Retrouvez ici la dernière version mise à jour de notre numéro spécial vaccination Covid des enfants, ainsi que les réponses à quelques unes de vos questions.
Le numéro du mois de Juillet est consacré à la vaccination Covid des enfants. Les articles de ce numéro n’apparaissent pas séparément comme articles sur le blog d’enQuêtes. Si vous souhaitez accéder aux sources de chaque article, il faut donc le faire depuis la version électronique du document PDF, ci-après.
Suite à des retours de lecteurs que nous remercions chaleureusement pour leur lecture attentive, nous apportons quelques précisions et corrections. Au besoin, nous procèderons à des mises à jour au fil de l’eau dans cet article, n’hésitez donc pas à nous interpeler sur nos contenus.
Liens mis à jour
Nous avons mis à jour les liens obsolètes ou erronés ci-dessous sur la version électronique du PDF.
Lien vers la question posée par un étudiant lors d’une conférence du Pr Delfraissy à Science Po en mars 2022 : https://crowdbunker.com/v/fyRgmzwknv
Listes des associations militantes
Dans la liste des associations donnée en page 3, nous ajoutons ici :
L’association Verity France, fondée par des parents dont les enfants sont décédés peu de temps après leurs injections Covid.
Accés à la base du VAERS pour retrouver les effets indésirables sur les enfants
Le lien que nous donnons dans l’encadré rose en page 3 manque de précision. Voilà quelques informations plus détaillées pour retrouver nos chiffres, qui concernent les déclarations d’effets indésirables aux USA. Notons que nous relayons ces chiffres parce qu’ils sont transparents et facilement accessibles, contrairement à ceux d’autres pays – dont la France, particulièrement opaque.
Après avoir dument lu et accepté le « disclaimer« , cliquer sur le bouton « VAERS Data Search« . Notons que ce message d’avertissement est intéressant à lire, mais à prendre, lui aussi, avec recul. Il rappelle en effet qu’une déclaration d’effet indésirable postérieure à un vaccin n’établit pas le lien de cause à effet. C’est une réalité. Cependant il faut aussi rappeler qu’on estime que seuls 1 à 10% des effets indésirables sont déclarés, et que l’ampleur prise par ces chiffres finit par avoir une signification statistique, surtout si on les compare à ceux d’autres vaccins par exemple.
Poursuivons… Une fois sur la page, vous pouvez sélectionner les données qui vous intéressent et leur mode de présentation. Voici comment retrouver les données que nous mentionnons dans notre rubrique.
Choisir de regrouper les résultats par catégorie d’évènement et fabriquant :
Sélectionner ensuite le type de maladie visée : COVID-19.
Puis restreindre les résultats sur les moins de 18 ans (pour sélectionner plusieurs catégories, presser la touche « SHIFT / MAJUSCULE » en cliquant sur les lignes concernées).
Enfin, descendre au bas de la page, aucune autre option n’est à modifier, et cliquer sur « send ». Attention, la recherche peut prendre un peu de temps, c’est normal, patientez jusqu’à la présentation des résultats.
Et voilà les résultats de cette requête relancée le 6 août 2022 :
La discussion a commencé… poursuivons !
Il vous reste des questions ? Vous avez engagé le débat autour de vous et rencontré des objections qui vous semblent valides ? N’hésitez pas à nous en faire part. Nous ne stockons pas les adresses email demandées dans le champs « commentaires », et nous ne vérifions pas leur validité (vous pouvez mettre n’importe quoi !).
Gardiens du temple en charge d’édicter ce qui relève du bien et du mal, les journalistes portent une lourde responsabilité dans le déroulement de toutes nos guerres modernes. Pourtant, ils ne sont qu’un rouage d’un système plus large, dont leurs lecteurs et auditeurs font partie.
Ils sont toujours prompts à distiller les peurs et précipiter les guerres. Drapés dans leur bien-pensance moralisatrice, ils permettent à tous les fléaux de s’abattre sur les populations. Les ukrainiens du Donbass et ceux de Kiev, les soldats russes et les autres peuvent les remercier. Les victimes de l’absence de soins du Covid ou d’effets secondaires des vaccins, les soignants exclus, les derniers de cordée de l’idéologie libérale de notre président… les saluent amèrement.
Oui ils saluent nos journalistes moralisateurs, car ce sont eux qui sont toujours prêts à faire appel aux sentiments et aux émotions pour justifier leurs attitudes de va-t’en guerre, ce sont eux qui inlassablement trahissent l’honneur de leur profession pour se faire les gardiens d’une élite mondialisée amoureuse de ses privilèges mais qui aime à se parer de nobles vertus.
Serge Halimi dénonce quelques figures phares dans son livre intitulé Les nouveaux chiens de garde. Il y a effectivement des journalistes très visibles et actifs, signataires réguliers d’éditoriaux enflammés, bien positionnés dans le monde médiatique. Mais Keynes disait qu’en finance « il vaut mieux avoir tort avec tout le monde que raison tout seul ». Cette fine observation ne s’applique pas qu’à la sphère financière ou économique: beaucoup de nos journalistes contemporains ne font que suivre le mouvement. Certes il y a des vendus, des vrais, des idéologues, des vrais, mais il y a aussi toute la masse passive de ceux qui toujours se préservent d’une chute trop rude en hurlant avec les loups.
Et pour hurler, ils hurlent, cette horde de gens comme il faut, de gardiens du monde libre, ces chantres de la vaccination obligatoire qui sont incapables d’en considérer tous les aspects, ces juges de guerre de la Russie qui semblent avoir oublié l’histoire et la géopolitique mondiale, ces défenseurs de la démocratie française qui sont prêts à ne rien voir des trahisons, des bassesses et des délires d’autocrate du petit homme si tristement élu à la tête du pays. Car pour faire partie de la meute, il faut prouver son appartenance en condamnant les ennemis du groupe, il faut exclure pour délimiter proprement le camp du bien.
La bien-pensance mondiale est devenue une pensée tribale, excluant toute opposition. Ces mécanismes d’exclusion de l’opposition doivent être identifiés et dénoncés. Ils comportent de la censure directe, mais aussi des comportements plus insidieux visant à faire sortir tout discours réellement différent de la norme collective. On ne débat plus des questions de fond avec les opposants, on les ridiculise, on les décrédibilise, on répond à côté, quand on ne les fait pas tout simplement taire. Les chiffres ? On n’en débat pas, vous le savez bien. Les mots ? Accordons quelques slogans brandis à coup d’aboiements théâtraux sur des plateaux télévisés, mais évitons les pensées trop riches et les nuances, le peuple pourrait mal comprendre.
Parallèlement à la ridiculisation des pensées dissidentes, les médias dominants sélectionnent et amplifient une information à sens unique: ils choisissent par exemple de dénoncer les affaires sordides de La France Insoumise et pas celles de La République en Marche, pour que nous votions comme il faut; ils choisissent en 2017 de donner 20% du temps de parole à un nouveau parti politique dont le leader n’a aucun mandat d’élu, et trois fois rien à des partis plus anciens et actifs mais souverainistes, comme l’UPR (Union Populaire Républicaine). Ils choisissent d’oublier la pression de l’OTAN sur la Russie et les guerres illégales des États-Unis. Ils choisissent quels sont les bons scientifiques et quels sont les parias, parias qui étrangement sont moins proches de l’industrie pharmaceutiques que les bons, mais c’est probablement le hasard.
Et choisissant pour nous les frontières du bien et du mal, ils nous entraînent dans de grands narratifs épiques basés sur la peur: guerre contre le Covid, guerre contre la Russie, tout est bon tant qu’on mène une guerre contre l’Autre… et qu’on maintient un certain contrôle sur le peuple.
Ce que nous devons retrouver, ce ne sont pas de grands sentiments de pourfendeurs du mal, ce sont nos aspirations profondes et individuelles à la paix, l’harmonie et la vérité, et ce courage humble d’y aller un pas après l’autre, de voir au-delà des discours qu’on nous sert les intérêts qu’on nourrit, de chercher information après information la vérité toute nue, celle qui ne sert aucune idéologie, celle qui ne se dévoile pas au premier abord à nos regards distraits par nos modes de vie confortables.
Alors journalistes réveillez-vous, faites votre travail ! Et vous citoyens, guettez ce qui se passe lorsque vous absorbez les informations de nos chers médias: fait-on appel en vous, même subtilement, à la peur, l’apitoiement, la haine d’un parti contre un autre ? Dévoie-t-on votre capacité d’empathie pour vous faire haïr l’autre camp ? Fait-on appel à vos instincts guerriers et vos envies de gloire ? Ou bien fait-on appel à votre raison, votre humanité et votre sagesse ? Les informations qu’on vous livre vous ouvrent-elles une lecture qui a du sens, ou brouillent-elles vos radars intérieurs dans de faux débats stériles aboutissant uniquement à vous faire déléguer votre pouvoir potentiel avec un soulagement reconnaissant à ceux qui savent ? A chacun ses responsabilités !
Toulouse-Paris à bord d’un bus sur le Convoi de la Liberté: quelques impressions du voyage.
Rejoindre le Convoi de la Liberté ?
Je suis partie sur le convoi. Un peu comme un pèlerinage.
Une envie folle. Peut-on pousser sa vie, peut-on secouer le quotidien, balayer les obligations ? Peut-on tout planter et partir quand on a un travail, des enfants ?
Je n’ai pas tout planté. J’ai poussé, aménagé, arrangé, négocié avec moi-même.
Et me voilà avec 4 jours devant moi, à la dernière minute, exceptionnel ! Ma décision est prise, je pars, et je rejoins un bus dont je ne sais presque rien, sauf le prix imbattable de 30 euros pour aller de Toulouse à Bruxelles et le fait qu’il soit le fruit d’une organisation de quelques personnes motivées au sein de ReinfoCovid. Pour le reste je verrai bien.
Sur la route
Le départ, jeudi 10 février 2022, 11 heures du matin.
Le départ s’éternise au rond point de Sesquières. Une centaine de personnes, peut-être un peu plus, s’activent sur ce rond point-terrain vague où d’énormes stocks de nourriture ont été déposés. Pendant que certains prennent en main la logistique, trient et font des sandwiches, et que quelques journalistes (M6, France Bleu, RT, et autres) tentent d’amener les gens à répondre à leur question du jour, le seul angle de traitement de l’info choisi par leur rédaction ce jour-là, d’autres partagent leur joie et leur enthousiasme en bord de rond point où une majorité de poids lourds klaxonnent joyeusement, et quelques automobilistes aussi.
Le bus apprêté par un petit groupe largement issu de ReinfoCovid n’est qu’à moitié plein, et certains y montent au dernier moment, jeunes peut-être mais militants de longue date, habitués, eux, à bousculer l’étage du quotidien pour faire mûrir celui des rêves.
Le bus sur le départ à Toulouse
L’inertie du groupe se fait sentir, le départ est tardif mais plein d’enthousiasme. Dès le début, tout le long du trajet, on croise des gens sur le bord de la route qui nous saluent joyeusement. Une petite dizaine ici, un groupe plus large 500 mètres après, parfois une personne seule, parfois une famille avec parents et enfants.
Ce sont ces gens croisés partout le long de la route jusqu’à Orléans qui me mettent encore aujourd’hui les larmes aux yeux. Tous les membres du convoi vous le diront, car tous en ont été touchés. Les vieux de la vieille des mouvements de lutte comme les bleus de la résistance citoyenne, tous ont été émus par la ferveur qui s’est dégagée là, et je n’ai encore entendu personne traiter avec cynisme ou mépris ce magnifique support citoyen. Pourquoi ? Parce que c’était beau à vous nouer les tripes, de voir les gens se lever de partout, ensemble.
Cette immense vague de soutien et d’espoir qui s’est levée cette fin de semaine de février en France, quelle merveille !
Combien faut-il d’espoir, de simplicité, et de foi pour attendre seule avec son bébé sur un bord de rond point au milieu de nulle part et saluer un par un les véhicules du convoi ? Si une des mamans que j’ai vu faire ça lit ces mots, il faut qu’elle sache à quel point chacun de ces soutiens nous touchaient tous. Mille mercis à vous, et aux parents de jeunes enfants qui ont attendu, parfois tard dans la nuit sur des bords de route quasi-déserts.
Mille mercis à tous ceux aussi qui ont soutenu l’aventure avec leurs bras levés, leurs messages, leurs pensées et leurs vœux. Sans verser dans le mysticisme, je ne peux pas croire qu’une telle vague d’énergie reste sans impact. Ferveur, espoir et solidarité : nous sommes nombreux à avoir partagé ça pendant quelques jours qui ont semblé bien plus long, dans un immense élan qui aura forcément changé des vies et nettoyé des cœurs.
A chaque halte nous avons trouvé des regroupements festifs, un débordement de nourriture qui nous était donnée au point qu’on ne savait plus quoi en faire, un accueil plein de chaleur et de joie.
Halte à Cahors, accueil festif des convoyeurs
La première de ces haltes s’est faite à Cahors, où un goûter était servi sous un barnum dans une zone commerciale au bord du Lot, et nous sommes arrivés un peu plus tardivement que prévu à Limoges, où – de nuit et sous la pluie – il restait tout de même à 21h30 du monde pour accueillir les retardataires.
Grâce à l’organisation ingénieuse et bordélique à la fois des groupes Télégram, j’avais trouvé un hébergement pour la nuit, mais ne l’eussè-je fait que j’aurais tout de même trouvé où dormir : une personne s’est arrêtée pour s’assurer que j’avais un hébergement, et le phénomène s’est reproduit la nuit suivante. Beaucoup on aussi trouvé refuge pour la nuit dans un dancing qui avait ouvert ses portes et son parking aux « convoyeurs ». Après une soirée de belles rencontres et d’échanges, nous sommes repartis, direction Paris le vendredi matin.
Halte à Issoudun, buvette et musique !
Aller à Paris
Aller à Paris, c’était le projet initial, celui qui était partagé sur les itinéraires qui circulaient sur Internet : arriver dans la région parisienne le vendredi soir, être à Paris samedi. Le flou sur le lieu d’arrivée était total, et n’a fait qu’augmenter au fur et à mesure qu’on approchait de la capitale.
Halte à Orléans, où quelques camions ont rejoint le convoi
Après une halte organisée à Issoudun, où l’encadrement policier, pour ce que j’en ai vu, était encore neutre ou bienveillant (c’est même un motard qui a permis à notre bus égaré de retrouver le lieu de rassemblement), nous sommes arrivés tardivement à Orléans, où le lieu d’accueil a été changé au dernier moment pour permettre l’accueil du convoi. Sur la base nautique de l’Île Charlemagne, des milliers de véhicules sont arrivés jusque tard dans la nuit. Beaucoup, par peur de se retrouver bloqués là le lendemain, sont repartis le soir-même. Chaque aire d’accueil permettait de voir grossir le convoi à vue d’œil. Si, d’après la police, nous étions de 500 à 600 véhicules stationnés à Issoudun, il ne fait pas de doute que nous étions largement plus nombreux à Orléans, où le parking d’environ 3000 places était bien occupé.
Notre bus est resté stationné pour la nuit, et certains l’ont quitté, déterminés à arriver à Paris sans détours. Pour ceux qui sont restés, la solidarité locale a une fois de plus et au dernier moment permis à tout le monde de dormir au chaud.
Quelques ennuis mécaniques le lendemain nous ont freiné : panne de batterie, fuite de liquide de refroidissement, notre bus n’était pas de première jeunesse, même s’il a tenu le périple !
Nous avons alors rejoint l’étape suivante, qui s’est avérée être Fontainebleau, annonce tardive des organisateurs de Convoy France qui proposaient un pique-nique avec l’aide d’une association, « les Blouses Blanches » au milieu de la forêt. Projet de communication pacifique, appelant à la participation des élus locaux et à ne surtout pas aller à Paris.
Il faut comprendre qu’entre vendredi soir et samedi matin, les rumeurs les plus folles courraient sur l’accueil réservé aux convoyeurs à Paris. Tout le monde y allait de ses conseils : allez-y, foncez, n’y allez pas avec votre véhicule, contournez Paris, allez-y mais par les petites routes, restez sur le périph et bloquez-le, surtout ne bloquez rien, les forces de l’ordre ont bloqué Paris, le périphérique est fermé, non il n’est pas fermé mais la porte d’Orleans est fermée, ils bloquent les voitures au péage de Saint-Arnoult, non ils les laissent passer finalement, n’écoutez pas Rémi Monde, Convoy France n’est pas sur Zello, n’écoutez pas Zello ce réseau est « compromis », si écoutez Zello… les réseaux sociaux en surchauffe.
Dans ce contexte, Convoy France n’a peut-être pas voulu pousser la logique d’affrontement et réserver les forces pour l’objectif de Bruxelles ? Ce qui est sûr : l’annonce du pique-nique a Fontainebleau en a surpris plus d’un, et beaucoup se sont sentis trahis par ce premier revirement.
Et pourtant, malgré toute cette volonté d’apaisement et de légalisme, ce gentil pique-nique s’est finalement avéré être un leurre: bloqué à la dernière minute par les autorités. Ils ont astucieusement barré des routes et des parkings au milieu de Fontainebleau, retenant sur place quelques manifestants potentiels. Qui a dit que nos forces de l’ordre n’avaient pas un peu de stratégie ? De nombreuses personnes se sont donc retrouvées coincées à Fontainebleau pendant que CRS et autres bouclaient leurs armures de robocops à Paris.
CONVOY FRANCE est un mouvement citoyen pacifique solidaire et bienveillant.
Nous avons appelé tous les citoyens qui le souhaitent à pique-niquer dans la forêt de Fontainebleau au parking des Gorges des Franchards.
A cet instant, l’ordre a été donné aux forces de police de bloquer l’accès au lieu de restauration et de convivialité.
Nous estimons que cet ordre politique est profondément délétère car il conduit à envoyer tous les convois sans exception dans la capitale alors que le gouvernement a mis en place un dispositif quasi militaire composé de blindés et de forces de l’ordre sûr armées.
Pourtant, nous étions en relation constante avec la gendarmerie durant toute la progression du convoi ainsi qu’avec les services de renseignements.
Nous avons essayé de discuter avec les responsables de la sécurité intérieure à Fontainebleau, aucune explication ne nous a été donnée. Les Blouses Blanches qui devaient nous apporter des paniers repas, ne peuvent également pas accéder au lieu.
🇫🇷Nous invitons tous les élus : maires, députés, sénateurs, ministres à venir nous rencontrer afin de leur remettre les lettres que les citoyens nous ont confiées ainsi que les revendications des différents collectifs de France 🇫🇷.
L’impression ressentie par tous les participants de ce pique-nique est que le gouvernement souhaite pousser les citoyens dans la capitale et favoriser un affrontement avec les forces de l’ordre.
Nous jugeons cette position regrettable et indigne d’une démocratie.
Nous souhaitons que les élus et les représentants viennent à notre rencontre afin d’entamer en en urgence un débat démocratique participatif et trouver ensemble des solutions.
Nous invitons tous les citoyens à ne surtout pas faire le jeu du gouvernement en bloquant la capitale et nos concitoyens.
Nous sommes des représentants du peuple pour le peuple.
Nos revendications sont légitimes mais ne peuvent être obtenues de manière anti-démocratique.
Les blocages légitimeront l’emploi d’une répression forte et tueront notre mouvement populaire pacifique.
Notre cause est noble et doit servir l’intérêt de tous.
Nous appelons expressément toutes les personnes à ne pas aller dans Paris et à quitter la capitale au plus tôt si elles y sont déjà. Notre lieu de ralliement reste aujourd’hui Fontainebleau.
J’ai pu rejoindre Paris tardivement avec un petit groupe de Toulousains. Beaucoup de stations de métro étant fermées, nous sommes arrivés près du Louvre vers 17 heures, sous un magnifique soleil, le jardin des Tuileries fourmillant de Parisiens qui profitaient du week-end.
Étrange impression… alors qu’avant Paris, partout nous étions entre convoyeurs et sympathisants, dans une simplicité de relations qu’on ne trouve plus si souvent, se retrouver au milieu des parisiens absorbés dans leurs vies, flânant au soleil ou faisant les boutiques. On aurait pu croire ici que le convoi n’existait pas, que la rumeur même de notre arrivée n’était pas parvenue à leurs oreilles, que ce combat ne les concernait pas, eux qui pouvaient admirer le Louvre un sac Vuitton à l’épaule, comme si la misère du monde ne les effleurait que bien rangée sur les tableaux des musées…
Mais il suffisait de marcher un peu pour tomber sur une armée de policiers et gendarmes le long des avenues. Pour rejoindre la manifestation, j’ai pris la case procès-verbal, puisqu’ apparemment le port d’un drapeau, qu’il arbore une colombe, un slogan, ou les trois couleurs nationales, est répréhensible, synonyme de « l’intention de participer à une manifestation non autorisée ». Passé cet adoubement, j’ai pu voir les Champs-Elysées. Quiconque veut savoir ce qui s’y est passé peut regarder des heures de vidéos qui fourmillent sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas été témoin à titre personnel de coups de matraques intempestifs ou de violences physiques directes. J’ai par contre vu un petit jeu absurde des policiers qui semblaient plus nombreux que les civils, et « nassaient » les manifestants, inlassablement, projetaient des lacrymogènes au milieu des passants, sur les trottoirs, en présence d’enfants, de poussettes et de familles. J’ai pu voir les gens courir se réfugier dans les commerces, les enfants pleurer en suppliant leurs parents de sortir de là.
Vue des Champs-Elysées, depuis le rond-point Marcel Dassault
Les forces de l’ordre ont transformé la zone en une sorte de zone de guérilla légère et assez étrange, où dès qu’un espace était laissé libre quelques personnes bravaient l’interdit pour scander « liberté » au milieu de la rue, avant de se faire disperser par une bande de gendarmes aux matraques brandies et aux foulées synchronisées. Pour ce que j’ai pu observer, ce sont bien les forces de l’ordre qui ont mené le jeu: les manifestants n’étaient pas des casseurs et n’avaient pas entrepris d’actions violentes. Le simple maintien de l’ordre ne justifiait pas un tel déploiement de lacrymogènes et de charges intempestives.
Il faisait froid, il a vite fait nuit, mais ce petit jeu a du sens pour certains. Ils restent, veulent en découdre, courent devant les CRS qui chargent, reviennent fiers de leurs faits d’arme. Ils agissent enfin, ils se heurtent aux vraies limites du « système », une démocratie en perdition qui n’entend plus les revendications de son peuple. Il faut quand même relever que ce petit jeu s’est déroulé sans flashballs ni grenades de désencerclement… presque gentil ?
Passées 19 heures, il ne restait plus sur les Champs-Elysées que des manifestants, sympathisants, journalistes alternatifs et policiers. Ambiance surréaliste. Une dame est passée en nous proposant à manger, entre deux charges de la police les gens discutaient, sympathisaient, se prenaient en photo.
Cette soirée s’est bien terminée, même dans Paris intra-muros la solidarité envers le convoi fonctionnait. Nous n’étions plus que deux toulousains à chercher un toit ce soir-là, et nous l’avons trouvé en plein centre, rue de la Paix. Accueil inespéré et une dernière opportunité pour ces conversations hors du temps, dont rétrospectivement je n’ai pas assez profité.
Le retour au réel était étrange après ces quelques jours, d’autant que le convoi avait continué, que je les savais encore en route. L’émotion du convoi ne retombait pas, elle est restée en moi forte plusieurs jours, la vrai vie était là-bas.
La fin du voyage
Le convoi a continué sa route vers Bruxelles tant bien que mal, assez dispersé. Des informations de Convoy France ont – à nouveau – semé le trouble en tentant de rediriger le convoi vers Strasbourg, provoquant incompréhension et colère de la part des participants. A Bruxelles, beaucoup de gens se sont faits bloquer sur des parkings périphériques, les gens sont arrivés à pieds devant le Parlement, où ils n’étaient finalement pas très nombreux. Une fin de voyage bien loin de l’énergie initiale.
Les fractures
Pour moi, cette aventure aura agi comme un révélateur de fractures.
Fracture entre les dirigeants et leur peuple d’abord. Certes, cette fracture-là est convenue, connue, ressassée dans les éditoriaux de tous bords. Le convoi n’a pas le privilège de l’avoir mise à jour, me direz-vous… Et pourtant ! C’est une chose de soutenir les gilets jaunes sur le papier, c’en est une autre d’emprunter leurs chemins. L’arrivée à Paris fut donc un choc du réel: oui nos dirigeants vivent dans un monde à part, exercent un pouvoir crispé et autoritaire, et se moquent bien des opinions du peuple.
Fracture entre Paris et la Province ensuite, où toute la belle dynamique de solidarité et de liberté du trajet est venue s’échouer sur les larges avenues indifférentes de la capitale. Ce jour-là Paris m’est apparue comme hautaine et intransigeante, lasse de ces mouvements de résistance qui viennent polluer ses belles avenues, justifiant sa violence et ses chars près de l’Arc-de-Triomphe par un passif de vitrines brisées et de poubelles brûlées lors de précédentes manifestations.
Mais surtout, fractures entre résistants.
Est-ce là le germe d’un échec de cette résistance ? C’est bien possible car le mouvement a rassemblé des personnes issues de tous horizons politiques (partis de gauche, partis alternatifs, UPR et à droite beaucoup de sympathisants des Patriotes), des Gilets Jaunes, mais aussi des personnes assez apolitiques jusque-là, informées via Internet, et qui pour certaines il faut bien le dire tombent facilement dans un certain « complotisme ». Même si je déplore l’abus de ce mot, admettons-le il recouvre une réalité: comment qualifier le fait que certains discréditent toute information officielle mais prennent sans filtre tout ce qui vient de sources alternatives ?
… et l’unité
Pourtant les manifestations répétées depuis l’été dernier avaient perdu du souffle, le convoi leur en a redonné. Il a révélé un élan présent chez beaucoup, il a suscité un enthousiasme fédérateur, il a montré que l’auto-organisation, la générosité, la solidarité existent, que des belles choses sont possibles entre nous…. nous « le peuple ».
Longue vie à ce peuple qui a su s’unir… et saura le refaire !
Et un merci particulier à tous ceux qui, à mon échelle, ont permis cette aventure : Emma, Claude, Sarah et tous les organisateurs du bus; Gwladys, et mes autres hébergeurs anonymes; Sylvain, mon homme et gardien du foyer qui a assuré le quotidien; Marielle et tous les toulousains qui ont apporté leur soutien matériel et moral.
Ce que le théâtre forum peut apporter dans une société divisée par les questions de politique sanitaire.
Le théâtre forum, aussi appelé théâtre des opprimés, a été inventé par Augusto Boal dans les années 1960. Il se met au service de l’intelligence collective pour que des personnes confrontées à un même type de difficulté s’entraident.
Le principe paraît simple: dans un groupe quelqu’un expose une difficulté vécue, une conversation houleuse, une confrontation douloureuse… L’exposé doit être suffisamment détaillé pour que le groupe s’approprie la scène. Puis le protagoniste joue la scène avec l’aide des membres du groupe qui incarnent les différents personnages. Tous peuvent alors commenter, suggérer des réactions possibles. Le protagoniste est ensuite remplacé par un volontaire qui tente sa chance pour trouver une autre issue. On peut répéter plusieurs fois ce scénario, et peu à peu le regard du groupe évolue, les possibles s’élargissent, les échanges s’enrichissent.
Chacun prend là ce qu’il souhaite, ce qui lui parle. Une des forces de l’exercice est sans doute d’incarner les situations et de les rendre si vivantes et marquantes. Contrairement à beaucoup d’autres pratiques de résolution de conflits, comme la Communication Non Violente par exemple, le théâtre forum ne nécessite aucune formation et permet à chacun de faire ses expériences.
Juan est un homme animé par la volonté de partager. Amateur de théâtre d’improvisation, il est aussi papa de deux adolescents qui ont toujours connu l’instruction en famille. Il a en effet été touché voilà des années par l’assurance, la créativité, et la capacité à communiquer d’égal à égal que peuvent développer les enfants… si on les laisse le faire. Tout le contraire de ce qu’il rencontre dans le monde de son travail – qui consiste à fabriquer des produits pharmaceutiques – où le poids des hiérarchies et des statuts sociaux vient parasiter les échanges.
Courant été 2021, il a décidé d’animer des ateliers de théâtre forum pour les personnes exclues par le passe sanitaire, la vaccination, ou la ‘politique Covid’ en général. Je l’ai rencontré lors d’un de ces ateliers, suite auquel il a accepté de faire cette interview.
Entretien
Comment as-tu connu le théâtre forum ?
J’avais utilisé cet outil il y a deux ou trois ans avec des amis. L’un de nous l’a proposé, on a fait deux séances, et j’ai été bluffé par la magie de cet outil : le collectif aide à trouver des solutions qui se construisent au fur et à mesure, par l’apport de chacun d’entre nous, pas des solutions toutes faites. Moi qui suis dans l’envie de partager, ça m’a séduit.
J’aime bien aussi faire du théâtre, j’ai un très bon souvenir d’un rôle que je jouais à l’école où je représentais un âne, l’idée de jouer un personnage qui n’est pas moi m’aide à m’extérioriser. Participer à un atelier de théâtre forum c’est comme faire une représentation, mais avec tes trippes, avec ce que tu es toi, sur une scène qui parle à tous parce que c’est une problématique commune au groupe.
Comment en es-tu venu à proposer cet outil aux personnes exclues par les mesures Covid ?
En septembre 2021 je suis entré dans ReinfoCovid (collectif qui apporte des informations critiques par rapport aux informations des médias classiques et met en lien les personnes – NDLR), où chacun apporte sa contribution à hauteur de ce qu’il peut. Je me suis demandé ce que je pouvais apporter dans ce groupe où chacun se sent un peu seul face à une même problématique, et je me suis rappelé de cet outil. Je me suis documenté, j’ai été encouragé et soutenu par une personne qui connaissait l’outil. La première session s’est bien passée, on m’a proposé de recommencer, et j’ai été sollicité par d’autres groupes.
Mon idée au début a été de partager l’outil lui-même, de le mettre entre toutes les mains, mais j’ai réalisé que même si le déroulement paraissait simple, l’animation ne l’était pas. J’ai l’habitude, à travers mon travail, de composer avec des personnalités très différentes, d’être attentif à l’autre pour garder le lien de la relation.
Je suppose que l’état d’esprit dans lequel on mène l’exercice compte aussi ?
Oui, il faut rester dans un esprit bienveillant, même si je n’aime pas ce mot. Je dirais plutôt : dans une intention noble. Honnête. Je veux vraiment partager et montrer que tous unis on peut trouver des solutions à une situation oppressante. Je n’ai aucune attente si ce n’est relier les gens et essayer de trouver ensemble des solutions à une problématique commune. Je suis juste un vecteur qui réunit des personnes pour trouver des solutions qui vont parler à certains. Peut-être que ces solutions vont leur inspirer une autre attitude possible, même si elles n’auront pas toujours les moyens ou la maturité de les mettre en œuvre le moment venu.
Il faut voir aussi que l’outil peut être délicat à manier. Si l’animateur canalise trop, ça peut être étouffant, voire blessant. On peut inciter des gens à explorer une solution qui ne leur est pas confortable. Je fais très attention à ça : je demande toujours aux gens quel est leur ressenti par rapport à une proposition.
Une autre de mes craintes est que des gens soient emportés par leurs émotions. Ca m’est arrivé une fois : une dame a fondu en larmes, très blessée par le rejeu de la scène. Heureusement ma femme était là et a pu accompagner cette dame avec d’autres outils, pour qu’elle ne reste pas seule. Moi dans ces moments-là je ne me sens pas la capacité d’accompagner aussi finement que le fait ma femme, j’aime bien qu’elle soit à proximité.
En tant qu’animateur, tu n’as pas la possibilité de toi-même jouer un rôle, alors que tu aimes le théâtre. Es-tu frustré de ne pas pouvoir jouer ?
Non, je me découvre le plaisir d’accompagner des gens à voir des choses, demander : ‘comment t’es-tu senti ? J’ai vu ta posture… Comment as-tu senti l’autre ?’ etc. Ça me motive de voir tout le monde participer et apporter sa touche pour voir une situation, la comprendre, apporter des solutions, déclencher d’autres idées chez d’autres personnes. C’est beau cette communion !
Lors de l’atelier auquel j’ai participé, nous avons joué 3 variations de la même scène. Dans la première, l’originale, la protagoniste principale est blessée par la situation. C’est la situation partagée avec le groupe. Dans la seconde, une personne a repris le rôle de la victime et a redonné le sourire au groupe en apportant des réponses percutantes, avec dynamisme et aplomb. Mais c’est la dernière scène qui me laisse encore un souvenir plein d’émotion. Elle a apporté un apaisement inattendu grâce à une magnifique et inspirante contribution. As-tu la tentation de juger certaines réactions ?
Parfois je l’ai fait, mon épouse, présente dans l’assistance, me l’a déjà fait remarquer. Au fur et à mesure qu’on élève son niveau de conscience, on est attentif à des détails qui semblent plus subtils mais qui peuvent être forts. Parfois ce n’est pas confortable pour moi.
Sur la deuxième scène par exemple, je peux comprendre que certaines personnes idéalisent cette posture, pleine d’assurance et de vivacité. Parce qu’avoir de la répartie, ça donne de la puissance. Bien souvent on est frustrés quand on trouve des réponses après coup dans une conversation. J’ai bien senti que l’acquiescement général était plutôt de cet ordre-là : quelqu’un qui face à l’agresseur renverse le jeu, établit un autre équilibre.
Mais bien sûr personnellement c’est la dernière saynète qui m’a séduit. On dit qu’on génère ce qu’on combat. Dans cette dernière scène il n’y avait pas de contre, pas d’accroche. Ça me parle comme attitude. Et si certains se sont dit ‘ça me parle’, ils pourront l’essayer. On aurait même pu rejouer la scène pour que certains se l’approprient.
As-tu des retours des participants ? Que ressentent-ils ?
Dès la première séance, les gens étaient enthousiasmés. Les personnes qui jouent le vivent vraiment. Même si elles se sentent un peu sous pression au départ, tout coule ensuite et elles entrent dans leur personnage.
Certains sont venus me remercier chaleureusement. J’ai été surpris de moi, que ça marche aussi bien du premier coup. J’ai ressenti chez les gens ce que moi j’ai ressenti la première fois que j’ai expérimenté l’outil.
Déjà, quand quelqu’un joue sa propre scène, l’animateur l’incite à aller voir ce qui se passe en lui. Puis les autres participants réagissent et donnent un regard extérieur sur ce que la personne dégage, ce qui peut aussi secouer. Enfin en devenant spectateur, s’ouvrent d’autres perspectives et possibilités. Les gens sont venus m’exprimer leur gratitude d’avoir pu voir d’autres façons de faire possibles.
Cette pratique t’a-t-elle amené à changer d’attitude sur le sujet de la politique sanitaire ?
Oui, ça m’a enrichi. Je remarque un trait commun, la posture qu’à chaque fois je trouve la plus juste est celle où je ‘parle en JE’, j’exprime ce que je ressens au fond de moi. De le voir à plusieurs reprises me montre à quel point j’ai envie de développer ça : je n’ai pas besoin d’aller contre les gens pour leur dire ‘tu t’es vu avec ton vaccin’. Il n’y a pas une once de cette intention-là quand tu parles de toi, de ce que ça te fait.
L’autre n’a rien à redire, juste à découvrir chez moi ce qui me préoccupe et finalement d’accepter cette différence, d’accepter que moi j’aie peur de la mort – comme lui – mais que ma façon de voir le monde, de me construire, c’est de me dire que c’est le vaccin qui me fait peur et qu’il y a d’autres moyens de me protéger. Pour lui, la vaccination est sa solution, sa vision du monde l’amène à penser ‘le vaccin va me protéger, il y a des gens qui ont travaillé pour le fabriquer pour mon bien’. Très bien, c’est sa façon de voir. Moi c’est de me dire: j’ai peur de ce vaccin, et dans cette peur du vaccin je préfère me soigner autrement, favoriser la prévention notamment.
Si l’autre a envie de comprendre quelle est ma réalité, ça ouvre la porte à dire ce que moi je considère comme juste, et je peux alors dire que je sais bien quelles sont les contraintes requises pour fabriquer des vaccins. Ce qu’on appelle vaccin Covid est autorisé avec une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) conditionnelle. Quand on sait ce que ça veut dire… je ne peux pas faire confiance à ça !
Mais je ne vais pas sortir des arguments pour aller débattre, je n’ai pas envie de débattre, j’ai envie que l’autre entre dans ma réalité. Et donc la posture que je considère la plus juste est de parler toujours en JE, exprimer ma peur, ce qu’il y a au fond de moi.
Peut-on conclure qu’il serait inutile de chercher à argumenter avec des faits et des données, de tenter de faire contre-poids à l’information omniprésente ?
Dans une discussion : tu as des informations, l’autre en a d’autres. Ses croyances sont basées sur celles de spécialistes qui donnent une certaine forme d’information. Les tiennes sont basées sur les croyances de scientifiques qui disent autre chose. Donc qui dit vrai ? Quel est le scientifique qui a le plus raison ? Comment ta boussole intérieure te guide vers l’un plutôt que l’autre ?
– …une sensibilité première ?
Voilà ! On en est tous là, à croire à une vision du monde en fonction de ce qui nous parle. Bien sûr ça peut également être induit par la propagande qui canalise et induit des réactions…
Quand tu te retrouves face à une difficulté avec des proches, que par exemple on te demande le passe pour venir à un repas de famille, la façon de créer une ouverture sur ta façon de voir les choses c’est de dire ta peur, ton authenticité, ce que tu vis par rapport à la problématique. L’autre en face va voir que tu es authentique dans cette peur, que ce n’est pas pour être contre, pour avoir raison, pour te poser en détenteur de la vérité. Dans cette dernière posture il sera impossible d’amener l’autre à t’écouter. Exprimer dans un premier temps ce que tu ressens au plus profond de toi rend possible un deuxième temps où tu exprimes ta réalité.
A partir de là je peux être audible si je dis : moi je vois bien que dans un dépôt d’AMM il y a trois phases, et jusqu’à présent tous les médicaments qui sortaient prenaient une dizaine d’années pour que la phase III soit conclue. La phase III, ça veut dire qu’on a du recul sur le médicament pour des femmes enceintes, les fœtus, à long terme, pour divers groupes spécifiques, c’est ça une phase III. A l’issue d’une phase III, une autorisation de mise sur le marché est donnée ou non, conditionnelle ou non. Ensuite, à la commercialisation, démarre une phase IV, de surveillance, qui dure une quinzaine d’années.
Mais quand tout ce laps de temps est hyper-raccourci, quand on sort un vaccin en 6 mois avec une AMM conditionnelle, ce n’est pas la même chose qu’une dizaine d’années. Quand j’exprime ça, en disant que moi ça me fait peur de ne pas avoir suffisamment de recul, ça peut être plus facilement entendu en terme d’échange.
Les différents ateliers m’ont apporté ce regard-là, et je sens que c’est juste pour moi d’aborder le sujet de cette façon. Bien évidemment, j’ai de la gratitude pour tous ceux qui vont rechercher de l’information, qui la partagent… information que je vais aller chercher plus facilement, avec mes biais !
Es-tu en lien avec d’autres qui pratiquent cet outil ?
Oui j’ai été récemment à un atelier sur la parentalité, c’est fait différemment et ça m’intéresse, je vais continuer à explorer.
Vas-tu continuer à animer ce genre de sessions ? Comment te contacter et monter un atelier ?
Je souhaite continuer à partager, pour contribuer à animer le réseau toulousain. Je souhaite que ça reste gratuit, je ne le fais pas pour l’argent, je n’ai pas la prétention d’être professionnel de ça. Certains animent des ateliers sur la lacto-fermentation ou la survie en conditions difficiles, moi je propose le théâtre forum.
Je trouve du sens à le faire au sein de ReinfoCovid, grâce aux liens que créent les référents et les différents groupes locaux. Je ne le rends pas systématique, je préfère répondre aux besoins quand ils émergent et garder une certaine simplicité de fonctionnement. L’idéal est de réunir un groupe de 10 à 15 personnes, assez grand pour qu’il y ait de la diversité et des interactions, mais tout de même permettre la participation de tous. C’est super aussi qu’il y ait des jeunes, des adolescents. Je les vois interagir physiquement, même quand ils ne disent rien ils captent beaucoup de choses.
A l’heure où tout le monde en parle, il n’est parfois pas inutile de revenir aux bases. Que sont ces vaccins ? En quoi sont-ils différents des autres ? Et comment sont-ils présentés dans les médias classiques ?
Que sont ces vaccins ?
Les vaccins autorisés en France et en Europe sont ceux des laboratoires Pfizer, Moderna, Johnson et Johnson, et AstraZeneca. Ces vaccins sont complètement différents de tout ceux qu’on a connus jusque-là, au point que certains scientifiques leur contestent même le titre de vaccin.
En effet, pour vacciner contre des virus, les laboratoires ont, jusqu’à présent, utilisé des virus vivants atténués ou inactivés – vaccins de première génération – ou des vaccins à protéines recombinantes – dits de deuxième génération. Dans tous les cas, vacciner contre un virus consiste à introduire dans le corps un antigène, c’est à dire un marqueur du virus contre lequel on veut se protéger, qui permettra au système immunitaire spécifique de faire son travail d’identification et de générer des anticorps.
Dans le cas du virus vivant atténué ou du virus inactivé, c’est tout le virus qui est inoculé, avec donc tous ses antigènes. Dans le cas des protéines recombinantes, ce sont des parties du virus qui sont introduites dans le corps. L’intérêt est que, de cette façon, on ne risque pas par erreur d’introduire un virus mal attenué ou mal inactivé.
Alors en quoi les produits proposés aujourd’hui sont-ils différents ?
Dans le cas des vaccins Pfizer et Moderna, dits « à ARN messager », on introduit une séquence d’ARN qui va utiliser les fonctions de production de nos cellules pour générer uniquement un antigène particulier du Coronavirus-19, la fort célèbre protéine Spike. Cette protéine peut ensuite être identifiée par notre système immunitaire qui génère alors des anticorps. Pour permettre aux séquences d’ARN de pénétrer les cellules humaines visées, celles-ci sont entourées d’une couche de particules lipidiques compatibles avec la paroi des cellules humaines.
Dans le cas des vaccins AstraZeneca et Janssen, nombreuses sont les personnes un peu renseignées affirmant avec autorité que ces vaccins-là sont beaucoup plus proches de ce qu’on connaît traditionnellement. Eh bien non ! Mais il faut reconnaître que tout est fait pour entretenir la confusion.
Le site du gouvernement par exemple, se garde bien de mettre en avant le côté novateur de cette technologie. Il nous propose une gentille infographie1 infantilisante et affirme :
« Ce procédé consiste à utiliser un virus inoffensif comme vecteur. Concrètement, il sert de moyen de transport à un fragment de l’ADN du Coronavirus ».
On passera aux vulgarisateurs du gouvernement qui se sont fendus de jolis dessins leur ignorance du fait que le Coronavirus soit un virus à ARN et non à ADN… On remarquera aussi que tous les mots qui fâchent sont évités. Une lecture superficielle ne vous incitera pas à voir dans cet inoffensif adénovirus, un virus bien vivant et génétiquement modifié. De la même façon, une simple recherche Google vous apprendra que ces vaccins sont à base de « vecteur viral non réplicable ». C’est exact mais trompeur, puisque beaucoup pensent alors qu’il s’agit d’un virus atténué ou inactivé, comme les vaccins de première génération.
En fait, AstraZeneca et Janssen utilisent un virus existant, de la famille des adénovirus (tout comme il existe une famille des coronavirus, des rotavirus, etc.). Ce virus n’a pas été affaibli ou inactivé, non. Il a été génétiquement modifié pour, d’une part lui enlever ses capacités de reproduction, et d’autre part lui ajouter la séquence génétique permettant aux cellules de produire la protéine Spike. Ce virus parfaitement vivant va donc pénétrer dans le noyau de nos cellules, être transcrit en ARN messager qui lui-même servira à générer la protéine Spike.
Ces technologies vaccinales sont bien nouvelles. C’est dans le cadre des vaccins Covid qu’elles sont utilisées pour la première fois à large échelle. Rappelons que le produit de Pfizer est encore en essai de phase III (il existe quatre phases) jusqu’en mai 2023 au plus tôt, celui de Moderna, 2022. Cette phase III vise à évaluer l’efficacité des vaccins mais également à repérer et quantifier les effets secondaires. Rappelons aussi que les autorisations de mise sur le marché de ces vaccins sont encore conditionnelles, et n’ont été accordées aux laboratoires que par la grâce d’un état d’urgence discutable et l’absence de reconnaissance officielle de traitements Covid.
Croisade rassuriste médiatique
Cependant, dans une croisade médiatique incitant à la vaccination, beaucoup d’arguments destinés à rassurer les populations ont été avancés et repris maintes fois. On peut lire par exemple :
« Il n’y a pas de vaccin qui ait induit des effets indésirables à long terme qu’on n’avait pas vus dans les deux mois après la vaccination »
Mathieu Molimard, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Bordeaux (source LeMonde5)
Intéressante affirmation, souvent reprise dans les médias, qui annule d’une petite phrase toute utilité d’une phase III pour les vaccins !
Et encore, les vaccins dont on parlait jusqu’à maintenant ne relevaient-ils pas d’une innovation technologique. Il n’y en a jamais eus qui aient été fabriqués à partir d’ARN messager de synthèse ou d’ADN modifié, et ce seul fait devrait inciter à un minimum de précautions avant d’affirmer qu’aucun effet à long terme ne peut être induit. Cette affirmation est d’autant plus étrange que certaines maladies auto-immunes, comme par exemple la sclérose en plaque, mettent plusieurs mois ou années à se développer. N’est-ce pas un peu contradictoire ?
On entend également dire que ces technologies sont connues de longue date. Effectivement, elles ont été expérimentées sur les animaux depuis les années 90, et utilisées dans le cadre de thérapies géniques. Il s’agit tout de même de faire la différence entre le risque pris par une personne malade au point d’entreprendre un traitement de pointe en ultime recours, et le risque pris par une personne saine à qui on va injecter un produit censé la protéger d’une maladie à laquelle elle aurait probablement survécu – si elle à moins de 80 ans et ne présente pas de comorbidités spécifiques.
On peut même lire sur le site de France Inter7 que finalement ce n’est pas si nouveau puisque le vaccin RoR, basé sur un virus à ARN atténué, utiliserait le même principe. On touche peut-être là à un summum de mauvaise foi : avancer qu’un virus à ARN atténué serait la même chose qu’un vaccin à ARN de synthèse dirigé sur un antigène spécifique ! Contentons-nous de répondre que tous les organismes vivants connus utilisent ADN et ARN. Force est donc de constater que tel monsieur Jourdain faisant de la prose, ils ignoraient simplement qu’ils travaillaient pour Pfizer.
Et vous ?
Peut-être avez-vous connaissance d’autres arguments présentant ces vaccins comme anodins et inoffensifs ? Merci de partager vos expériences dans les commentaires, nous tenterons avec plaisir d’y apporter des réponses.
Pourtant, il faut, il faut que l’on vous dise, on déplore un tout petit rien…
Les sources des données officielles relèvent de très nombreux effets secondaires des vaccins Covid. Au 16 septembre 2021, le nombre de déclarations d’effets indésirables graves était de 22560 en France, dont 1206 décès (source : ANSM1).
Vous entendrez sans doute les médias traditionnels argüer :
« La déclaration d’un effet indésirable ne prouve pas le lien de cause à effet avec la vaccination. »
Eh bien, on est d’accord ! Mais il y a bien une ou deux choses troublantes là-dessous. Tout d’abord, c’est aussi le cas pour tous les autres vaccins et médicaments, et pourtant on peut constater un nombre de signalements très inquiétant dans le cas des vaccins Covid. La base de signalement des Etats-Unis, le VAERS, permet ainsi de constater qu’en seulement 6 mois la vaccination anti-covid représente 36% de la mortalité post-vaccinale dans tout le pays depuis 30 ans tous vaccins confondus (2)
De plus on ne parle là que des déclarations, or on sait que les effets secondaires sont mal recensés. La France en déclare 10 fois moins que les Pays-Bas3 par exemple, qui eux-mêmes n’atteignent probablement pas une transparence totale, et 2 fois moins que la moyenne européenne. Ah mince ! Si on commence à multiplier par 10 ou 100, faites le calcul…
« Le Covid est tellement grave, il y a urgence, on peut ignorer les effets indésirables des vaccins ! »
Effectivement, le rapport bénéfice risque est la boussole des médecins quand il s’agit de vacciner ou soigner en général. Bien sûr, on compte à ce jour environ 117 000 décès du Covid en France, c’est une maladie à prendre au sérieux.
Mais ce décompte des morts inclut toutes les personnes mortes avec le Covid. Sachant que leur âge moyen est de 82 ans… alors que l’espérance de vie en France est de moins de 80 ans pour les hommes et 86 ans pour les femmes.4
Ainsi, un patient en phase terminale d’un cancer mais positif Covid est toujours comptabilisé dans les morts Covid. A l’inverse, une personne mourant dans les 24 heures après une vaccination mais présentant des comorbidités est victime de ses comorbidités. Il suffit pour constater cela de lire les rapports de l’ANSM édités par vaccin.
On voit que d’un côté tout est fait pour maximiser le compte du nombre de morts du Covid et de l’autre tout est fait pour minimiser ou ignorer les risques de la vaccination.
Qui plus est, ce fameux rapport bénéfice-risque est à détailler par tranche d’âge. La plupart des effets indésirables graves des vaccins sont déclarés chez les moins de 64 ans, alors qu’ils n’ont que peu de chances de mourir du Covid !5
Cette logique à deux niveaux est subversive, mensongère, et elle porte un nom : c’est de la manipulation !
« On se vaccine pour protéger les autres. »
On raconte, notamment aux jeunes et aux personnes à faible risque, qu’il faut se vacciner pour protéger les autres. C’est bien de protéger les autres… Mais on ne leur dit pas que les effets indésirables à long terme ne sont pas évalués. Beaucoup de médecins signalent des problèmes, ces signalements ne sont plus isolés. Plusieurs collectifs de chercheurs et de scientifiques ont lancé des appels à la prudence qui n’ont pas été entendus6.
On ne leur dit pas non plus qu’ils sont potentiellement porteurs du virus et aussi contagieux qu’une personne non vaccinée7.
Par contre on incite les personnes vaccinées à se sentir en sécurité. Les personnes vaccinées ne sont plus cas contact, et ne font plus de tests. De cette façon, il est facile de soutenir qu’elles ne sont pas porteuses du virus, c’est ce qu’on appelle une prophétie auto-réalisatrice !
Les sources de nos chiffres sont toutes officielles, et se basent en particulier sur le site de l’ANSM (Agence Nationale de Santé du Médicament).
Par contre notre raisonnement lui s’affranchit de la logique d’état. L’information est là, sous nos yeux, autour de nous : continuez à nous suivre, on l’explore avec vous !
Comparaison des déclarations d’effets indésirables entre différents pays et rapporté au nombre de doses injectées (voir le paragraphe Covid Belgique – Graphiques 42 – 10 septembre 2021). Cette comparaison a été effectuée par Christophe de Brouwer, MD, PhD. Professeur à l’Université Libre de Bruxelles et ancien président de l’École de Santé publique de l’Université Libre de Bruxelles.
Espérance de vie en France en 2019, avant l’impact du Covid : source INSEE.
Sur la contagiosité potentielle des vaccinés, voir notamment la déclaration d’Antoni Fauci relayée dans plusieurs médias. Même si on admet que la probabilité d’être contagieux est plus faible chez les vaccinés, elle est très loin d’être nulle et devrait donc être prise en compte.