La science déconcertée en péril

Il y avait les « morts COVID » en abondance qui avaient le mérite d’avoir fait disparaître une bonne partie des pathologies préexistantes, à en croire les très chères statistiques.

Puis il y a eu les campagnes d’injections censées faire baisser ces chiffres effrayants.

Malgré des variants moins létaux, les décomptes officiels n’ont pas été à la hauteur des espérances. Les esprits chagrins laissant même entendre que les  périodes d’augmentation des victimes  coïncident assez étrangement avec les périodes d’injections massives, mais calmons-nous : corrélation n’est pas causalité, Ouf !

Comme il est rassurant ce beau slogan réitéré jusqu’au gâtisme par les adeptes du Docteur Coue, il n’y a que le « tous vaccinés, tous protégés » pour lui ravir la palme, ce dernier portant plus la marque d’un vulgaire spot publicitaire que d’une  étude scientifique.

Mais il y a plus inquiétant, c’est qu’au-delà des doutes et tracasseries sur la validité des décès attribués au COVID ou aux injections, c’est que les statistiques de mortalité globale commencent à sortir et permettent d’estimer la surmortalité comparée aux années  précédentes et force est de constater qu’elles apportent de l’ombre au tableau.

Mais alors, que dit la science pour ces morts en surnombre ? Ces gens plutôt jeunes qui « statistiquement » ne devraient pas mourir si tôt ?

Nos médias favoris, ayant toujours à cœur d’enquêter sur des faits troublants, nous rapportent qu’après enquêtes, les scientifiques sont  « perplexes, déconcertés » et faute de mieux pour expliquer ce trop plein de morts ont forgé un nouveau label de « mort mystérieuse », voire « mort inconnue ».

Ainsi  un média néerlandais  publie-t-il : « Des centaines de néerlandais meurent chaque semaine plus que d’habitude, et personne ne sait pourquoi ». Vraiment personne ?

C’est bien ennuyeux tout ça, car mentir sur la cause d’un décès c’est non seulement possible mais  nous avons été à bonne école en la matière, plus difficile par contre est de tricher avec les morts.

Quelque chose donc semble tuer des gens depuis fin 2021 et en 2022, en dehors des facteurs habituels, et merci à la canicule qui a tenté d’endosser le rôle de bouc émissaire, mais c’est peine perdue, trop c’est trop, et en osant recourir à de tels leurres, le monde médical n’est-il pas en train de se noyer dans une nouvelle vague de crasse dont il n’avait pourtant guère besoin après les tristes exploits qui l’avaient déjà sérieusement déshonoré ? A moins qu’il se décide enfin à faire un effort pour faire sortir la vérité, n’est-ce pas à lui avant tout d’extraire le pus d’une infection ?

En attendant cette sortie du coma, nous allons donc explorer le sujet de plus près.

Oyez, oyez ! Les non vaccinés sont une menace pour la société

Par ces temps difficiles pour les chantres du jusqu’au-boutisme vaccinatoire, voilà ce dont nos médias nous gratifient : « Covid : les non-vaccinés mettent en danger…. les vaccinés, voici pourquoi. Une étude canadienne confirme que… » (article du Midi Libre du 1er mai 2022 )

Pour ceux qui pensent qu’un journaliste digne de ce nom doit citer ses sources pour accompagner son travail, je leur apporte la précision utile, la source principale de l’article du Midi Libre (1) est un article du Canadian Medical Association Journal dont l’auteur principal est le Dr Fisman, publié le 25 avril 2022 (2).

De ce long texte, rédigé en anglais, le média français n’a développé aucun argument de fond justifiant du titre brandi à la hussarde, le but évident étant de promouvoir l’idée d’une obligation vaccinale à partir de simples affirmations à croire sur parole. Nous extrayons l’essentiel de leur propos :

« Le Dr David Fisman et son équipe de la Dalla Lana School of Public Health de l’Université de Toronto ont mis au point un modèle mathématique pour estimer le risque de contamination dans plusieurs situations : d’une part lorsque les personnes ont toutes le même statut vaccinal, d’autre part, lorsqu’elles sont mélangées. Lorsque les vaccinés ne sont pas exposés aux non-vaccinés, leur risque est très bas, indiquent les auteurs. En revanche, lorsque tout le monde entre en contact, un nombre substantiel de personnes vaccinées est infecté. Et ce, même dans le scénario où un grand nombre de personnes est vacciné. Le refus du vaccin a un impact non négligeable sur la santé publique et la santé individuelle d’autrui. On ne peut donc pas avancer l’argument du choix individuel sans impact autre que sur soi. »

Aussi il convient de remonter à la source afin de voir ce qui se cache derrière ce titre tapageur, lequel a fait les choux gras de 13 médias canadiens, transmis chez nous, AFP oblige, et reproduit à l’identique par un copier-coller après traduction – faute de faire de l’investigation proprement dite – dans au moins 6 quotidiens régionaux de grande diffusion, l’initiateur semblant être le site Destination Santé en date du 29 avril 2022, qui se prétend pourtant indépendant.

Les critiques : Fiction Disguised as Science to Promote Hatred 

Un véritable travail journalistique, aurait dû mentionner l’accueil critique de la communauté scientifique fait à cette étude, posté sur le site même de la publication (3).

La teneur des commentaires est édifiante, certains réclament une rétraction pure et simple de l’étude du fait de biais grossiers dans l’établissement des paramètres constituants du modèle. Ce tir nourri forçant le DR Fisman à des réponses arguant du principe d’autorité tout en occultant soigneusement les points de controverse les plus problématiques.

Dans « Fiction Disguised as Science to Promote Hatred » (4) le Dr Bryam Bridle, expert en immunologie, développe une expertise assez fouillée, mêlant considérations scientifiques et éthiques, recueillant plusieurs centaines de commentaires d’approbation. Il y relève jusqu’à 13 points de critique en majorité très graves, entachant la validité de l’étude parmi lesquels :

  • L’immunologiste déclare que la problématique est de savoir au départ qui bénéficie de l’immunité et qui ne l’a pas, et non la confrontation entre les deux populations vaccinées ou non, laquelle ferait courir des risques aggravés à l’autre. La réponse immunitaire acquise suite à un vaccin est très variable, de très forte à quasiment nulle, même après plusieurs injections; l’immunité naturelle fonctionne en l’absence d’intervention humaine extérieure, une grande majorité de non vaccinés ont pu développer leur propre protection, c’est reconnu de longue date, (voir « Fauci teaches that natural infection is the best form of vaccination », vidéo ancienne que l’auteur essaie désormais de contredire avec l’aide des inévitables « fact-checkers » ). Aussi la confusion entre les concepts d’immunité et la vaccination représente selon lui, une faille majeure. On peut accorder un certain crédit à cette logique de bon sens ainsi qu’à ses dires d’immunologiste, face à ceux qui n’ont nulle compétence en la matière.
  • Une hypothèse sans fondement sur le taux d’immunité dont bénéficieraient les non vaccinés imputé à 20% dans le modèle; ce qui semble incompatible avec l’immunité naturelle acquise par une population balayée pendant plus de deux ans par la tempête Covid et ses nombreux variants dont l’Omicron, particulièrement contagieux. D’autant qu’un article publié après expertise suggère un taux approchant les 90% (5). Un paramètre aussi essentiel pour construire un modèle est arbitrairement posé, alors que l’autorité nationale chargée de collecter les données sur l’immunité atteinte dans la population a été démantelée, permettant toutes spéculations infiltrant les données introduites dans les modèles.
  • Evoquer l’efficacité qui n’est que relative et non absolue est un tour de passe-passe bien connu; pour faire simple, 80% d’efficacité revendiquée ne veut pas dire 80% de protégés, par exemple l’immense majorité des participants à l’essai clinique de Pfizer n’a pas été malade, par conséquent la diminution du risque est à porter sur l’ensemble de la population, et c’est ainsi que l’on passe d’une efficacité de 95% à 0,84%. Les auteurs connaissent parfaitement la distinction entre ces deux notions, donc il s’agirait bien de désinformation délibérée.
  • La balance « bénéfice/ risque » n’est jamais abordée.
  • La baisse de l’immunité avec le temps n’est pas prise en compte dans le modèle, or l’immunité conférée par le vaccin est d’assez courte durée, contrastant avec l’immunité naturelle; faire l’impasse sur cette donnée essentielle influence fortement la conclusion. « Les rappels restaurent l’efficacité au moins temporairement contre Omicron » affirment les auteurs en se référant à une étude, elle aussi sujette à caution du fait de l’imprécision concernant tant la qualité que la quantité des anticorps dans le sang des injectés au rappel, d’autant que le site du Ministère de la Santé de l’Ontario en date du 26 avril 2022 présente un diagramme qui montre une disproportion marquante entre infectés ayant reçu un rappel et les autres. Qui peut avoir envie de subir un rappel, pour avoir une prise de risque double d’infection voire d’effets indésirables ?
  • De l’aveu même des auteurs : « Notre modèle ne simule pas précisément un processus de pandémie dans le monde réel dans toute sa complexité. » « Un euphémisme comme on en voit peu, une des seules vérités tranchant avec le reste » pour le Dr Bridle. Une raison majeure justifiant la demande de rétractation.
  • La vaccination reste toujours la seule stratégie pour combattre le Covid-19, on continue à se refuser de considérer toute alternative à base de traitements qui ont fait leur preuve à travers le monde, légalement ou illégalement.

L’analyse du modèle lui-même

Point positif, ils ont mis à disposition l’intégralité des données composant leur modèle, ce qui permet de le juger en conséquence.

Le cas contraire est hélas fréquent et ne peut qu’induire la plus grande suspicion, tel le triste exemple donné par nos modélisateurs de l’Institut Pasteur qui servent de référence à notre Conseil Scientifique, sans que leur étude ait été soumise à l’examen critique des pairs de la communauté scientifique.

Donnée essentielle : 20% d’immunité reconnue pour les non vaccinés. Peut-on considérer un modèle fiable, à partir de paramètres erronés ? En corrigeant juste ce paramètre, le portant à 85% (non pas arbitrairement mais sur la base de (5)) on modifie complètement toutes les conclusions de l’étude et les non vaccinés deviennent protecteurs des vaccinés. Le Dr Fisman ne répond pas à cette critique essentielle. Que dire, alors si on modifie plusieurs paramètres, par exemple celui de l’efficacité manifestement surévaluée ?

On doit attendre d’un modèle qu’il se rapproche dans sa prédiction de la réalité des faits, or cette réalité apparaît cruellement avec le diagramme cité plus haut, alors même que les auteurs avaient bâti leur travail sur la promotion des rappels pour réduire les infections.

Le bilan de cette analyse

D’après le Dr Bridle : « C’est l’un des pires articles jamais examinés de toute ma carrière de chercheur scientifique, bon pour la poubelle », garbage in, garbage out, en version originale tirée de (4).

Toujours selon lui, un tel degré de négligence n’est concevable que dans le désir de tricher, désinformer justifiant une demande de rétractation de l’article. Il importe d’incriminer l’éditeur qui a autorisé la publication, le choix des examinateurs qui devrait être rendu public avec le verdict capital de réclamer la rétractation de l’article et de demander une enquête à l’Université de Toronto sur les auteurs. Il est crucial de s’adresser solennellement aux médias pour qu’ils arrêtent de promouvoir des écrits qui désinforment le public, et qu’ils acceptent de donner la parole à de vrais scientifiques n’ayant pas nécessairement le point de vue de ce qui est télécommandé « d’en haut » permettant un débat contradictoire avec les auteurs, en présence d’un tiers modérateur, dont le public canadien sera témoin.

Le mot final : « un mauvais usage de la science conduit à une politique sanitaire inappropriée, à un effet dévastateur sur le maintien de la confiance du public en la vaccinologie, une désunion de la population préjudiciable au bon respect des uns et des autres ». Le Dr Bridle complète son analyse dans (6,7).

Autres critiques scientifiques

Une demande argumentée de rétractation de l’étude par le Dr Jessica Rose est toute aussi virulente (8,9). Le Dr Rancourt de l’Ontario Civil Liberties Association produit un commentaire très critique sur le plan scientifique, tout en signalant une « couverture médiatique disproportionnée dans les grands médias » (10).

On peut mentionner aussi une vidéo conséquente, entretien entre le Dr Bridle et le Dr Rancourt, dont la présentation est sans ambiguïté (11) :

« Les non-vaccinés sont ils une menace pour ceux qui ont reçu des injections ? Un papier récent du CMAJ, critiqué pour ses failles méthodologiques, crée une tempétueuse controverse en l’affirmant, attisant un débat majeurDr. Byram Bridle and Dr. Denis Rancourt rejoignent Trish et se penchent sur un papier dont certains disent qu’il va trop loin. »

Conflits d’intérêts

Les notes de bas de page de l’article du CMAJ listent les conflits d’intérêts des auteurs : David Fisman a siégé à des conseils consultatifs liés aux vaccins contre la grippe et le SRAS-CoV-2 pour Seqirus, Pfizer, AstraZeneca et Sanofi-Pasteur Vaccines, et a été expert juridique sur les questions liées à l’épidémiologie de la COVID-19 à la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario pour l’élémentaire et à l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario. Il a également été scientifique bénévole au sein de la Table consultative scientifique sur la COVID-19 de l’Ontario, avec de sérieuses polémiques à la clé entre critiques et défenseurs (13,14,15). Ashleigh Tuite était employée par l’Agence de la santé publique du Canada lorsque la recherche a été menée. Le travail ne représente pas le point de vue de l’Agence de la santé publique du Canada.

Dans (13) encore : « Le Dr Fisman est connu pour ses projections modélisatrices exagérées et incorrectes, comme son alerte de février dernier à un tsunami de morts, et est coupable de semer la terreur inutilement dans la population de l’Ontario »

Peut-être est-il opportun à ce stade de signaler le lien étroit entre Pfizer et la Canadian Medical Association ? (16)

Stigmatiser les non vaccinés

La tentation de stigmatiser les non vaccinés est récurrente, surtout quand on a de moins en moins d’arguments pour justifier la poursuite de la campagne vaccinale. Les adeptes de la vaccination à tout prix se remettent au travail, quitte à se ridiculiser scientifiquement; mais quand on est avant tout au service d’une politique, comme cet article le montre outrageusement, on n’est plus à une honte près.

L’hyperbole du non vacciné, chauffard roulant à 200 Km/h en ville, transgresse l’éthique et sort délibérément de la science : le Dr Fisman ose tout ! (prononcé lors d’une interview sur un média suite à la publication de son article )(17).

D’autres prises de position tranchées n’ayant rien à voir avec la science : « des politiques qui restreignent l’accès aux services non essentiels tels que les restaurants ou les transports en commun semblent raisonnables. »

On justifie les privations de liberté et la politique du système en essayant d’y apporter une « légitimité scientifique » par l’introduction d’un modèle dont on a vu qu’il s’écartait de la réalité.

L’affirmation faisant les gros titres des médias : « les personnes non vaccinées sont susceptibles d’affecter la santé et la sécurité des personnes vaccinées d’une manière disproportionnée par rapport à la fraction de personnes non vaccinées dans la population » n’est-elle -pas une façon d’avouer l’inefficacité chronique des vaccins, ne protégeant donc pas les personnes inoculées, ni empêchant la transmission ?

Nous avons subi une épidémie de tests disait L. Toubiana. J’ajouterais volontiers : ainsi qu’une épidémie de modèles frelatés, et que ça devient une entreprise de salut public de les dénoncer.

Aussi pour ce faire on consacrera un article plus étoffé sur ce sujet crucial puisque c’est sur lui essentiellement que reposent les mesures dictatoriales outrancières que l’on subit depuis plus de deux ans. 

Sources

1- https ://www.midilibre.fr/2022/04/29/covid-les-non-vaccines-mettent-en-danger-les-vaccines-voici-pourquoi-10266643.php

2– https ://www.cmaj.ca/content/194/16/E573

3-https ://www.cmaj.ca/content/194/16/E573/tab-e-letters

4-https ://viralimmunologist.substack.com/p/fiction-disguised-as-science-to-promote ?utm_source=%252Fprofile%252F60901543-dr-byram-w-bridle&utm_medium=r

5- https ://doi.org/10.1172/jci.insight.146316.

6 –Bright Light News @BLNewsMedia 2 mai PRE-RECORDED] CMAJ Study is Bad Science Pushing Hatred & Vaccine Disinformation -Dr. Byram Bridle, Immunologist

7- Bright Light News @BLNewsMedia 2 mai @CMAJ-published @DFisman modelling study concluding the unvaccinated a threat to the vaccinated is fiction not supported by real-world data. FULL INTERVIEW : https ://brightlightnews.com/interview-cmaj-modelling-study-is-bad-science/

8-https ://jessicar.substack.com/p/call-for-retraction-of-paper-entitled ?utm_source=%2Fprofile%2F40349025-jessica-rose&utm_medium=reader2&s=r

9-https ://odysee.com/@AussieFighter :8/Viral-Immunologist-Dr.-Jessica-Rose-Explains-The-Concerning-Information-Emerging-About-The-Compromised-Immunity-Of-The-Vaccinated.

10- (PDF) OCLA Statement on CMAJ Fisman et al. Article. https ://www.researchgate.net › down…

11- TRISH WOOD’S interview with Denis Rancourt and Byram Bridle

12-https ://reinfocovid.ca/les-personnes-vaccinees-a-risque-par-celles-qui-ne-le-sont-pas/

13- Bright Light News @BLNewsMedia BREAKING : Face of Ontario Science Table, David Fisman resigns.

14 –https ://canucklaw.ca/meet-david-fisman-ost-etfo-gaslighting-when-a-side-hustle-goes-horribly-wrong/

15-https ://thecountersignal.com/nearly-all-legacy-media-outlets-prop-up-pfizer-doctor-study/

16-Pfizer & CMA are in bed together. In 2009 Pfixer gave CMA $780,000 to make continuing education program for doctors. https ://www.theglobeandmail.com/life/health-and-fitness/medical-association-takes-heat-for-pfizer-funding/article568583

17- https ://www.lifesitenews.com/blogs/canadian-doctor-compares-unvaccinated-to-murderous-drivers-citing-insane-study/

La science au service de la vie interpelle une société endormie !

Retour sur un évènement inédit mis sous éteignoir : témoignage.

L’événement

Un congrès international,  « L’international Covid Summit »,  s’est tenu en France du 30 mars au 2 avril, à l’IHU de Marseille  pour les deux premières journées et à Massy (91) ensuite, rassemblant des scientifiques de plusieurs nationalités dont des personnalités américaines de premier ordre, sur le sujet  Covid, des personnalités qui n’ont pas eu vraiment l’occasion de s’exprimer ces deux dernières années en dehors des canaux alternatifs presque confidentiels.

Didier Raoult a fait l’ouverture de la conférence le 30 mars sur ses terres de l’IHU.

Les questions biologiques, épidémiologiques, le soin des malades ainsi que les controverses intellectuelles et scientifiques autour de la crise COVID ont été abordées dans la première partie et retransmises en direct.

La couverture par les grands médias : un procès d’intention

Son intitulé officiel: « Covid-19 : premier bilan des connaissances et des controverses scientifiques », IHU, 30-31 mars 2022.

Entrer ce titre sur la  page Google donnera une idée sur la façon dont cet événement a été  présenté par nos chiens de garde habituels, et je ne vois pas l’utilité de reproduire ici leurs éternels mots clés, marque de leur insigne pauvreté sémantique.

Le but est invariablement le même, démolir avant la tenue, comme si cela allait influer sur la détermination des protagonistes en quête de  faire écrouler le mur du mensonge qui cadenasse tout débat; pourtant des pressions exercées sur certains d’entre eux pour qu’ils renoncent à leur présence indique bien que cette initiative dérange. L’émission du Docteur Loridan du 5 avril sur Tvadp.fr revient sur ces coulisses à l’odeur fétide.

Le but recherché

Les organisateurs, eux, tenaient à montrer à un public, même restreint, ce qu’était un vrai congrès scientifique, sans volonté de vulgariser quoi que ce soit, mais pour que l’on fasse la différence entre une telle manifestation et les élucubrations de pseudo scientifiques dits de plateau, trop intéressés pour être honnêtes.

Le second volet situé à Massy, se partageait entre des échanges entre soignants diffusés en visio-conférence uniquement, et s’achevait par  une rencontre inédite entre congressistes et grand public qui avait fait l’effort de se déplacer malgré un temps venteux assez désagréable, ainsi que des pressions de la mairie de Massy apparemment peu ravie de voir se dérouler cet évènement chez elle.

La vidéo sus-citée s’en fait également l’écho, tout en consacrant une présentation développée de l’ensemble de la manifestation, jusqu’à  sa conclusion, laquelle va faire l’objet de la suite de mon récit.

Un témoignage personnel

Ce   ressenti de l’évènement ne  saurait préjuger de la réaction des autres spectateurs. Néanmoins, la plupart des gens présents n’ont  sans doute pas appris grand-chose de nouveau, mais  se retrouver entre personnes en communauté d’idées, avec ceux qui ont tous souffert des ruptures opérées dans leurs relations proches même parfois anciennes n’est pas anodin.

D’autre part voir en chair et en os, entendre de près ces figures qui se sont  illustrées avec ténacité et honneur lors d’un combat inégal, voire déloyal, apportant au mouvement de contestation une nouvelle consistance, cela confère une force et une émotion bien supérieure à celle consistant à les suivre sur un écran, ou à les lire.

Les récits  de certains, enflammés, tout à la défense de leur noble cause – le soin au service de leurs patients quel qu’en soit le prix – resteront des temps forts de cette manifestation, qui malgré tout tenait plus du meeting grande messe, comme cela se passe dans les meetings politiques, nous privant d’un contact direct et c’est assez regrettable car cela aurait permis de clore en apothéose interactive.

J’ai essayé de les atteindre, ne serait-ce que pour leur dire merci en face, mais il y avait des cordons et une masse compacte de gens derrière la scène, ce qui ne contribuait pas à une discussion possible digne de ce nom.

J’aurais voulu parler principalement à Vincent Pavan, en tant que mathématicien, pour avoir plus de détails sur les soutiens qu’il avait  recueillis  dans la communauté mathématique suite à son action en justice, et des nouvelles de celle-ci: l’endroit  n’était pas adapté ou pas conçu pour que de telles discussions aient pu avoir lieu.

J’ai pu accrocher difficilement Carlo Brusa, l’avocat de Réaction 19, qui a fait l’effort d’aller au devant des personnes, pour lui demander des nouvelles de la plainte du 16/12/2020, la première à ma connaissance lancée contre le principe même de cette vaccination expérimentale (je faisais personnellement partie des plaignants, nous étions plus de 15 000 autant que je me rappelle) et j’étais étonné de n’avoir jamais eu de nouvelles sur les suites. Il m’a informé que la plainte était désormais en appel, et jugée sous peu; c’est vrai qu’avec cette justice on a du mal à être optimiste, mais il faut les harceler, ne jamais laisser tomber, on a de plus en plus d’arguments pour dénoncer cette campagne débridée de vaccination. La plainte avait été déposée sur la base de principes universels avant que la vaccination ne commence…

Les juges sont lâches comme les autres, mais quand on verra de façon de plus en plus évidente que la vaccination fait des dégâts, ça sera de plus en plus difficile de rester dans le déni.

Morceaux choisis

Difficile de rendre compte de tout ce qui s’est dit, je privilégie donc  quelques coups de coeur m’ayant particulièrement impressionné, tel ce docteur italien très classe, en costard cravate expliquant avec simplicité qu’il avait soigné plus de 5 000 personnes, du concret, mettant à leur vraie place tous ces crétins qui continuent à dire « s’il y avait des traitements ça se saurait ».

On sait bien que des soignants ont traité des patients, parfois avec de sérieuses retombées fâcheuses pour eux, mais rien ne vaut le témoignage vivant; ainsi ce docteur péruvien, qui a raconté les difficultés d’obtenir de l’hydroxychloroquine, alors qu’il avait eu un effet très positif chez presque tous les patients traités; que le gouvernement n’a pas encouragé à développer, hélas, cette stratégie.

Un médecin luxembourgeois, qui a dit que la vaccination qu’ils avaient essayé de rendre obligatoire, ne le sera pas suite à une forte mobilisation, de quoi répondre à ceux  du « tout est foutu » et qui s’y complaisent de façon parfois suspecte.

Même si certains étaient au courant du scandale autour de l’Ivermectine, le témoignage de Pierre Kory, restera une pierre angulaire du débat justifiant que j’y consacre une place plus substantielle.

L’américain, spécialisé dans les soins intensifs, leader de l’Alliance Front Line Critical Care Covid 19 ou FLCCC, a expliqué dans un assez bon français comment ce britannique, le docteur Hill, avait lamentablement trahi la cause de l’Ivermectine, et son honneur, en se faisant récupérer par l’industrie Pharmaceutique et des lobbys caritatifs affiliés à Bill Gates, acceptant la publication d’un article  modifié par un tiers concluant à l’inefficacité de l’Ivermectine, alors qu’il en était un défenseur résolu, ce qui avait rapproché les deux hommes.

On peut trouver la trace sur la toile du dialogue entre le docteur Hill et une chercheuse qui travaillait avec lui, montrant la piètre figure du traître confondu, contraint d’ avouer les influences extérieures pour modifier son article initial.

Ce personnage restera dans l’histoire de la recherche médicale comme une des personnes qui de par sa trahison pourra être reconnu comme responsable de milliers de morts qui n’ont pas pu recevoir un traitement prometteur; tels sont les mots forts prononcés par Pierre Kory, conscient de la gravité qu’ils recouvraient, cette véhémence empreinte de solennité attestait d’une vraie colère portée sur un ami-confrère devenu renégat  au service d’une cause inavouable.

Il paraît essentiel de consulter parmi une large liste de données,  le document (3) appuyant les dires de Pierre Kory, pour comprendre l’ampleur du scandale vu ses conséquences pour l’humanité.

Un article totalement dédié à cette affaire, qui mérite d’être diffusée le plus largement possible, est en cours d’élaboration et sera bientôt disponible dans nos colonnes.

Je m’en voudrais d’oublier le Professeur Peronne, dont la ténacité à défendre ses convictions à contre-courant du consensus ambiant, a fait de lui un de nos héros nationaux les plus touchants, par les attaques les plus infâmes portées contre lui par ses propres confrères, par le degré de sincérité et d’humanité qui jaillit de ses prises de parole. Lesquelles se sont radicalisées au fil du temps, à la mesure de la montée du totalitarisme sanitaire imposé à la population…

Quel contraste entre un homme qu’on imagine d’ordinaire si calme et bienveillant, et sa harangue suintant de dégoût pour un milieu professionnel qu’il avait honoré toute sa vie ! 

Enfin, il convient de signaler, car ils sont partie prenante dans le soutien aux soignants victimes du totalitarisme sanitaire, la participation d’avocats, dont le représentant de la désormais célèbre association Réaction 19,  Maître Carlo Brusa, dont la fougue latine ne fit pas défaut lors de sa prise de parole.

Tous se sont rassemblés sur la scène, lors de la lecture finale de la « déclaration solennelle sur la vie », décomposée en petits morceaux  pour être déclamée  sur un mode collectif, nous rappelant que c’est bien dans ce cadre-là qu’on peut espérer un avenir meilleur. 

Alors la question qu’on peut se poser est : « est-ce que ce colloque a fait bouger les lignes ? »

On ne sait pas, mais quoi qu’il en soit, il a offert une belle opportunité de présenter enfin un discours différent de la parole unique assénée depuis le début de l’ère Covidienne.

« Toucher les citoyens avec des mots simples » selon les mots de Ryan Cole, voilà ce qui  peut tenir de conclusion.

C’est une pierre de plus dans l’édifice à consolider  tant les pressions sont  énormes pour faire taire toute expression critique, entreprise à laquelle ont tristement participé les chantres habituels de la liberté d’expression, mais ça c’était « avant » !

Sources

Pour l’intégralité de l’évènement, parmi plusieurs sources on a :

  1. https://meltingpot56.blogspot.com/2022/04/602-international-covid-summit-ihu.html 
  2. Un témoignage soigneux de la partie congrès proprement dite, à l’IHU, qui a le mérite d’en donner un aspect accessible sans noyer le lecteur par des débordements trop techniques: https://blogs.mediapart.fr/bluejuliette/blog/100422/le-grand-raout-chez-raoul
  3. Sur le scandale de l’Ivermectine : https://odysee.com/@ivermectine-covid.ch:5/-Lettre-%C3%A0-Andrew-Hill—ce-chercheur-a-t–volontairement-sabot%C3%A9-les-donn%C3%A9es-sur-l%27ivermectine-pour-emp%C3%AAcher-son-approbation–Les-Drs-Tess-Lawrie%2C-Pierre-Kory-et-Paul-Marik-s%27adressent-%C3%A0-lui-%28f%C3%A9vrier-2022%29:5?r=Fpy696u12bVfrqzZxSaEuMgjEWBCYWWC

Que se passe-t-il dans les EHPAD ?

Un observateur aguerri aura noté un décompte des décès « Covid »  erratique se manifestant parfois par des coups d’accordéon spectaculaires dans les statistiques se voulant pourtant quotidiennes. Une des raisons les plus évidentes vient de la distinction entre les décès enregistrés à l’hôpital et ceux survenus en EHPAD.

Une bonne raison, donc, de s’intéresser à  ces établissements.

Un décompte des décès « Covid » en date du 20 février 2022 fait état de -4293 morts, alors que le chiffre cumulé  avant ce jour glorieux s’élevait à 28000 !

15% d’évaporation soudaine dans les statistiques ne méritent-ils pas une petite enquête?

L’irrégularité dans le décompte des morts EHPAD a toujours été la règle; les résidents  âgés et à “risque” ont été vaccinés très tôt en tant que tels, et assez rapidement (trop rapidement?).

Jean  Castex  s’est permis d’ annoncer que la vaccination donnait de bons résultats courant février 2021, en omettant de dire que cette chute était observable également en population générale, laquelle n’était vaccinée qu’à  2,5% fin février 2021.

 Certes, la baisse y était plus marquée dans ces établissements à couverture vaccinale  nettement plus forte, et  un décompte 2 fois par semaine, le mardi et le vendredi eut pour effet d’accentuer cette perception.

Il faut se rappeler que  la propagande médiatique faisait rage suivant l’assurance  déchaînée de nos modélisateurs de choc qu’il fallait de nouveau tout verrouiller en février, au point qu’Emmanuel Macron, intronisé de facto épidémiologiste, fut présenté comme le gentil sauveur nous épargnant d’un nouveau lugubre scénario.

Les chiffres lui donnèrent raison et la discordance soudaine entre les «scientifiques» et le politique posa question: n’était-ce pas une nouvelle mise en scène, au bénéfice d’un président soudainement bienveillant ?

La décroissance continue, des décès passant de 448  le 3 février à 239 le 25 mars fut un coup rude pour les premiers, mais les modélisateurs sont des gens tenaces, acceptant difficilement d’être contrés par des paltoquets fussent-ils présidents; ils ruminèrent leur revanche pour la fixer à mi-mars, aussi certains que peut l’être le calendrier des éclipses de soleil bien établi depuis des siècles.

Elle fut scellée par un Jean Castex, confiné au rôle ingrat du méchant annonciateur des mauvaises nouvelles, si longtemps différées, mais un premier ministre n’est-il pas fait pour ça ?

Ainsi on instaure un couvre-feu à compter du 22 mars, alors que les morts diminuent toujours.

 Alors surgit un bataillon de 895 morts en date du 26 à point nommé; ouf, la nouvelle vague est bel et bien lancée : français, restez chez vous !

Ce contingent venait d’être ajouté, comptabilisant des décès EHPAD jusque-là non rapportés; pourquoi un tel laxisme sur une si longue période ?

Les mauvais esprits seront tentés de susurrer qu’il s’agissait précisément de  minimiser les décès en EHPAD pour vanter l’efficacité de la vaccination; sans doute  d’inqualifiables  citoyens, me refusant l’emploi du vocable générique de rigueur. Une chose certaine, un pactole tombait à point nommé, par l’entremise d’un esprit pas trop saint et les médias ne se privèrent pas d’en faire bon usage.

Après ça, si vous doutez encore, que l’on vous claquemure pour votre seul bien, vous êtes décidément incurable.

Le couvre-feu efficace, pour « sauver des vies »?

Sur cet aspect, on peut en douter, puisque après une légère grimpette sur 5 jours, la décroissance mortifère se profilera dès le 1er avril, pour ne plus se démentir.

Et c’est cela qu’on appela la troisième vague, qui ne produisit donc pas un surcroît de morts significatif.

 Ce genre de manipulation ne fut pas unique, mais dans des gammes moins flagrantes; le phénomène faisant l’objet de cet article s’avère hors catégorie.

Alors que de nouveau les morts en EHPAD n’étaient plus comptabilisés, et que les décès restaient à un plateau d’environ 250 morts début février de cette année, on nous en sort 415 le 7 février; 694 le 8 février; 642 le 10 février ; 609 le 16 février,  faisant grimper les chiffres naturellement, mais en fin de compte au 20 février on se retrouve avec 247 morts (moyenne mobile sur 7 jours).

Alors, quid des 4293 sortis des statistiques comme par magie ? On invoque souvent les doublons, mais en l’occurrence ça fait un peu désordre !

Plus que jamais ça renforce l’impression que l’on peut produire n’importe quoi à n’importe quel moment, mais ce qui est vicieux, c’est que le soir même, sans recul, quand on annonce brusquement 694 morts, ça permet de maintenir le public dans l’idée que nous sommes loin d’être sortis d’affaire.

 Vous entendrez les propagandistes  médiatiques privilégier leur soif d’investigation ailleurs, en  affirmant que les statistiques produites en Inde n’ont aucune valeur, particulièrement dans les états où l’on ne vaccine que très peu mais où on a choisi de traiter les gens…. avec succès !

Que retirer de cet examen ?

C’est qu’il suggère que la conduite erratique dans la production des statistiques en EHPAD,  ceux-ci servent constamment de variable d’ajustement selon les besoins du moment pour justifier de nouvelles restrictions sanitaires pour « protéger » la population.

Sources

Le conseil scientifique, une légitimité scientifique, démocratique, institutionnelle douteuse !

Par un communiqué de presse du 11 mars 2020, on annonce qu’à la demande du Président de la République, Olivier Veran installe un conseil scientifique pour éclairer la décision publique dans la gestion sanitaire liée au Coronavirus.

Ce comité est présidé par le Professeur Jean François Delfraissy et compte 10 autres experts venant de champs disciplinaires complémentaires.

Il sera complété en février 2021 par 4 nouveaux membres, alors que Didier Raoult ne sera resté que jusqu’au 24 mars 2020 en ayant « claqué sa porte ».

Dès ses premiers jours, plusieurs points sont dénoncés.

Une absence de base légale

L’absence de base légale à son fonctionnement, d’évaluation par les pairs, de procédure de nomination validée – alors qu’existent déjà l’Agence Nationale de Santé Publique, la Haute Autorité de Santé, le Haut Conseil de la Santé Publique – est pointée par une pétition sur l’urgence des libertés sur le site du journal Libération le 13 avril 2020 lancée par 30 juristes. En effet la Charte de l’expertise  sanitaire du 21 mai 2013 impose de rendre public le processus de composition d’un conseil et de sélection des experts. (source wikipedia).

Un conseil « réunion entre amis » de Jean François Delfraissy ?

Jean François Delfraissy a crée le consortium Reacting dont le directeur s’est ensuite avéré être Yazdan Yazdanpanah, membre du  conseil scientifique.

Jean François Delfraissy est  membre de la fondation du laboratoire GSK !

Reacting  avait été chargé du projet Discovery dans la recherche de traitement anti Covid, étude abandonnée en rase campagne : un rapport avec le choix unique vaccinal ?

Soupçons de conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique 

Sur la page wikipedia relative au conseil scientifique, on peut lire : Alors que l’objectif du comité est d’être « totalement indépendant », plusieurs médecins parmi ses membres se sont vu verser personnellement plus de 250 000 € de 2014 à 2019 par différents laboratoires pharmaceutiques en rémunération de différentes interventions (conférences…).

Problème de légitimité scientifique

D’après Martin Blachier, dans une interview du 13 mars 2022 sur Marianne TV : Il n’y a personne dans ce conseil scientifique qui avait une dimension dite de santé publique. Donc, ils ne se sont pas intéressés aux conséquences psychosociales, ils ne se sont pas intéressés à la question des libertés, ils ne se sont pas intéressés à la question des enfants. Et après, on a mis des gens qui étaient des pédiatres ou des psychiatres dans le conseil scientifique, mais c’est des gens qui faisaient de la décoration. C’est-à-dire que ce conseil scientifique, c’était Jean-François Delfraissy. 

Martin Blachier est l’auteur de Méga-gâchis, livre dans lequel ce médecin de plateau télé règle beaucoup de comptes.

Le conseil scientifique a choisi comme modélisateur un élève de l’école du Royaume Uni, qui s’est illustré par ses prévisions apocalyptiques toujours démenties  par la réalité. Avec les mêmes conséquences nocives pour la France, provoquant un dépôt de plainte au pénal pour fraude scientifique.

Il est donc peu étonnant que de façon récurrente on annonce sa dissolution, une pétition lancée par 35 scientifiques l’a carrément réclamée dans une tribune du Parisien  le 10 septembre 2020, dénonçant un discours anxiogène repris complaisamment par les médias, et qui résume les points soulevés :

La science a pour condition sine qua non la transparence, le pluralisme, le débat contradictoire, la connaissance précise des données et l’absence de conflits d’intérêts. Le Conseil scientifique du Covid-19 ne respectant pas l’ensemble de ces critères, il devrait être refondé ou supprimé.

Le Réseau Sentinelles, outil de premier ordre en termes de suivi épidémiologique, et curieusement ignoré

S’approcher d’une réalité à propos de l’épidémie Covid 19, c’est considérer que le récit officiel dont on nous abreuve depuis deux ans avec les conséquences que l’on sait, n’est non seulement pas la vérité absolue, mais que l’on a tout lieu de croire qu’elle en est fort éloignée.

Nous nous proposons ici d’en fournir les preuves en utilisant deux sources qui paraissent fiables par leur implantation durable dans le domaine de l’épidémiologie, et qui collaborent avec des organismes officiels :

  • le Réseau Sentinelles,
  • l’IRSAN « Institut de recherche pour la valorisation des données de santé », dont l’objectif est de donner au grand public la possibilité de visualiser l’évolution de la propagation de l’épidémie.

Son directeur, Laurent Toubiana, est nanti de plus de trente ans d’expérience en la matière. Il a participé pendant 12 ans aux travaux de l’équipe créatrice du Réseau Sentinelles; nous nous appuierons sur plusieurs de ses articles publiés sur son site pour bâtir notre argumentation(3, 4, 5).

Le Réseau Sentinelles

Le Réseau Sentinelles depuis 36 ans, collecte et diffuse les données en termes de suivi épidémiologique (surveillance, description et prédiction) de 9 maladies infectieuses, dont la grippe.

La « surveillance des syndromes grippaux » est devenue la « surveillance des IRA » (infections respiratoires Aiguës ) dès l’arrivée de l’épidémie Covid-19, ce qui permet de suivre les épidémies de grippes, de Covid, ainsi que celles dues aux autres virus respiratoires saisonniers. Le détail virologique de ce suivi est donné, on peut ainsi suivre très précisément la part de chaque virus, en particulier celui du Covid-19 et de comparer entre la grippe et le Covid-19. Pour les détails concernant les modalités de surveillance épidémiologique nous renvoyons au site web.

On retient les principes suivants : pour effectuer cette surveillance en médecine de ville, les médecins généralistes Sentinelles rapportent depuis le 17 mars 2020 le nombre de cas d’IRA vus en consultation (ou téléconsultation) selon la définition suivante : apparition brutale de fièvre (ou sensation de fièvre) et de signes respiratoires.

Une surveillance virologique est également réalisée par les médecins du réseau, avec le prélèvement d’un échantillon des cas d’IRA vus en consultation, afin d’identifier les virus circulants. Cette veille est effectuée en collaboration avec Santé publique France, le Centre national de référence (CNR) des infections respiratoires (Institut Pasteur de Paris et Hospices de Lyon) et l’Université de Corse.

Laurent Toubiana explique :

« Les pathologies provoquées par le Covid-19 et la grippe-au sens large- donnent les mêmes tableaux cliniques ce qui rend difficile de la détermination de l’une ou de l’autre, aussi au début de l’épidémie, les cas de Covid étaient confondus avec les cas de grippe (1).

Une épidémie est caractérisée par une augmentation anormale du nombre de malades. Elle est importante lorsque, en un lieu et pour une période donnée, le nombre de cas de la maladie est important.

Mais cette appellation a été dévoyée par les autorités sanitaires lorsque les tests de dépistage se sont généralisés en appelant cas toute personne positive à un test, que celle-ci montre ou non un signe d’une quelconque maladie, introduisant une confusion ayant des conséquences des plus fâcheuses, puisque cela a permis d’amplifier exagérément la réalité de l’épidémie en démultipliant les tests à tout propos, par l’abus des personnes dites contact, et par une opacité complète sur la fiabilité de ces tests.

Il s’est avéré qu’on a pu atteindre une disproportion de 40 cas pour un vrai malade.

Difficile de ne pas voir une tromperie délibérée dans la mesure où la démarche normale consiste à se faire tester pour confirmer un diagnostic, et pas l’inverse.

En moins de deux ans, plus de 220 millions de tests ont été effectués pour une population de 67 millions d’habitants, phénomène sans précédent dans l’histoire épidémique. »

Les données du Réseau Sentinelles

Le Réseau Sentinelles nous montre que:

  • le taux d’incidence national estimé pour la totalité de la période épidémique n’a jamais dépassé 140 ( pic 1ère vague) pour un total de 200.000 malades au cours de cette période.
  • le taux pour les IRA est de 2 à 3 fois supérieur à celui du Covid, pour un indice moyen de 600 sur les années 2011/2018 avec un sommet de 830 pour 2015, faisant 2,8 millions de malades pour la saison hivernale.
  • la vague actuelle dite « 5ème vague « reflue après un pic hebdomadaire de 111, pendant que Santé Publique France affiche, elle, un taux record de 3783 ( plus de 5000 dans certains départements) le 24 janvier dernier : cherchez l’erreur !

Les graphiques suivants illustrent parfaitement ces données

Source : IRSAN
Source : Bulletin hebdomadaire du Réseau Sentinelles semaine 07.2022
Source : Bulletin hebdomadaire du Réseau Sentinelles semaine 07.2022

Laurent Toubiana de nouveau de préciser: 

« Tous les chiffres officiels d’hospitalisation et de mortalité sont à la disposition du public, les calculs peuvent être reproduits et téléchargeables sur le site de l’IRSAN. »

Cela permet de relativiser (ce qui ne veut pas dire sous-estimer) la dangerosité de cette épidémie (2).

Le rôle délétère des grands médias qui étouffent tout discours dissident

Le récit anxiogène diffusé par le monde médical dit de « plateau TV » est entretenu par les organes d’information, dont les agences de presse comme l’AFP, qui n’a de cesse de justifier les restrictions sanitaires les plus folles, jusqu’à la vaccination de tous les enfants, pour recueillir l’acceptation de la population, livrée à une unique source d’information.

 De vrais scientifiques, forts d’une expertise reconnue et sans conflits d’intérêts mais trop peu nombreux, essayent de présenter une vision radicalement alternative, à l’apocalypse de mise, sans pouvoir imposer une confrontation à aucun moment, du fait d’un débat refusé en haut lieu.

Au contraire, faute de s’y frotter, ces gens des médias, les ont caricaturés à distance et affublés de qualificatifs n’ayant pas leur place dans une joute scientifique.

Non, ces empêcheurs de terroriser en rond étaient des « rassuristes »; des professionnels payés pour rassurer si on se réfère à ce vocable, pendant qu’eux détiendraient le monopole de la rigueur en s’attribuant d’autorité les termes flatteurs de « fact-checkers, debunkers » ou autres anglicismes ampoulés dont la profession journalistique de bas de gamme est friande pour camoufler sa vacuité. 

Ils prétendent être les porte-paroles d’un supposé « consensus scientifique » fixant les règles du narratif sanitaire, ne tolérant aucune entorse à ce qu’on appelle la doxa.

L’offensive médiatique contre le Réseau Sentinelles

Un bon exemple en est donné sur le site Fact and Furious du 24/12/21 qui essaie de réagir à chaud sur l’intervention de Laurent Toubiana sur CNews dans l’émission du 23/12/21 de « 90 minutes matin » qui exposait les données discordantes du Réseau Sentinelles, laissant la journaliste pantoise (7):

Ce rapport ne prend pas en compte d’autres données, comme les données hospitalières. Les chiffres de Santé Publique France sur les nouveaux cas de Covid-19 (et qui incluent ceux du Réseau Sentinelles) sont en fait bien plus importants que ce qu’affirme le chercheur Laurent Toubiana. Leur dernier rapport donne un taux d’incidence de 265 sur la base de 48% de cas symptomatiques et non de 40 comme il l’affirme.

On peut y lire précisément que cette page ne fait nullement référence au Réseau Sentinelles et donc à ses chiffres, mais à SOS Médecins et aux urgences consultées pour suspicion de Covid.

Et leur calcul est plus que discutable, se basant sur un pourcentage de cas symptomatiques peu clair, dont on trouve plusieurs valeurs différentes (on trouve tantôt 48%, tantôt 14% !) qui de toute façon n’a pas la précision de diagnostic du Réseau Sentinelles, ce que les Fact and Furious reconnaissent quand même :

« Toutefois, ces chiffres ne précisent pas le nombre de patients souffrant d’infection respiratoire aiguë. Néanmoins, ils sont tout de même considérés comme cas Covid.  »

Pour autant, le verdict tombe : le chiffre de Laurent Toubiana serait FAUX, tampon à l’appui.  Voilà qui est bien pratique !


Il est reproché au Réseau Sentinelles de correspondre à une infime partie du chiffre réel des malades du Covid, ce qui est faux : le Réseau Sentinelles fait une extrapolation statistique, ce qui est une pratique scientifique courante et établie.

La puissance de frappe de ces médias est redoutable, ils savent s’unir pour s’attaquer à ce fléau que serait la « désinformation », en témoigne cette déclaration sur le site de fact-checking de l’AFP, AFP factuel: « 21 média unissent leur force contre la désinformation ».

Autrement dit les bons élèves d’une corporation sous perfusion grâce à l’argent public dont on les gratifie généreusement à notre insu.

L’AFP ne se prive de rien pour mettre en doute la pertinence de l’intervention de Laurent Toubiana dans une émission de CNews du 30/01/2022 (6), justifiant sa réponse argumentée (5).

C’est le monde de l’imposture où les valeurs sont inversées, des bonimenteurs prétendent donner des leçons à des acteurs de la vraie communauté scientifique des chercheurs, aux parcours indiscutables, qui ont sans doute comme tort de se laisser écraser par peur d’être ostracisés dans leur vie professionnelle en se terrant dans le silence, au lieu de soutenir ouvertement leurs collègues francs- tireurs courageux. Une communauté qui s’est laissée vampiriser par un organisme perclus de conflits d’intérêt, pompeusement intitulé « conseil scientifique » et constitué dans une opacité à laquelle nos dirigeants nous ont, hélas habitués.

Aussi un Conseil Scientifique Indépendant a vu le jour pour essayer de contrecarrer la déferlante médiatique , source officielle et quasi unique d’information pour le grand public, diffusant des émissions en ligne hebdomadaires, où Laurent Toubiana s’est exprimé sur le sujet que nous traitons ici (8).

Cela nous rappelle une bien triste réalité, c’est que pour s’affronter à la « majorité silencieuse » quel que soit le sujet en débat, il faut être très fort dans sa tête et poussé par de fortes convictions.

Laurent Toubiana est de ceux-ci, il ne s’en laisse pas compter lorsque la journaliste de CNews décontenancée en désespoir de cause, lance:

– « Vous êtes le seul à dire le contraire de ce que disent TOUS les scientifiques, et vous auriez raison? »

– « Non Madame, je ne suis pas le seul, loin s’en faut mais vous n’avez jamais laissé un débat s’installer entre scientifiques; alors sachez que je suis prêt à un tel débat avec ceux que vous prétendez être la communauté scientifique, cela ne me fait pas peur (7) »

 De fait on attend toujours ! 

L’arrogante assurance de ces « fact-checkers » finit par les pousser à la faute. Le Professeur Toussaint communique sur son site:

« Le 24/12/2020, le quotidien Libération publiait un article intitulé « Hold Up » dans lequel la rédaction me présentait comme le pilier d’un documentaire auquel je n’ai participé ni de près ni de loin. Je me suis interrogé sur les motivations qui ont pu animer ce journal réputé à s’écarter à ce point de la vérité et j’ai saisi la justice pour éclaircir ce point. »

Verdict : au terme d’un jugement rendu le 10/02/22 par la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal Judiciaire de Paris, Monsieur Patrick Halfon (directeur de la publication) a été déclaré coupable du délit de diffamation publique (source : le Media en 442)

Et comment réagissent nos donneurs de leçon devant l’éternel ? Le 21 février que les journalistes de CheckNews ont tout de même donné quelques précisions. Selon eux, suite à une erreur, le nom du médecin a été inséré dans une brève à la place de celui de Christian Perronne ! C’est savoureux, pour des « fact-checkers » on aurait pu s’attendre à mieux! 

Pour conclure, qui est pourvoyeur de « fake news »? 

Deux ans de couverture médiatique intensive sur l’épidémie, sans que le Réseau Sentinelles n’ait jamais été cité, alors que c’est un organisme qui a été précisément créé pour le suivi épidémiologique : questionner la pertinence des tests PCR sans diagnostic s’impose !

Sources

  1. Boëlle PY, Souty C, Launay T, Guerrisi C, Turbelin C, Behillil S, Enouf V, Poletto C, Lina B, van der Werf S, Lévy-Bruhl D, Colizza V, Hanslik T, Blanchon T. Excess cases of influenza-like illnesses synchronous with coronavirus disease (COVID-19) epidemic, France, March 2020. Euro Surveill. 2020 Apr; 25(14):2000326 
  2. http://recherche.irsan.fr/fr/documentation/index/voir/154 « L’épidémie de Covid-19 a eu un impact relativement faible sur la mortalité en France » L. Toubiana, L. Mucchielli, P. Chaillot, J. Bouaud 
  3. http://recherche.irsan.fr/fr/documentation/index/voir/164-Analyse-du-28-novembre-2021 « La vaccination obligatoire : lultime violence faite aux populations » 
  4. https://covid.irsan.eu/Var/documentations/documentation_5/Analyse_IRSAN_2021-11-17_5eme_vague.pdf?7391
  5. http://recherche.irsan.fr/fr/documentation/index/voir/178-Analyse-du-12-fevrier-2022-:-AFP-une-machine-%C3%A0-d%C3%A9sinformation
  6. https://www.cnews.fr/emission/2022-01- 30/les-points-sur-les-i-du-30012022-1177090
  7. http://recherche.irsan.fr/fr/documentation/index/voir/170-23-d%C3%A9cembre-2021-CNEWS-Midi

Omicron : un cadeau venu du ciel ?

Questions et réflexions sur les données brutes autour d’Omicron dans le monde.

Pour justifier la prolongation de l’urgence sanitaire, tous les moyens sont bons: on a déjà vu l’influence des modèles prévisionnistes qui ont toujours annoncé de futures vagues plus dévastatrices les unes que les autres, mais elles n’ont jamais répondu totalement aux attentes. 

On nous l’avait promis, cette vague forcément plus méchante, qui hélas tardait à se manifester, et alors… Omicron est arrivé, sans se presser, à l’approche de la saison hivernale, favorable comme on l’a vu l’an dernier.

Alors qu’en est-il au juste ? Petit tour du monde en compagnie d’Omicron.

On a choisi des pays d’étude présentant des profils similaires à fort taux selon les paramètres suivants:

  • part d’omicron dans les souches virales;
  • taux de vaccination, notamment pour les doses de rappel effectuées;
  • nombre de « cas » détectés (avec toute la prudence sur le peu de fiabilité que ce chiffre recouvre);
  • nombre de décès, a priori le paramètre le plus pertinent.

Il faudrait ajouter l’évolution des hospitalisations et du nombre de patients en Soins Critiques, mais on n’alourdira pas ici l’inventaire, pensant que notre étude met suffisamment en relief des tendances assez solides, transposables à bon nombre d’autres pays par ailleurs.

Ces pays sont : l’Afrique du Sud, l’Autriche, la Belgique, le Chili, le Danemark, la Grèce, Israël, l’Italie, le Portugal, la France. Le Japon, l’Inde, Madagascar, le Sénégal et le Nigeria ont été introduits pour mettre en évidence des oppositions notables avec le groupe d’étude principal. Certes, certains objecteront que les pays d’Afrique, excepté l’Afrique du Sud, enregistrent mal les cas et les décès toutes causes, mais ces pays permettent tout de même de trouver un point de comparaison entre pays largement vaccinés et pays peu vaccinés.

On verra aussi en quoi la France présente une anomalie sensible au regard de ces paramètres. Des graphiques sont produits pour faciliter la comparaison entre les pays dispensant d’encombrer le texte de trop de données chiffrées, directement lisibles sur les courbes.

Observation sur la part d’Omicron

Share of SARS CoV 2 sequences that are the omicron variant
Données sources

Officiellement apparu en premier en Afrique du Sud, les déclarations alarmistes ont fusé sans attendre et sans diffuser les déclarations rassurantes des épidémiologistes sud-africains.

Il s’avère qu’il avait été identifié auparavant en Irlande et aux Pays-bas.

A part la Grèce qui ne diffuse plus de chiffres depuis le 27/12, bloqué à 73,5% d’Omicron, mais probablement aujourd’hui au même niveau que les autres, et à part Madagascar et le Sénégal qui n’affichent rien (pas de trace ou pas de données ?) le restant est entre 98 et 100%.

Observation sur le taux de vaccination

  • Le Portugal est l’un des plus vaccinés au monde, déjà 87% en octobre, bien avant le début du rappel, lequel a débuté plus tardivement de ce fait, mais désormais dans le peloton de tête.
  • Le Chili semble être premier de la classe pour la croissance du rappel en la période actuelle.
  • Le Japon énormément vacciné (sans contrainte) au moment des JO par crainte de contamination étrangère, mais n’avait quasiment pas pratiqué de rappel avant fin janvier, annonçant publiquement qu’ils abandonnaient une campagne de masse, pour privilégier un traitement à l’ivermectine, recommandé par leur Nobel de médecine, le professeur Omura. Cependant,on passe de 3% à 15% de rappels entre le 30 janvier et le 21 février.
  • Les trois pays africains en dehors de l’Afrique du Sud, assez peu vaccinée, ne le sont quasiment pas, et la dose de rappel insignifiante pour tous les quatre.
  • Madagascar, le Sénégal et le Nigeria n’apparaissent pas car la vaccination y est très faible. On voit tout de même apparaître l’Afrique du Sud, avec un taux assez faible.
  • L’Inde, moyennement vaccinée, mais de grosses différences d’un état à l’autre, de part le choix de certains privilégiant le traitement par l’ivermectine; le rappel y est insignifiant uniformément. 

Observation sur le nombre de cas

  • Une flambée de cas dans les pays fortement vaccinés:une corrélation troublante qui pose question.
  • Record absolu, dépassant celui de la période sans vaccination dans des proportions vertigineuses au Chili et Portugal (x5), Grèce et Israël (x9/10), le Danemark (x15), sans oublier la France (x10).
  • On se doit de signaler, bien que ne figurant pas l’étude le cas du Cambodge et de la Malaisie, très vaccinés avec une intense campagne de rappel, et qui connaissent le même scenario.
  • Augmentation plus réduite pour l’Inde, moyennement vaccinée, avec fortes disparités selon les états.
  • Vague puissante mais rapide en Afrique du Sud, pic atteint en 4 semaines et descente aussi rapide.

Un surnombre de tests causé par l’engrenage des « cas contact » a gonflé les chiffres dans les pays européens dans de fortes proportions.

Le cas du Japon est spectaculaire: nombre multiplié par 160 entre le 4 janvier et le 8 février, et un taux de reproduction de 4,5 le 6 janvier. Mais à relativiser par rapport à la population, comme le montrent les graphiques. Les vagues sont puissantes, attestant de la contagiosité, mais plus rapides.

Observation sur le nombre de morts

  • Une létalité largement inférieure aux pics précédents, delta compris qui était déjà atténuée par rapport aux « vagues » précédentes, mais une reprise sensible malgré tout dans les pays très vaccinés au rappel  -mention spéciale pour la Grèce et Israël qui dépassent leurs pics d’avant vaccination, et le Danemark qui s’en rapproche. Le Portugal voit une reprise continue début janvier, ainsi que le Chili plus récemment mais qui est en train d’atteindre un nouveau pic, hors première vague 2020.
  • Afrique du Sud: Veran a avancé que l’absence de hausse importante des décès au début d’omicron s’explique par « la jeunesse de la population, peu vaccinée et déjà dévastée par les vagues précédentes ». Justement, « peu vacciné » étonne, de la bouche de celui qui n’a de cesse de lier cela à l’aggravation de l’épidémie. Quant à l’argument final, il est assez peu crédible au regard des courbes présentées ici.
  • Pour ce qui est des développement récents, il se produit un phénomène assez inhabituel qui intrigue, qu’on pourrait appeler celui des « décès tardifs » survenant 5 semaines après le pic des « cas » dans une croissance qui se maintient. Entre des hypothèses sur des restes de delta s’éternisant, ou une remontée tardives des hôpitaux, ou autres, seul un recul permettrait d’y voir plus clair.
  • Le Nigeria est d’un intérêt particulier:faible mortalité, faible vaccination, mais traitement intensif à l’ivermectine historiquement utilisée pour traiter la maladie de la « cécité des rivières » et repositionnée pour traiter contre le Covid.
  • L’Inde, met en relief les contrastes entre ceux qui ont choisi la vaccination comme mode de solution, et ceux ayant choisi le traitement notamment par l’ivermectine (Uttar Pradesh vs Kerala) cruellement en faveur de ces derniers.
  • Le Japon: explosion avec décalage de 15 jours par rapport au nombre de cas, dans le même rapport spectaculaire, de 1 mort à 214 du 10 janvier au 21 février, un record absolu sur toute la durée épidémique.,. mais également à relativiser par rapport à la population.
  • Madagascar, et Sénégal: faible mortalité, avec l’éternel argument de la jeunesse de la population, le peu d’enregistrement des cas et des décès, mais de noter quand même que les traitements ont été privilégiés, HCQ au Sénégal, Artémisia à Madagascar.

Anomalie française ?

  • Nombre de « cas », record mondial presque atteint, jusqu’à 565 000 le 24 janvier, couplé à un taux de positivité hallucinant qui a dépassé 45% dans certains départements, sans cohérence avec les décès enregistrés « covid ». Omicron serait vraiment très bénin, à moins que l’abus de tests soit manifeste ?  Les deux, probablement.
  • Proportion de vaccinés/non vaccinés en SC (soins critiques) contraire aux rapports internationaux; de quoi avoir des doutes. Un chiffre de 90% de non vaccinés en SC a été constamment cité en haut lieu, soit 3600 au moment du pic omicron (90% des 4000 de l’effectif total en SC). Avant la vaccination on avait atteint les 6000 malades en SC, donc 10% de la population, non vaccinée, occupait 600 lits. Cette année, ces 10% de la population non vaccinée en France occuperait 3600 lits et cela avec un virus jugé de 3 à 5 fois moins sévère: il va falloir qu’on m’explique ! (Pour ces chiffres relatifs au SC voir sur geodes) Malgré la période hivernale propice aux pathologies respiratoires le nombre de SC en dessous de 3600, ainsi que les décès, moins de 2000 sur la première semaine de février, ne plaident pas pour une justification des mesures sanitaires validées par le Conseil Constitutionnel, qui prétendait faire confiance aux « scientifiques ».
  • Taux de transmission: faible par rapport à l’explosion de cas; 1,5 au plus haut fin décembre; au dessous de 1 fin janvier et carrément à 0,65 actuellement; plus que jamais de quoi relativiser la pertinence de cet indice, que je mettais déjà en cause dans mon article sur les indices.
  • Une anomalie sans précédent de discordance entre les taux d’incidence observés par le Réseau Sentinelles (101 début février) et encore supérieur à 2000 selon Santé Publique France (plus de 5000 dans certains départements fin janvier) à cette date.

Essai de synthèse : impact d’Omicron dans l’épidémie

Notre travail est forcément imparfait et tente de dégager des tendances communes entre pays parfois éloignés. Il est rendu compliqué par une évolution parfois rapide de la situation dans un pays.

Il faut l’apprécier comme étant une photographie prise sur une période donnée, qui donc ne permet pas des conclusions définitives.

  • Se pose l’efficacité des vaccins, voire leur responsabilité dans l’aggravation de l’épidémie: « tous vaccinés, tous protégés », alors que les chiffres sur les cas sont accablants.
  • L’exemple du Portugal interpelle spécialement car paraissant s’être quasiment libéré de l’épidémie début décembre; on aurait pu croire au succès du vaccin vu le fort taux enregistré dès l’été. L’arrivée d’omicron, contagieux semble avoir occasionné l’accélération de la campagne de rappel en janvier, avec quel résultat !
  • D’ailleurs la mortalité covid à l’échelon mondial a doublé en 2021 malgré la vaccination de 58% des terriens:
    • 1,834 M pour 2020;
    • 3,619 M pour 2021 avec vaccin, source 2.
  • Nouvelle utilisation, non justifiée, de prévisions apocalyptiques pour faire peur et justifier le passe vaccinal en France: coïncidence troublante entre la date du pic de positifs et les débats à l’assemblée.
  • Incohérences entre la flambée de l’épidémie et les taux de reproduction assez faibles, à part le Japon.
  • Omicron, un vaccin naturel ? Il est clairement plus contagieux, courbes en cloche plus fortes, mais plus courtes; le nombre total ne sera donc pas forcément plus important en fin de compte. Il est moins létal, de 3 à 5 fois moins, avec variations suivant les pays qui traitent, notamment par l’ivermectine, mais le Japon pose un problème particulier du fait du record de morts en la période présente.
  • Il est difficile de ne pas signaler la corrélation avec l’accélération brutale récente de l’administration du rappel. Cette observation est également valable pour le Chili, et à un degré moindre mais semblant débuter en Malaisie et au Cambodge. Il faudrait attendre quelques semaines pour en tirer une conclusion plus solide.

La suite ?

  • Deltacron, ba2 sous-variant? Il semble qu’on n’en parle plus.
  • Le delta a-t-il encore une capacité de nuisance importante? Les morts recensés viennent-ils principalement de là ?
  • Quid des maladies saisonnières qui, comme l’an dernier, auraient disparu, alors que dans l’hémisphère sud une reprise pour l’instant se dessine ?
  • Une nouvelle reprise en France, justifiant de la prolongation de l’urgence jusqu’en juillet ? On peut s’étonner d’une telle date sauf à admettre que les dirigeants ont une telle maîtrise sur la suite des évènements: pousser la dose de rappel comme dans les pays vedettes avec le résultat que l’on sait ? J’arrête là, j’ai fait le serment de ne pas être « complotiste »!

Doit-on s’arrêter de vivre à chaque apparition de nouveau virus, sans même savoir s’il est vraiment dangereux ou hautement mortel?

Les sources de cet article

  1. Chiffres covid sur Google pour voir chaque pays, avec variation régionale pour des pays comme l’Inde.
  2. Ourworldindata
    1. Doses de boosters administrées par pays
    2. Nombre de cas
    3. Nombre de morts
    4. Part d’Omicron
    5. Morts cumulés dans le monde.
  3. Géodes : https://geodes.santepubliquefrance.fr

Efficaces les vaccins anti-Covid ?

Un terme qui revient fréquemment est celui d’efficacité, il est brandi comme la clause de sécurité absolue, à même d’obtenir un consentement éclairé pour participer à une expérimentation dont nul ne peut prévoir les retombées à moyen et plus long terme. De quoi s’agit-il ?

Risques relatif et absolu

L’efficacité est établie en évaluant la réduction du risque relatif de faire une forme grave à la maladie Covid19. Le calcul du risque relatif est lié:

  • aux conditions de l’essai clinique,
  • aux personnes sélectionnées pour cet essai : leur âge, leur comorbidité éventuelle,
  • à la période durant laquelle, l’essai a été effectué : circulation plus ou moins forte du virus.

Ce risque est dit relatif dans la mesure où il s’agit de comparer entre deux groupes, auxquels est attachée une probabilité de développer une maladie ou non. Mais il ne s’applique pas à un cas personnel, il est relatif au groupe auquel on appartient. Il ne donne donc pas d’information sur le bénéfice personnel à attendre d’un traitement quelconque, car il ne tient pas compte du risque de base de développer la maladie sans traitement; c’est bien ce qui compte mais on fait l’impasse là-dessus.

Exemple très simple : un Delfraissy annonce l’an dernier le confinement prolongé pour toutes les personnes de plus de 65 ans, car elles sont les plus ‘à risque’ – sous-entendu comparé à celles de moins de 65 ans. On voit la perversion pseudo-scientifique poussée à l’extrême qui consisterait à faire croire que tous les sujets de plus de 65 ans seraient uniformément exposés à des risques bien supérieurs à ceux d’une personne plus jeune, sans considération pour leur état de santé réel. On notera que les essais cliniques ont incorporé très peu de personnes âgées alors qu’on les présente comme les sujets les plus à risque et qu’à ce titre, elles ont été sollicitées en premier lieu pour être injectées.

Si on veut s’intéresser au bénéfice personnel, c’est du Risque Absolu qu’il s’agit; sa réduction est beaucoup plus faible que celle se rapportant au risque relatif, et donc pas de nature à valoriser le produit à vendre. Par contre les fabricants vont utiliser la valeur du réduction du risque absolu pour minimiser les effets indésirables.

Exemple de l’étude de Pfizer

Un exemple précis éclaircira ces définitions en utilisant par exemple les essais cliniques effectués par Pfizer. Deux groupes d’égale importance; les injectés et le groupe contrôle recevant un placebo :

  • groupe 1: 21 720 sujets, 8 cas de Covid relevés au moins après 7 jours suivant la seconde dose.
  • groupe 2, contrôle: 21 728 sujets, 162 cas de Covid.

D’où:

  • un risque absolu R1, probabilité de développer la maladie avec la vaccination: 8 / 21 720, soit environ 0,03%.
  • un risque absolu R2, probabilité de développer la maladie sans traitement: 162 / 21 728, soit environ 0,74%.

Ce qui donne une réduction du Risque Absolu : R2 – R1 = 0,71 %

Si on fait le rapport R2 R1, on obtient un rapport légèrement supérieur à 20, autrement dit on aurait ‘20 fois plus de chance d’être malade sans le vaccin’, et le rapport R1 R2 proche de 5%, autrement dit ‘un vacciné a 95% de chances en moins d’attraper le Covid par rapport à un non vacciné’ montre que la réduction du risque relatif est de (100-5) / 100 = 95%.

Et voila : efficacité de 95%…. Vendu!

Oui mais voilà, la réduction du risque relatif ne dit rien de la réduction du risque absolu, comme illustré ci-dessous : si on imagine un vaccin qui fasse passer les chances de développer une maladie de 30% à 1,25%, on obtient aussi une réduction du risque relatif autour de 95%, par contre la réduction du risque absolu est beaucoup plus importante : le choix à faire n’est plus du tout le même ! Le tableau propose d’autres exemples.

 Risque de développer la maladie avec le vaccinRisque de développer la maladie sans le vaccinRéduction du Risque absoluRéduction du Risque relatif
 R1R2R2-R11-(R1/R2)
Etude Pfizer0,03%0,74%0,71%95,95%
Ex. 11,25%30,00%28,75%95,83%
Ex. 23,30%80,00%76,70%95,88%
Ex. 30,41%10,00%9,59%95,90%
Illustration avec des exemples (fictifs) : même diminution du risque relatif pour des diminutions très différentes du risque absolu.

Pour une réduction de risque de 0,71 %, seriez-vous prêt à subir l’injection avec tous les effets indésirables graves déjà répertoriés et plutôt passés sous silence au départ par les fabricants du fait du manque de recul vu la courte période des phases initiales ? A fortiori quand on est jeune et que le risque absolu personnel est quasi-nul ?

On peut aussi se poser la question de déterminer le nombre de personnes qui doivent être vaccinées pour qu’une seule personne puisse avoir un bénéfice du vaccin. Ce nombre est : 1 / (R2-R1) = 141 (1/0,0071).

La FDA ignore ses propres recommandations

Dans la recommandation sur la communication des risques de la FDA (Food and Drug Administration), il est notifié en page 60 que les laboratoires doivent mettre toutes ces données à disposition du public afin que tout un chacun puisse évaluer les risques et les avantages basés sur des preuves et d’éclairer le consentement.

Etrangement, ni la FDA, ni l’EMA (European Medicines Agency) ne l’ont exigé pour ces vaccins… et au contraire elles n’insistent que sur le bénéfice basé sur l’évaluation de la Réduction du Risque RELATIF !

Omettre de donner toutes les informations au public pour permettre le consentement éclairé est non seulement malhonnête mais dangereux. Mais cela ne semble pas trop déranger la sphère médicale, à se demander d’ailleurs si bon nombre de praticiens ne sont pas eux-mêmes mystifiés par ce genre de supercherie.

C’est dans l’air ou l’investigation frelatée

C’est l’émission incontournable pour ceux qui rêvent d’avoir leur trouillomètre à zéro après une journée de dur labeur. Il y en a qui aiment visionner les films d’horreur sous leur couette à l’heure du crime; et d’autres qui subissent les litanies toxiques de l’horreur au quotidien sans broncher.

La recette est immuable, de par ses ingrédients constitués d’un trio d’autorités médicales au dessus de tout soupçon, principe d’autorité oblige, accompagnés de leurs indispensables faire-valoir du monde médiatique… pas neutres pour un sou. Surtout, règle absolue, nul n’a accès à ces discussions de salon de thé pour rompre un consensus bien huilé au départ.

Nouvelles dramatiques

L’émission du 8 novembre 2021 ne déroge pas à cette règle, on ne change surtout une équipe qui gagne…. la confiance des gens crédules, ou trop fatigués par la journée pour trouver à redire aux pseudo vérités débitées rituellement. Le titre est prometteur, ce jour là, on ne va surtout pas en perdre une miette:

500000 MORTS CET HIVER… L’EUROPE EN ALERTE 

Le sujet ne tombe pas du ciel, le président parlant le lendemain, le but est clair, c’est d’accompagner en lever de rideau la parole divine. Voici des extraits, tirés de l’émission, pour l’intégralité consulter la vidéo de l’émission du jour.

‘La reprise épidémique se confirme se confirme en Europe et l’OMS tire la sonnette d’alarme: le rythme très préoccupant de transmission du virus sur le vieux continent pourrait causer 500 000 morts supplémentaires du Covid-19 d’ici février si aucune mesure n’est prise pour enrayer ce rebond.’

Des prédictions hasardeuses

On retrouve l’inévitable rhétorique du ‘si on ne fait rien’ et donc, il faut faire quelque chose, et ensuite on voit ce qui nous tombe dessus! Mais justement on a toujours fait quelque chose, on n’a pas arrêté de prendre des mesures, toutes plus folles les unes que les autres et on a vu le résultat.

L’usage du conditionnel de rigueur ‘il se pourrait bien que…’: un potentiel forcément funeste. Un gros chiffre ça impressionne, allez, va pour 500000 ! Une échéance dans le temps, pour préparer les esprits : 3 mois. Les astrologues distribuent leurs opuscules un an à l’avance, alors les experts en épidémiologie peuvent bien les imiter après tout… mais ne riez surtout pas, car tout ce qu’on dit là, c’est parce que. c’est dans l’air ! Et qui est concerné par ces futures réjouissances? ‘Le vieux continent’. Autant préciser l’Europe géographique et ses 750 millions d’habitants plutôt que les 450 millions de l’UE, habituelle référence européenne.

Quid de la Russie ?

Entrons dans le vif du sujet.

‘Une flambée depuis plusieurs semaines des contaminations à l’est où la couverture vaccinale est faible: Russie, Roumanie, Ukraine…’

Entre mi-juin et le 8 novembre on passe de 370 à 1200 morts. Aux mêmes dates l’an dernier, sans vaccination c’était de 160 à 324. Cette année la vaccination a progressé, pour la période de 10% à 35%. Malgré la progression continue de l’injection à 40%, fin novembre on reste à ce plateau élevé de victimes.

Alors, on va m’accuser de biais, corrélation n’est pas causalité! Certes, mais pourtant c’est ce que fait la propagande qui s’exonère de ce principe quand ça l’arrange, en liant toute décroissance de l’épidémie à la seule vaccination ou aux mesures sanitaires prises, comme on l’a vu chez nous, quand la vague d’été qui devait tout emporter a été réduite à une vaguelette…grâce à… devinez ?

Par ailleurs, pourquoi, une émission qui se prétend sérieuse, n’examine pas d’une façon plus fine le cas d’un aussi grand pays aux situations régionales disparates qu’est la Russie : une fédération avec des politiques vaccinales diverses; pourquoi ne pas étudier ces disparités pour faire ressortir d’éventuelles corrélations entre zones vaccinées et nombre de morts, par exemple dans les régions peu peuplées ?

Et la Roumanie ?

D’un pic de morts de 450 début novembre, à 180 à la fin, alors que la vaccination a progressé de 33 à 38%, qualifiera-t-on ça de miracle vaccinal ?

Et quand trop de corrélations se multiplient, est-il outrancier d’envisager une certaine causalité ?

Pauvres pays trop peu vaccinés…?

Parlons-en un peu de ces ‘pauvres pays’. Pourquoi ne pas parler de Madagascar, pays très pauvre, vacciné à 1%, et qui attaché à un ‘obscurantisme’ de traitement par les plantes s’en sort haut la main ?

Mieux encore, l’Indonésie avec ses 275 millions d’habitants et seulement vaccinée à 33%, comme la Russie, ne compte pratiquement plus de morts depuis 2 mois après un pic impressionnant début août (moins de 10% de vaccinés alors).

Qui a diffusé que l’Ivermectine était distribuée dans ce pays depuis cet été ?

Tout comme pour l’Inde, car pas intéressant à signaler: il n’y a plus de morts et ô horreur, la vaccination patine !

Comme quoi il est facile à partir d’une poignée de situations de tirer des jugements sans appel, pour les besoins d’une cause plus que douteuse.

Aux Pays-Bas

‘Aux Pays-Bas, confrontés à une hausse spectaculaire des cas, des restrictions sont mises en place’.

Une vaccination supérieure à la notre et on constate 3 fois plus de décès à proportion de la population.

En Allemagne et en France

‘La vaccination stagne en Allemagne sous le seuil des 70%’

Et les médias annoncent immédiatement une remontée en flèche des cas, tous non vaccinés comme de bien entendu. On nous avait pourtant bien promis l’immunité à partir de ce seuil, non ? Pardon, il y a eu le Delta !

En France c’est identique, avec 4 fois moins de morts.

Quid des traitements administrés? Quid de l’effet saisonnier? Dans les pays cités en cette période il influe fortement sur la remontée des infections en tous genres.

De cette énumération rapide de situations hétérogènes on pourra conclure charitablement pour nos informateurs de plateau qu’ils auraient pu se montrer plus mesurés dans leur état des lieux.

Épidémie de cas, et de mesures

‘En France, où près de 10 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures par Santé Publique France, soit deux fois plus qu’il y a trois semaines, c’est également le temps des mesures.’

Bien docteur !

Les cas, toujours les cas, en fait des positifs à un test qui n’a absolument pas de valeur diagnostique, reconnu désormais par le CDC incapable de différencier un virus plus qu’un autre et qui recommande à ce titre de ne plus utiliser ces méthodes peu fiables, pour rester dans un registre pudique.

Dans l’antichambre du pouvoir

On attend la prise de parole d’Emmanuel Macron mardi soir. Le chef de l’État (attendu comme le messie) abordera la crise sanitaire avec sans doute l’objectif de donner un coup de fouet à la campagne vaccinale qui patine depuis la rentrée.’

sans doute’ ?: ils sont dans l’antichambre du pouvoir, alors bas les masques, aucun doute ! ‘Donner un coup de fouet à’.. sa campagne électorale. ‘La vaccination patine’ qu’à cela ne tienne, C’est dans l’air vous offre une nouvelle dose en primeur.

Pourtant à consulter la liste qui s’allonge de tous ces pays heureux bénéficiaires de la sainte injection, il n’y a pas de quoi se presser : Israël, le Royaume-Uni, Gibraltar, Singapour, Islande, Hongrie, Slovaquie, Tchéquie, Serbie… liste non exhaustive.

Pour le moment, les hôpitaux ne sont pas saturés ‘mais, qu’on se rassure… ‘Une enquête conduite à l’initiative du Conseil Scientifique début du mois d’octobre a livré un constat alarmant: près de 20% des lits seraient actuellement fermés dans les CHU et les CHR en raison d’une pénurie de personnel’. Constat alarmant, scoop, C’est dans l’air, émission d’investigation hors pair, qui s’émeut de découvrir cette situation, pas alarmée en revanche par la suspension des personnels soignants coupables de refus vaccinal. Donc avec un peu de chance, grâce à cette pénurie on pourra voir les hôpitaux saturés, et s’alarmer pour de bon.

Ce qui ressort de tout ce déploiement de nouvelles glauques à sens unique pour le moins contestables, c’est que nous sommes aux antipodes d’une vraie émission d’information, aussi un dernier conseil, en toute amitié, ne regardez plus C’est dans l’air, mais plutôt

prenez l’air !

Les chiffres mentionnés dans cet article sont consultables sur la plateforme Google ‘Chiffres Covid’.

Singapour ou  l’effondrement du mythe de l’immunité vaccinale ?

Sur la petite île-état disciplinée et fort bien vaccinée, la reprise épidémique oblige les analystes à d’intéressantes contorsions de logique pour conserver intact le mythe vaccinal.

Singapour, petit état de 6 millions d’habitants recroquevillé sur une île de petite surface, densité de 8000 habitants par km2, relié au continent par un passage routier et ferroviaire. Un des PIB les plus élevés au monde, un des dragons économiques; espace multiculturel, aux trois quarts peuplé de chinois qui impulsent la vie économique et politique, à travers le ‘People’s Action Party’, au pouvoir depuis l’indépendance de 1965. Aucun rival possible; un pouvoir pour le moins autoritaire dans toutes les composantes de la vie sociale, qu’on peut illustrer avec un humour grinçant par le logo ‘Singapore is a FINE country’ (note du traducteur : ‘fine’ = amende).

Un média en langue anglaise, The Straits Times, bien positionné pour véhiculer la propagande gouvernementale de par sa diffusion et son implantation historique. La situation épidémiologique de ce pays mérite une attention particulière : c’est le but de cet article.


En effet, c’était l’un des pays qui semblait avoir le mieux réussi à maîtriser l’épidémie Covid. Les données brutes :

Avant octobre 2021 seuls 95 morts étaient à déplorer : 26 morts à la mi-mars avant l’arrivée du vaccin, 22 de plus au 1er septembre.

Le malaise est patent; vitrine exemplaire, pas d’épidémie, une vaccination poussée et l’épidémie s’emballe quand 92% de la population  des plus de 12 ans est vaccinée.

Début septembre, reprise de l’épidémie :  47 décès pour ce seul mois, pour arriver au chiffre de 264 au 20 octobre, soit 169 décès supplémentaire en moins de 3 semaines.

En parallèle la vaccination décolle mi-mars 2021, avec une croissance rapide à partir de fin mars : 40% de personnes complètement vaccinées début juillet, 80% fin août, 84% au 20 octobre. Le malaise est patent; vitrine exemplaire, pas d’épidémie, une vaccination poussée et l’épidémie s’emballe quand 92% de la population  des plus de 12 ans est vaccinée. Est-ce grave docteur ? Les détracteurs s’engouffrent dans la brèche, y voyant la preuve de l’échec monumental de la campagne vaccinale intensive.

Urgence oblige, le quotidien de référence, Le Monde, pour ne pas le nommer, commissionne sa brigade de «décodeurs».

Fi du journalisme d’investigation, il s’agit  d’un recollement de morceaux soigneusement sélectionnés pour répondre aux besoins de la cause,  traduits de numéros du Straits Times des 8 juin, 21 octobre et 23 octobre, ainsi que de   Radio France International  du 9 octobre. Avec son florilège d’explications alambiquées que ne renierait pas notre inoxydable ministre: ‘Si l’épidémie explose de manière historique, c’est, en effet, parce que le virus ne circulait tout simplement pas dans la ville-état jusqu’à présent, ou très peu. Profitant de sa situation insulaire, Singapour a longtemps adopté des mesures extrêmement strictes : restrictions des entrées aériennes, quarantaines forcées, contact-tracing. Celles-ci ont permis de largement protéger la population du virus mais au prix d’un important ralentissement des échanges économiques et d’un impact majeur sur la vie quotidienne. De ce point de vue, la hausse du nombre de cas n’est pas une illustration de l’échec des vaccins – ils n’empêchent pas toujours la transmission – mais une conséquence attendue d’un choix politique qui repose, au contraire, sur la protection vaccinale.

A ce raccourci bien idyllique, je me permets d’ajouter que l’affirmation de mesures sanitaires strictes ayant permis à elles seules la maîtrise de l’épidémie est une affirmation péremptoire, qui n’a jamais été confirmée à l’échelle mondiale, pire, elle a même été infirmée par un des épidémiologistes les plus renommés, le Professeur Ioannidis. Par ailleurs, ces mesures très strictes  ont consisté en des dépistages visant à isoler des foyers, mais jamais en des confinements aveugles comme chez nous.

Et un choix politique reposant sur la protection vaccinale ? Pourquoi alors avoir omis de mentionner la stratégie complète dans la lutte contre l’épidémie, développée par trois ministres, exposée dans le Straits Times du 8 juin, qui mentionne comme un des leviers d’action : ‘Les traitements vont s’améliorer. Aujourd’hui nous disposons d’un large éventail de traitements efficaces, ce qui explique que le taux de mortalité de Singapour soit l’un des plus bas au monde. Nous avons de nombreuses thérapies qui ont fait leurs preuves, que ce soit pour les malades sévèrement atteints, ou pour améliorer les temps de récupération et réduire la progression de la maladie, sa sévérité et sa mortalité.

Il y aurait donc des traitements efficaces, et ils jouent un rôle en complément de la vaccination ! Beau mensonge par omission de la part de nos décodeurs. Omission cruciale car elle montre que sans polémiquer sur l’efficacité vaccinale sur les premiers mois de l’année, l’utilisation de traitements reconnus comme efficaces a joué un rôle important, sans qu’il soit possible faute de recul d’évaluer les efficacités respectives avec précision. Quant à la formulation du Monde, sur ‘la conséquence attendue d’un choix politique’ faisant passer de 30 morts en une année à plus de 500 en moins de deux mois, elle me semble  pour le moins malheureuse ! Mais il ne faut pas trop espérer de la finesse de la part de décodeurs bruts de fonderie. On continue le décoffrage  avec le décoffrage: ‘L’ampleur de la vague témoigne, néanmoins, de l’incapacité des vaccins à endiguer la transmission du variant Delta, plus contagieux, même avec un taux de vaccination supérieur à 80 %‘ (ah, quand même!) ‘Dès juin, en effet le Delta s’est imposé comme  l’unique variant infectant le pays, et serait une raison de moindre efficacité des vaccins; il est reconnu comme ayant été plus contagieux, mais aussi beaucoup plus bénin, à travers le monde, alors comment expliquer la reprise d’une épidémie quasiment éteinte jusqu’au mois d’août ?

A cet instant on devine l’argument qui va sortir du chapeau: les responsables sont les non-vaccinés, on connaît ce refrain par cœur. La ‘science’ va à nouveau parler : ‘Selon les calculs du Straits Times, les personnes non vaccinées ont huit fois et demie plus de risques de mourir du Covid-19.’

Des calculs !! Nous aurions été ravis de les découvrir, mais les décodeurs les ont gardé dans leur musette. Et pour cause, aucun calcul savant dans cette affaire, mais une affirmation du média singapourien dans un article du 21 octobre, sur la base des chiffres de mortalité d’octobre, dont je reprends le principe de base  de ce calcul tout en l’explicitant.

Ce taux de mortalité est établi comment ? En théorie c’est le rapport nombre de décès/population donnée. Mais le problème est: combien VRAIMENT de vaccinés ? combien de non vaccinés ? On peut penser qu’il s’agit de la population globale de chacun de ses groupes, pour cela on prendra la valeur de 84% de vaccinés qui semble retenue à la période indiquée, pour une population nationale, arrondie à 6 millions d’habitants, d’où le petit calcul que nos décodeurs n’ont pas daigné faire, imbus de leur autorité auto-proclamée qui pousse un lecteur fainéant à les croire sur parole.

Prenons les chiffres évoqués :

  • 84 décès parmi les non vaccinés sur 169 :16% de la population, soit un taux de 84/960000 = 0,875/10000
  • 30 décès parmi ceux ayant reçu une dose
  • 55 décès parmi ceux ayant reçu les deux doses :84%  de la population soit un taux de  55/ 5040000 = 0,109/10000  soit un rapport  légèrement supérieur à 8, à peu près concordant, si on prend en compte de petites variations sur les populations mentionnées.
Source : graphique issu du Straits Times, sur la base de données du ministère de la santé de Singapour

A noter que le journal local du 21 octobre citait en préalable à la divulgation de ces chiffres, la proportion de 3/4 pour les non vaccinés, or même si on incorpore les vaccinés une dose à ceux-ci , 55/169 c’est plutôt proche du tiers !On observe aussi le manque d’information sur la répartition suivant les classes d’âge, qui provoque systématiquement des biais statistiques.

Donc même si les chiffres sont corrects, le décompte des vrais morts covid restant toujours litigieux, on comprend qu’en tout état de cause, nous sommes loin d’une apocalypse dévastatrice. En effet, ce qui est caché derrière cette formule volontairement inquiétante de prime abord, ‘huit fois plus de risque’, c’est que le risque de mourir pour un non vacciné n’est que de 1 sur 11 400, et celui d’un vacciné de 1 sur 92000. De  nature à sonner l’alarme ? Selon les ‘experts’, oui !

L’urgence pour les non-vaccinés de recevoir leur injection est arrivée à un point critique.

Straits Times du 21/10

Un article du 23/10, reproduit  l’intervention du Ministre de la Santé du 20/10 , dont Le Monde, extrait : ‘Nous avons un groupe de seniors qui sont toujours non vaccinés. Ils pèsent 1,5 % ou légèrement moins de la population totale, et sur les vingt-huit derniers jours, ils représentaient les deux-tiers des occupations en soins intensifs et des morts‘.

Mais il ajoute, ce que Le Monde n’a pas cru bon de citer :
Les 28 derniers jours, 98,6% des infectés  sont des cas bénins ou asymptomatiques.’ Nouveau mensonge par  omission des décodeurs.

On a au moins compris le message. La faute est bien aux non vaccinés, seniors à risque, soit  1,5% de la population qui provoque une telle flambée de morts dans un pays quasiment totalement vacciné ! Alors qu’aucun mort n’est à déplorer les trois premières semaines de septembre avec fort peu de cas, pourquoi lancer une campagne de ‘rappel’ au moment où on aurait pu parler de succès ? Malheureusement, la suite voit l’amplification de la dégradation analysée plus haut, et nous sommes impatients de lire une nouvelle intervention de la brigade mondaine. En effet du 21 octobre au 7 décembre on compte 510 morts de plus, soit 774 au total, (ce qui donne une mortalité de 113 par million, somme toute assez faible comparée aux pays européens) tandis que la vaccination a poursuivi sa croissance avec un taux de 96% au 7  décembre (sur la population des plus de 12 ans), et la piqûre de rappel qui avait débuté fin septembre  atteint 29% de la population au 7 décembre, un des taux les plus élevés au monde pour une si courte période. Il serait intéressant de comptabiliser le nombre de décès imputés aux ‘bénéficiaires’ des triples doses. 

Un esprit mal tourné pourrait perfidement suggérer la forte corrélation entre l’aggravation radicale de novembre et l’intensification de la campagne de rappel mais on pourra toujours se raccrocher à l’idée que moins de 1,5% de la population a un pouvoir hyper contaminant et que le variant delta est beaucoup plus mortel qu’ailleurs !

Les données chiffrées sont tirées de  (The Straits Times ‘Tracking Singapore’s Covid-19 vaccination progress‘, constamment actualisé)