groupe plus large 500 mètres après, parfois une personne seule, parfois une famille avec parents et enfants.

Ce sont ces gens croisés partout le long de la route jusqu’à Orléans qui me mettent encore aujourd’hui les larmes aux yeux. Tous les membres du convoi vous le diront, car tous en ont été touchés. Les vieux de la vieille des mouvements de lutte comme les bleus de la résistance citoyenne, tous ont été émus par la ferveur qui s’est dégagée là, et je n’ai encore entendu personne traiter avec cynisme ou mépris ce magnifique support citoyen. Pourquoi ? Parce que c’était beau à vous nouer les tripes, de voir les gens se lever de partout, ensemble.

Cette immense vague de soutien et d’espoir qui s’est levée cette fin de semaine de février en France, quelle merveille !

Combien faut-il d’espoir, de simplicité, et de foi pour attendre seule avec son bébé sur un bord de rond point au milieu de nulle part et saluer un par un les véhicules du convoi ? Si une des mamans que j’ai vu faire ça lit ces mots, il faut qu’elle sache à quel point chacun de ces soutiens nous touchaient tous. Mille mercis à vous, et aux parents de jeunes enfants qui ont attendu, parfois tard dans la nuit sur des bords de route quasi-déserts.

Mille mercis à tous ceux aussi qui ont soutenu l’aventure avec leurs bras levés, leurs messages, leurs pensées et leurs vœux. Sans verser dans le mysticisme, je ne peux pas croire qu’une telle vague d’énergie reste sans impact. Ferveur, espoir et solidarité : nous sommes nombreux à avoir partagé ça pendant quelques jours qui ont semblé bien plus long, dans un immense élan qui aura forcément changé des vies et nettoyé des cœurs.

A chaque halte nous avons trouvé des regroupements festifs, un débordement de nourriture qui nous était donnée au point qu’on ne savait plus quoi en faire, un accueil plein de chaleur et de joie.

Photo: halte du convoi de la liberté à Cahors
Halte à Cahors, accueil festif des convoyeurs

La première de ces haltes s’est faite à Cahors, où un goûter était servi sous un barnum dans une zone commerciale au bord du Lot, et nous sommes arrivés un peu plus tardivement que prévu à Limoges, où – de nuit et sous la pluie – il restait tout de même à 21h30 du monde pour accueillir les retardataires.

Grâce à l’organisation ingénieuse et bordélique à la fois des groupes Télégram, j’avais trouvé un hébergement pour la nuit, mais ne l’eussè-je fait que j’aurais tout de même trouvé où dormir : une personne s’est arrêtée pour s’assurer que j’avais un hébergement, et le phénomène s’est reproduit la nuit suivante. Beaucoup on aussi trouvé refuge pour la nuit dans un dancing qui avait ouvert ses portes et son parking aux « convoyeurs ». Après une soirée de belles rencontres et d’échanges, nous sommes repartis, direction Paris le vendredi matin.

Photo: halte du convoi de la liberté à Issoudun
Halte à Issoudun, buvette et musique !

Aller à Paris

Aller à Paris, c’était le projet initial, celui qui était partagé sur les itinéraires qui circulaient sur Internet : arriver dans la région parisienne le vendredi soir, être à Paris samedi. Le flou sur le lieu d’arrivée était total, et n’a fait qu’augmenter au fur et à mesure qu’on approchait de la capitale.

Photo : camions sur le départ pour le convoi de la liberté à Orléans
Halte à Orléans, où quelques camions ont rejoint le convoi

Après une halte organisée à Issoudun, où l’encadrement policier, pour ce que j’en ai vu, était encore neutre ou bienveillant (c’est même un motard qui a permis à notre bus égaré de retrouver le lieu de rassemblement), nous sommes arrivés tardivement à Orléans, où le lieu d’accueil a été changé au dernier moment pour permettre l’accueil du convoi. Sur la base nautique de l’Île Charlemagne, des milliers de véhicules sont arrivés jusque tard dans la nuit. Beaucoup, par peur de se retrouver bloqués là le lendemain, sont repartis le soir-même. Chaque aire d’accueil permettait de voir grossir le convoi à vue d’œil. Si, d’après la police, nous étions de 500 à 600 véhicules stationnés à Issoudun, il ne fait pas de doute que nous étions largement plus nombreux à Orléans, où le parking d’environ 3000 places était bien occupé.

Notre bus est resté stationné pour la nuit, et certains l’ont quitté, déterminés à arriver à Paris sans détours. Pour ceux qui sont restés, la solidarité locale a une fois de plus et au dernier moment permis à tout le monde de dormir au chaud.

Quelques ennuis mécaniques le lendemain nous ont freiné : panne de batterie, fuite de liquide de refroidissement, notre bus n’était pas de première jeunesse, même s’il a tenu le périple !

Nous avons alors rejoint l’étape suivante, qui s’est avérée être Fontainebleau, annonce tardive des organisateurs de Convoy France qui proposaient un pique-nique avec l’aide d’une association, « les Blouses Blanches » au milieu de la forêt. Projet de communication pacifique, appelant à la participation des élus locaux et à ne surtout pas aller à Paris.

Il faut comprendre qu’entre vendredi soir et samedi matin, les rumeurs les plus folles courraient sur l’accueil réservé aux convoyeurs à Paris. Tout le monde y allait de ses conseils : allez-y, foncez, n’y allez pas avec votre véhicule, contournez Paris, allez-y mais par les petites routes, restez sur le périph et bloquez-le, surtout ne bloquez rien, les forces de l’ordre ont bloqué Paris, le périphérique est fermé, non il n’est pas fermé mais la porte d’Orleans est fermée, ils bloquent les voitures au péage de Saint-Arnoult, non ils les laissent passer finalement, n’écoutez pas Rémi Monde, Convoy France n’est pas sur Zello, n’écoutez pas Zello ce réseau est « compromis », si écoutez Zello… les réseaux sociaux en surchauffe.

Dans ce contexte, Convoy France n’a peut-être pas voulu pousser la logique d’affrontement et réserver les forces pour l’objectif de Bruxelles ? Ce qui est sûr : l’annonce du pique-nique a Fontainebleau en a surpris plus d’un, et beaucoup se sont sentis trahis par ce premier revirement.

Et pourtant, malgré toute cette volonté d’apaisement et de légalisme, ce gentil pique-nique s’est finalement avéré être un leurre: bloqué à la dernière minute par les autorités. Ils ont astucieusement barré des routes et des parkings au milieu de Fontainebleau, retenant sur place quelques manifestants potentiels. Qui a dit que nos forces de l’ordre n’avaient pas un peu de stratégie ?
De nombreuses personnes se sont donc retrouvées coincées à Fontainebleau pendant que CRS et autres bouclaient leurs armures de robocops à Paris.

https://t.me/convoyfranceenimages/226

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CONVOY FRANCE est un mouvement citoyen pacifique solidaire et bienveillant.

Nous avons appelé tous les citoyens qui le souhaitent à pique-niquer dans la forêt de Fontainebleau au parking des Gorges des Franchards.

A cet instant, l’ordre a été donné aux forces de police de bloquer l’accès au lieu de restauration et de convivialité.

Nous estimons que cet ordre politique est profondément délétère car il conduit à envoyer tous les convois sans exception dans la capitale alors que le gouvernement a mis en place un dispositif quasi militaire composé de blindés et de forces de l’ordre sûr armées.

Pourtant, nous étions en relation constante avec la gendarmerie durant toute la progression du convoi ainsi qu’avec les services de renseignements.

Nous avons essayé de discuter avec les responsables de la sécurité intérieure à Fontainebleau, aucune explication ne nous a été donnée. Les Blouses Blanches qui devaient nous apporter des paniers repas, ne peuvent également pas accéder au lieu. 

🇫🇷Nous invitons tous les élus : maires, députés, sénateurs, ministres à venir nous rencontrer afin de leur remettre les lettres que les citoyens nous ont confiées ainsi que les revendications des différents collectifs de France 🇫🇷.

L’impression ressentie par tous les participants de ce pique-nique est que le gouvernement souhaite pousser les citoyens dans la capitale et favoriser un affrontement avec les forces de l’ordre.

Nous jugeons cette position regrettable et indigne d’une démocratie.

Nous souhaitons que les élus et les représentants viennent à notre rencontre afin d’entamer en en urgence un débat démocratique participatif et trouver ensemble des solutions.

Nous invitons tous les citoyens à ne surtout pas faire le jeu du gouvernement en bloquant la capitale et nos concitoyens.

Nous sommes des représentants du peuple pour le peuple.

Nos revendications sont légitimes mais ne peuvent être obtenues de manière anti-démocratique.

Les blocages légitimeront l’emploi d’une répression forte et tueront notre mouvement populaire pacifique.

Notre cause est noble et doit servir l’intérêt de tous.

Nous appelons expressément toutes les personnes à ne pas aller dans Paris et à quitter la capitale au plus tôt si elles y sont déjà. Notre lieu de ralliement reste aujourd’hui Fontainebleau.

Source : Canal Telegram « Convoy France en images » – https://t.me/convoyfranceenimages/226

J’ai pu rejoindre Paris tardivement avec un petit groupe de Toulousains. Beaucoup de stations de métro étant fermées, nous sommes arrivés près du Louvre vers 17 heures, sous un magnifique soleil, le jardin des Tuileries fourmillant de Parisiens qui profitaient du week-end.

Étrange impression… alors qu’avant Paris, partout nous étions entre convoyeurs et sympathisants, dans une simplicité de relations qu’on ne trouve plus si souvent, se retrouver au milieu des parisiens absorbés dans leurs vies, flânant au soleil ou faisant les boutiques. On aurait pu croire ici que le convoi n’existait pas, que la rumeur même de notre arrivée n’était pas parvenue à leurs oreilles, que ce combat ne les concernait pas, eux qui pouvaient admirer le Louvre un sac Vuitton à l’épaule, comme si la misère du monde ne les effleurait que bien rangée sur les tableaux des musées…

Mais il suffisait de marcher un peu pour tomber sur une armée de policiers et gendarmes le long des avenues. Pour rejoindre la manifestation, j’ai pris la case procès-verbal, puisqu’ apparemment le port d’un drapeau, qu’il arbore une colombe, un slogan, ou les trois couleurs nationales, est répréhensible, synonyme de « l’intention de participer à une manifestation non autorisée ». Passé cet adoubement, j’ai pu voir les Champs-Elysées. Quiconque veut savoir ce qui s’y est passé peut regarder des heures de vidéos qui fourmillent sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas été témoin à titre personnel de coups de matraques intempestifs ou de violences physiques directes. J’ai par contre vu un petit jeu absurde des policiers qui semblaient plus nombreux que les civils, et « nassaient » les manifestants, inlassablement, projetaient des lacrymogènes au milieu des passants, sur les trottoirs, en présence d’enfants, de poussettes et de familles. J’ai pu voir les gens courir se réfugier dans les commerces, les enfants pleurer en suppliant leurs parents de sortir de là.

Photo: vue des Champs-Elysées depuis le rond point Marcel Dassault le 12 février 2022
Vue des Champs-Elysées, depuis le rond-point Marcel Dassault

Les forces de l’ordre ont transformé la zone en une sorte de zone de guérilla légère et assez étrange, où dès qu’un espace était laissé libre quelques personnes bravaient l’interdit pour scander « liberté » au milieu de la rue, avant de se faire disperser par une bande de gendarmes aux matraques brandies et aux foulées synchronisées. Pour ce que j’ai pu observer, ce sont bien les forces de l’ordre qui ont mené le jeu: les manifestants n’étaient pas des casseurs et n’avaient pas entrepris d’actions violentes. Le simple maintien de l’ordre ne justifiait pas un tel déploiement de lacrymogènes et de charges intempestives.

Il faisait froid, il a vite fait nuit, mais ce petit jeu a du sens pour certains. Ils restent, veulent en découdre, courent devant les CRS qui chargent, reviennent fiers de leurs faits d’arme. Ils agissent enfin, ils se heurtent aux vraies limites du « système », une démocratie en perdition qui n’entend plus les revendications de son peuple. Il faut quand même relever que ce petit jeu s’est déroulé sans flashballs ni grenades de désencerclement… presque gentil ?

Passées 19 heures, il ne restait plus sur les Champs-Elysées que des manifestants, sympathisants, journalistes alternatifs et policiers. Ambiance surréaliste. Une dame est passée en nous proposant à manger, entre deux charges de la police les gens discutaient, sympathisaient, se prenaient en photo. 

Cette soirée s’est bien terminée, même dans Paris intra-muros la solidarité envers le convoi fonctionnait. Nous n’étions plus que deux toulousains à chercher un toit ce soir-là, et nous l’avons trouvé en plein centre, rue de la Paix. Accueil inespéré et une dernière opportunité pour ces conversations hors du temps, dont rétrospectivement je n’ai pas assez profité.

Le retour au réel était étrange après ces quelques jours, d’autant que le convoi avait continué, que je les savais encore en route. L’émotion du convoi ne retombait pas, elle est restée en moi forte plusieurs jours, la vrai vie était là-bas.

La fin du voyage

Le convoi a continué sa route vers Bruxelles tant bien que mal, assez dispersé. Des informations de Convoy France ont – à nouveau – semé le trouble en tentant de rediriger le convoi vers Strasbourg, provoquant incompréhension et colère de la part des participants. A Bruxelles, beaucoup de gens se sont faits bloquer sur des parkings périphériques, les gens sont arrivés à pieds devant le Parlement, où ils n’étaient finalement pas très nombreux. Une fin de voyage bien loin de l’énergie initiale.

Les fractures

Pour moi, cette aventure aura agi comme un révélateur de fractures.

Fracture entre les dirigeants et leur peuple d’abord. Certes, cette fracture-là est convenue, connue, ressassée dans les éditoriaux de tous bords. Le convoi n’a pas le privilège de l’avoir mise à jour, me direz-vous… Et pourtant ! C’est une chose de soutenir les gilets jaunes sur le papier, c’en est une autre d’emprunter leurs chemins. L’arrivée à Paris fut donc un choc du réel: oui nos dirigeants vivent dans un monde à part, exercent un pouvoir crispé et autoritaire, et se moquent bien des opinions du peuple.

Fracture entre Paris et la Province ensuite, où toute la belle dynamique de solidarité et de liberté du trajet est venue s’échouer sur les larges avenues indifférentes de la capitale. Ce jour-là Paris m’est apparue comme hautaine et intransigeante, lasse de ces mouvements de résistance qui viennent polluer ses belles avenues, justifiant sa violence et ses chars près de l’Arc-de-Triomphe par un passif de vitrines brisées et de poubelles brûlées lors de précédentes manifestations.

Mais surtout, fractures entre résistants.

Est-ce là le germe d’un échec de cette résistance ? C’est bien possible car le mouvement a rassemblé des personnes issues de tous horizons politiques (partis de gauche, partis alternatifs, UPR et à droite beaucoup de sympathisants des Patriotes), des Gilets Jaunes, mais aussi des personnes assez apolitiques jusque-là, informées via Internet, et qui pour certaines il faut bien le dire tombent facilement dans un certain « complotisme ». Même si je déplore l’abus de ce mot, admettons-le il recouvre une réalité: comment qualifier le fait que certains discréditent toute information officielle mais prennent sans filtre tout ce qui vient de sources alternatives ?

… et l’unité

Pourtant les manifestations répétées depuis l’été dernier avaient perdu du souffle, le convoi leur en a redonné. Il a révélé un élan présent chez beaucoup, il a suscité un enthousiasme fédérateur, il a montré que l’auto-organisation, la générosité, la solidarité existent, que des belles choses sont possibles entre nous…. nous « le peuple ».

Longue vie à ce peuple qui a su s’unir… et saura le refaire !

Et un merci particulier à tous ceux qui, à mon échelle, ont permis cette aventure : Emma, Claude, Sarah et tous les organisateurs du bus; Gwladys, et mes autres hébergeurs anonymes; Sylvain, mon homme et gardien du foyer qui a assuré le quotidien; Marielle et tous les toulousains qui ont apporté leur soutien matériel et moral.

Le bouc émissaire ou l’éternelle nécessité de désigner un coupable

« Selon ce que je connais de l’histoire, je vois que l’humanité ne saurait se passer de boucs émissaires. Je crois qu’ils ont été de tout temps une institution indispensable. » – Arthur Koestler

Bouc émissaire montré du doigt - Kristine - Tous droits réservés

 Les boucs émissaires dans l’histoire 

Depuis que l’humanité existe, il est un rituel qui ne change pas : à tous chaos nécessité est faite de désigner un coupable.

Guerres ou épidémies, nous allons voir que durant toutes les périodes de l’histoire, les dirigeants, pour juguler la peur des populations, se sentaient fondés à agiter le spectre du groupe responsable du chaos. 

Et comme l’histoire se répète sans cesse, nous comprenons mieux, à la lecture des événements passés, que ces pratiques archaïques se perpétuent et perdurent dans nos sociétés dites « modernes ».

L’illustration la plus récente est celle faite par le  président Emmanuel Macron dans sa déclaration « les non vaccinés, j’ai très envie de les emmerder » où il désigne ainsi la population à stigmatiser.

Même si tout le monde ou presque a compris que les non vaccinés ne contaminent pas davantage que les vaccinés, en particulier pour Omicron, nous voyons que cette population est devenue la cible, le coupable, le bouc émissaire. Nous entrons dans le domaine de l’idéologie, de la fantasmatisation et non pas dans le champ de la science ou de la raison.

Mais qu’est-ce qu’au juste un bouc émissaire ?

Selon le Larousse, un bouc émissaire est « une personne qu’on désigne comme la seule responsable de quelque chose ».

A ce titre, l’anthropologue Danièle Dehouve et Christophe Lemardelé, docteur en histoire des religions, dans une tribune parue dans Figaro Vox du 1er décembre 2021 déclaraient :

«Le non-vacciné correspond à ce que l’anthropologie désigne comme un bouc émissaire».

Faisons un petit retour sur l’histoire de l’humanité et son rapport au bouc émissaire dans des périodes épidémiques ou de pandémie.

Dans un exposé très complet,  Damien Jeanne, historien spécialiste d’anthropologie sociale et d’ethnologie ainsi que de l’histoire des religions, nous livre une analyse très intéressante de l’histoire du bouc émissaire au travers des siècles.

La rétrospective que vous pourrez lire est tirée en grande partie de cet exposé.

Selon cet auteur on pourrait retrouver trois types d’utilisation du bouc émissaire dans l’histoire des épidémies.

  1. Le bouc émissaire spontané comme remède aux épidémies
  2. Le bouc émissaire ritualisé contre les épidémies
  3. De l’usage du bouc émissaire dans la fabrique de l’opinion en temps de pandémie

Le malade au moyen âge est un être double, son mal pourrait provenir de péchés commis, d’avoir  enfreint des règles religieuses, alors il devient pénitent pour éviter la contagion de sa faute et assurer son salut.

Comme si les malades étaient à la fois porteur du mal et du remède, semblable donc, au bouc émissaire.  

Au moyen âge, la lèpre est perçue comme une correction divine consécutive à une transgression d’une règle religieuse, et en même temps pour faire pénitence un moine ou un chevalier peut demander à Dieu de lui donner la lèpre.

Même si sur un plan religieux  (l’épître aux Hébreux 13.12.13 ou chez Jean 19) il est porté une image positive du lépreux,  il en va tout autrement dans la conscience collective.

La désignation d’une victime émissaire permet à la collectivité de parer à la panique en désignant un coupable pour restaurer  une communauté disloquée.

Dans ce contexte, pour la communauté, le lépreux est libidineux, impur, laid, mendiant, cupide, contagieux et il jette le mauvais œil, suscite l’effroi, il est donc légitime de le sacrifier.

Dans cette période moyenâgeuse, un autre groupe moins connus a subi des discriminations similaires : les cagots

Parias parmi les parias, les Cagots peuvent être comparés aux intouchables indiens.

Le terme de Cagots désigne des femmes et des hommes ayant été victimes d’une ségrégation puis d’une discrimination au cours d’une période qui s’étale du XIII e siècle au XIX e siècle, dans une aire géographique chevauchant les Pyrénées qui s’étend du Sud de la Garonne au Nord de l’Èbre. Ces personnes, injustement suspectées d’être porteuses de lèpre (lèpre héréditaire ou lèpre blanche) ou descendants d’une race maudite (Goths, Cathares, Sarrasins, etc.) étaient repoussées en marge de la société. Parmi la longue liste des interdits on peut citer : le mariage avec des non Cagots, l’exercice de certains métiers en rapport avec l’eau, la terre, le feu, les aliments, porter une arme ou un objet tranchant… À l’origine des ces interdictions, on retrouvait la peur de la lèpre dont les cagots étaient tous censés êtres infectés. La pérennité de la ségrégation était permise par l’obligation de l’endogamie entre cagots. 

Malgré ces interdictions draconiennes, ils peuvent occuper des postes de chirurgiens ou sages-femmes et on leur prête des vertus de guérisseurs. La plupart sont charpentiers, vanniers, tisserands, maçons, parfois réputés et appréciés pour leur travail, d’autant que, généralement, ils ne reçoivent pas de salaire et sont seulement exonérés d’impôt.

Dans certains endroits, ils devaient porter une patte de canard ou d’oie d’étoffe rouge cousue sur leurs vêtements.

On retrouve ici cette notion double d’un groupe à la fois responsable de tous les maux mais dans un même temps renvoyant une image positive des pouvoirs qu’on leur prête.

Toujours d’après Damien Jeanne, on retrouve l’usage du bouc émissaire dans la fabrique de l’opinion en temps de pandémie quatre siècles plus tard : Louis Pasteur devint ainsi la bête noire des médecins puisqu’il réussit là où ces derniers échouèrent, et fut alors vivement critiqué et censuré dans la presse écrite.

Lors de la cinquième pandémie de choléra, en 1884, Louis Pasteur figura dans le journal républicain « le grelot » où il fut caricaturé en matamore, dans une parade de cirque, marchant en sens inverse de son concurrent l’allemand Robert Koch qui avait découvert cette année-là l’agent du choléra. Robert Koch avait été appelé dans la ville comme expert. 

Louis Pasteur fut dépeint comme un homme arrogant de mauvaise foi, incapable de découvrir quoi que ce soit, soit disant guérisseur qui s’enrichit sur la crédulité des foules.

Les boucs émissaires des temps modernes

Ceci n’est pas sans nous rappeler l’histoire du professeur Raoult, microbiologiste, spécialiste des maladies infectieuses, auteur de très nombreuses publications scientifiques à qui le gouvernement de l’époque avait confié l’IHU de Marseille, structure destinée à être un établissement d’excellence financée à coup de millions.

Décrit en mars 2020 comme « l’un des meilleurs infectiologues de la planète », selon Le Point « ponte de la recherche scientifique », le Professeur Raoult est connu pour avoir fait évoluer, en collaboration avec son équipe, via leurs nombreux essais cliniques et leurs brevets, la science des bactéries de manière significative (cf Wikipedia).

On se demande d’ailleurs comment un homme si brillant, d’un coup d’un seul, est passé du statut de héros à celui de charlatan ou gourou.

A la lumière de ces deux derniers exemples très similaires dans le fond, il est intéressant de se pencher sur le mécanisme de la désignation d’un bouc émissaire, en l’occurrence le professeur Raoult, appliquée à notre civilisation moderne.

Après des années de reconnaissance internationale, dès mars 2020 la presse traditionnelle s’en prend au Professeur. Des articles de presse le décrivent comme un thaumaturge dont les propos, notamment sur la chloroquine, ne sauraient être validés par la science.

Sur ces mêmes médias, le professeur Raoult est dit ambigu, susceptible, ne supportant ni la contradiction, ni la concurrence.

Pour d’autres journaux dont nous tairons la superficialité, il est décrit non pas sur ses compétences scientifiques mais sur son apparence. On peut lire : cheveux longs, bague de biker… comme s’il était plus intéressant de juger un individu sur son apparence physique que sur ses qualités scientifiques.

Nous sommes définitivement entrés dans la civilisation de l’image, de la « peopolisation », le niveau zéro du jugement.

Quand on y réfléchit, tout ceci repose sur une étrange médisance fort peu scientifique.

Libération va même jusqu’à dire que le professeur Raoult serait potentiellement cupide puisque les prix des consultations seraient considérables et Mediapart n’hésite pas à titrer « les ravages d’une expérimentation sauvage sur la tuberculose ».

Or comme il a été démontré que toutes ces assertions étaient fantasmatiques, de la désignation au bouc émissaire il n’y a qu’un pas.

‘Dénigrer et censurer c’est exclure, c’est sacrifier de manière symbolique des victimes expiatoires pour créer du consensus auprès d’un public en proie au doute permanent par l’accumulation d’informations contradictoires.’ 

Ici le bouc émissaire n’est pas mort il est exclu du champ médiatique, donc rendu à une mort sociale.

Un pour tous ou tous pour un

Les personnages publics ne sont pas les seuls à être désignés comme des coupables.

Au cours de cette pandémie de Covid 19,  nous avons pu constater les multiples contraintes imposées aux citoyens (confinement, distanciation sociale, masques puis vaccination). Chaque habitant devient responsable des dynamiques épidémiologiques et s’il enfreint les règles, le citoyen devient maudit. Cela se traduit par l’opprobre jeté par nos dirigeants sur des groupes; parfois ces groupes contaminent les autres par leur inconscience ou plus récemment avec la vaccination, d’autres groupes sont considérés comme dangereux, tels les non vaccinés qui, refusant de se soumettre, sont jugés irresponsables.

Au cours de cette crise les « boucs émissaires » fluctuent au gré de l’évolution de la pandémie et du bon vouloir de nos dirigeants.

Les touristes aux Antilles sont responsables de la propagation de l’épidémie donc on ferme les plages;  la jeunesse non vaccinée est elle aussi coupable de produire des clusters par son agglutination dans les bars ou les boites de nuit; les enfants quant à eux contaminent leurs grands-parents, et enfin la population des « non vaccinés » est devenue dernièrement le groupe à stigmatiser.

Au fond, la question à laquelle il serait intéressant de répondre c’est : pourquoi ?

Pourquoi tant d’acharnement de la part de nos dirigeants passés et actuels à vouloir désigner une victime ou des victimes émissaires ?

Est-ce pour braquer le projecteur sur un individu ou un groupe d’individus afin de focaliser les peuples dans cette direction tandis que les élites en profitent pour faire passer des lois liberticides ou toutes autres actions contestables ?

Ne serait-ce pas une manière de faire diversion pour se déresponsabiliser ou pire, pour cacher la stratégie d’un plan élaboré par les élites  et le mener à bien jusqu’au bout ? 

 Cette cible posée sur une population avec une étiquette, par exemple ici « les anti vax » alors que l’on sait parfaitement que la grande majorité de ces personnes ne le sont pas, permet aux élites de détourner l’attention des masses. Ce qui est profondément dommageable, c’est que dans ces temps de crise cette simple désignation amène des gens ordinairement respectables à déverser d’un seul coup des propos de haine d’une violence inouïe qui auraient été rendus totalement inacceptables en temps normal.

Prenons l’exemple de Martin Hirsch quand il remet en cause la gratuité des soins (Ouest France le 27/01/2022) pour les non vaccinés, qui n’ont à ce titre d’ailleurs même pas enfreint la loi puisque la vaccination n’a jamais été déclarée obligatoire ! Comment Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP ose-t’il remettre en cause un accès aux soins financés par les contribuables et non par l’état ?

En réalité cette désignation de la victime émissaire c’est une façon de s’en prendre à l’autre non pas pour ce qu’il est ou véhicule, mais du fait de nos nécessités psychiques.

Damien Jeanne, historien de l’époque médiévale faisait une remarque intéressante suggérant que « moins les mesures sont efficaces et plus il est important de chercher des gens réputés responsables ».

Nous comprenons bien au travers de cet exposé que l’histoire, quelles que soient les époques, ne change pas, elle se répète encore et encore.

A la décharge de ceux qui n’ont pas vu la supercherie, les générations changent et les nouvelles générations n’ayant pas vécu les traumatismes des guerres précédentes ne voient pas la manipulation à laquelle elles sont soumises. Il est donc plus facile pour des élites, habiles à manipuler l’opinion et virtuoses dans l’utilisation des techniques d’ingénierie sociale, de les faire tomber dans leur piège.

Comme l’a dit Mathieu Slama : «Les contextes changent, mais les mécanismes anthropologiques perdurent».

Nous finirons en citant cette alerte lancée par Daniele Dehouve et Christophe Lemardelé :

Nous, anthropologues et historiens des religions, sommes inquiets de voir surgir à nouveau ces logiques d’accusation, de harcèlement, d’exclusion, comme si l’enseignement de l’histoire n’était qu’un perpétuel échec.

Les sources de cet article

État d’urgence : Enfance en danger 

Levons les masques !
Depuis le début de cette crise, il est un sujet qui nous préoccupe quotidiennement, nous parents, et que nous avons jugé important de traiter : les masques. Faisons un point sur le port du masque chez l’enfant.

De nombreux psychologues, psychiatres, orthophonistes… telle Marie Estelle Dupont intervenue maintes fois sur les médias (Le Figaro, Sud Radio, YouTube…), alertent depuis quelques temps sur les dangers tant physiques que psychiques induits par le port du masque chez les enfants. 

Et leur analyse fait froid dans le dos: 

  • Difficulté de concentration,
  • Défaut d’oxygénation entrainant fréquemment des maux de têtes et l’abaissement des défenses immunitaires,
  • Création d’un climat de défiance au monde au moment où l’enfant se construit
  • Stress et anxiété qui sont deux freins absolus à l’apprentissage.  

Puis, le 10 février 2021 c’est au tour d’un collège de pédopsychiatres d’alerter sur les conséquences des mesures sanitaires sur les enfants. Ils énumèrent les nombreux effets subis en raison du port du masque tout au long d’une journée d’école, sans compter le harcèlement subis par ces enfants quand ils portent mal leur masque amenant ceux-ci à ne simplement plus vouloir aller à l’école. Et la liste de ces effets est longue : 

  • Troubles du sommeil et du comportement,
  • Pleurs répétés,
  • Scarifications,
  • Retard de parole et d’apprentissage,
  • Anxiété et peur grandissante,
  • Addictions,
  • Repli sur soi, 
  • Symptômes dépressifs,
  • Somatisation,
  • Augmentation des violences familiales,
  • Pensées suicidaires.

Mais, faisant fi du cri d’alarme des spécialistes de l’enfance, les pouvoirs publics, en nous déconfinant, ont imposé le port du masque partout, tout le temps, même à l’école et sans distinction de conditions. Outre le fait que le masque est très souvent, pour ne pas dire tout le temps mal utilisé par les enfants et donc inutile, il engendre des conséquences immédiates pour le moins délétères. Et le constat après plusieurs mois de recul est effrayant.   

Le philosophe René Chiche, déclarait dans un entretien sur la chaine Sud Radio: ‘Les dégâts collatéraux, psychiques sont terribles, depuis plus d’un an, on massacre les jeunes dans l’indifférence la plus générale‘. ‘On apprend aux enfants à lire avec un masque c’est très grave il n’y a aucune étude qui ait été faite sur ces dégâts-là‘. 

Tout laisse à penser, en effet, que le port du masque chez l’enfant, en particulier à l’école, induit un retard d’apprentissage qui va impacter cette génération durant toute sa vie et en faire des adultes craintifs et névrosés. Voilà des enfants plongés dans une terreur dont ils ne se ressaisiront probablement pas. Mais finalement n’est-ce pas là toute la quête de nos élites ? Affaiblir les populations,  les apeurer  pour mieux les contraindre et les contrôler? 

René Chiche encore, rappelle que ce phénomène de maltraitance des enfants n’est pas nouveau. Il y a quelques années, lors de la survenue d’une série d’attentats, le gouvernement avait déclaré un état d’urgence terroriste et déclenché le fameux Plan Vigipirate. Parmi les mesures, on demandait aux enfants lorsqu’ils étaient en classe de simuler une attaque terroriste et de se cacher sous leur bureau. Voilà comment dès le plus jeune âge nos dirigeants installent les enfants dans la peur. 

Heureusement depuis quelques temps de nombreuses voix s’élèvent  pour dénoncer cette maltraitance sans précédent et tenter d’y mettre un terme. France bleu nous informait le jeudi 2 décembre 2021 qu’un collectif de 400 parents attaquaient l’état devant la cour européenne des droits de l’homme sur la question du port du masque. Des collectifs de parents se créent un peu partout en France dont les ‘mamans louves’ ou ‘parents en colère’ qui se battent d’arrache-pied pour sauver les enfants de toute cette folie. 

Pour finir reprenons une phrase de Marie Estelle Dupont qui semble parfaitement résumer la situation.

Nous sommes devenus si craintifs, si précautionneux, si orgueilleux vis à vis de la mort que nous inversons les valeurs; nous faisons peser le poids de la responsabilité des plus âgés sur les plus jeunes.  

Les sources de cet article

  1. https://www.sudradio.fr/societe/marie-estelle-dupont-et-rene-chiche-rentree-les-degats-collateraux-sociaux-psychiques-vont-etre-terribles
  2. https://www.francesoir.fr/politique-france/le-collectif-les-mamans-louves-manifeste-paris
  3. https://www.francebleu.fr/infos/societe/masque-a-l-ecole-400-parents-attaquent-l-etat-devant-la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-1638383973
  4. https://www.lefigaro.fr/vox/societe/l-appel-des-orthophonistes-contre-le-retour-du-masque-a-l-ecole-de-primaire-20211115?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3